Petite visite [ Pv avec le psy :D]

[Complètement timbrée xD Comment on soigne la schizophrénie ? Oô]

Tenshi Kasama, assit dans son siège derrière son bureau, bailla. Encore une soirée passée au club, à signer des papiers, à réorganiser la carte des prix du bar et autres choses tout aussi barbantes dans la vie d’un gérant de « club de danse ». Qu’est-ce qu’il détestait faire ça ! Lui, il préférait s’occuper des employés. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’est s’asseoir et regarder le chaud ballet sensuel qu’offraient chaque soir les danseurs aux clients.

Mais dans la journée, il revêtait son masque de psychologue. Alors, accumuler deux métiers à la fois, pour quelqu’un de presque insomniaque comme lui, c’était parfois dur. Ce matin, les professeurs et autres collègues lui posèrent des questions sur ce qu’il faisait la nuit. Encore une fois, il réussit à détourner la conversation en parlant de tel ou tel élève à problème, et amenait à ce que l’on parle de lui et que l’on ne s’occupe plus de son cas.

Le bureau était désert. Pas un seul élève dépressif, pas un seul prof en détresse face à un élève, pas un envoyé de la directrice. Tout était parfaitement calme. Trop calme. S’en était ennuyeux. L’asiatique hésita même à sortir pour faire un brin de cosette à l’infirmière de garde. Très belle jeune femme en passant.

Les yeux fermés, il se détendait au son de la musique qu’il venait de mettre en marche, les pieds sur la table. C’était un bon vieux groupe de rock japonais bien bourrin, bien poussif. De quoi mettre de bonne humeur.



Il avait dit ça sans bouger, n’enlevant même pas ses pieds de la table. A cette heure-ci, il pensait que c’était l’infirmière qui venait chercher un peu de compagnie. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit une élève. Il enleva directement ses jambes de leur perchoir, et éteignit la musique qui résonnait dans la pièce, faisant claquer un silence désagréable.

Il aperçut bien vite la minijupe de l’élève, ne pouvant s’empêcher de regarder rien qu’un instant ses cuisses bien faite. Il se leva en souriant, la regardant droit dans les yeux.

Il lui présenta le siège juste devant son bureau et se rassit, attendant qu’elle s’exécute. Il avait un sourire confiant sur le bout de ses lèvres, vous savez, le genre sourire qui vous rassure immédiatement.

|naaan, strop cruel xD|
|tu m'étonnes que tu l'imagines pas comme ça, tu crois que tu vas trouver un vieux psy chiant et laid, et tu tombes sur RUKIIIII (*groupie on xD*)|

Il sourit, amusé. Ce n'était pas la première élève à être surprise de son physique. C’est sûr qu’en général, on ne veut pas aller voir de psychologue, pensant tomber sur un vieux voulant tout savoir mais n’écoutant que ce qui l'intéresse, ou bien sur une vieille fille qui ne connaît rien d'autre à la vie que le travail et les soirées au coin du feu entourée de ses chats. Pas les meilleurs conseillers, en effet. Alors que là, on arrive, mécontent donc, et on tombe sur Tenshi Kasama. Avec une telle détermination et un physique comme le sien, on se demande souvent qu'est-ce qui l'a poussé à exercer ce métier. Son expression ne changea même pas quand elle vient à évoquer les professions qu'ils avaient l'air de pratiquer, donc patron d'une boîte.
« Si tu savais à quel point tu as raison ma chérie...»

Hé nan, c'est bien moi Mr Kasama. Quand à tueur à gages, c'est vrai que cela peut être sympa, mais bon, je ne crois pas avoir la carrure pour cela, n'est-ce-pas ? Tu peux m'appeler Tenshi et me tutoyer si tu veux, j'aime pas le Monsieur, ça vieillit je trouve. Mais que quand nous sommes seuls, comme en consultation par exemple. Dans les couloirs je suis Monsieur Kasama, d'accord ?

Il ne donna pas plus d'explication. Pourquoi vouloir se faire vouvoyer dans les couloirs s'il autorise le tutoiement en consultation ? A vrai dire, même lui l'ignorait. C'était une habitude qu'il avait prise et qu'il n'avait plus quittée. De nombreux patients utilisaient cette méthode, sans vraiment ce soucier du pourquoi du comment.

Il attrapa la feuille, non sans lancer une oeillade aux cuisses un peu plus dévoilée. Psychologue ou non, un homme reste un homme ! Il se plongea dans la lecture de la lettre. Hé bé... Une petite fille à la place du gâteau. Mais pour l'instant, ce qui l'intéressait le plus, c'était ce séjour à l'hôpital, ce n'était vraiment pas clair. Il posa le papier sur le bureau et regarda à nouveau la jeune fille dans les yeux.

Raconte moi ce séjour à l'hôpital. D'abord, pourquoi y es-tu allée ? Ensuite, parle moi de ta vie là-bas...