Nothing else matters...[pv Hailey]

L’être humain, une chose bien incompréhensible pour le jeune Minoru. Certes, il faisait partit de cette race, à son plus grand malheur, censée dominer cette terre. Comment des êtres issus de la nature peuvent se proclamer supérieur? Au nom de quoi? L’intelligence? Non! Impossible! Cette simple idée aurait put faire mourir de rire le jeune nippon si seulement il était plus expressif.
Cependant, comme ce n’était pas le cas, Minoru nourrissait un profond dégoût pour l’humain. Êtres futiles, égoïstes, prétentieux, irrespectueux , avides d’argent et de pouvoir…Des choses qui, lorsque elles atteignaient les oreilles du jeune homme se heurtaient à son incompréhension .
L’impossibilité pour lui de comprendre de tels comportement était sûrement la raison pour laquelle il était tellement rejeté tout comme le fait qu’il attirait ou suscitait la jalousie de certains.

Au fil du temps, Minoru avait put constater que l’homme rejette ceux qui reflètent une certaine partie d’eux qu’ils n’acceptent pas et sont attirés, à l’inverse par ceux qui leur ressemble ou qu’ils aimeraient être. Encore une chose incompréhensible pour le nippon.
On est qui on est! Certes, il est facile de dire cela, encore faut-il s’accepter…Grand problème que tous les hommes ont en commun au moins pendant une période de leur courte et puérile vie.
Certains pouvaient haïr le jeune homme lors des rares fois où il ouvrait ses fines lèvres pour que sa voix rauque et suave énonce: « Le jour où tu t’acceptera pour ce que tu es et que tu arrêtera d’admirer les autres pour ce que tu n’es pas, alors peut-être je te considérerai comme mon égal. ».
Par ces paroles, on pouvait croire que le jeune homme se sentait largement supérieur pour la simple et bonne raison qu’il s’acceptait et se sentait parfait.

Énorme erreur de croire une telle chose au sujet du jeune nippon. S’il mettait ce masque ce n’était que pour mieux cacher son caractère trop sensible. Il avait assez fait les frais étant petit. De telles choses ne pouvaient à nouveaux se produire. C’était bien trop dur d’être rejeté car nos idées dérangent les autres. Minoru avait donc décidé de rejeter les autres pour ce qu’ils sont.
Lui, il était admiré pour son individualisme. Au fil du temps il avait remarqué combien les humaines se sentaient obligés d’aller vers ceux qui demeurent seul et qui, par leur look, leur attitude ou encore ce petit plus qui se dégage de son être, les poussent à aller vers eux.
Attitude grotesque…Acte de pitié ou encore d’attirance puérile que le nippon haïssait au plus haut point.
Combien de fois s’était-il fait abordé dans un parc, dans le bus, au lycée ou encore dans d’autres endroits plus insolites. Tous sans exception se sont heurtés à la froideur et à l’indifférence du jeune homme.

Même ceux qui se disaient « comme lui »: des êtres blessés dont la souffrance ne se lie que dans le regards, dont le visage froid et inexpressif est le signe d’un masque bien placé qu’ils n ‘ôtent que seul ou laissent entre-voir leur peine et leur douleur lors de rares occasions comme à l’occasion d’un morceau de musique, pour une peinture…Même eux étaient des imposteurs attirés par des choses bien puériles.
En bref, ce malaise qu’il ressentait au plus profond de son être il s’exprimait essentiellement par l’art sous toutes ses formes.
Lui, il pouvait s’exprimer un minimum, parler de tout ce qu’il pouvait ressentir en jouant de la basse et de la guitare. Depuis son plus jeune age il avait découvert le plaisir de jouer et ne pouvait plus s’en passer. La solitude lui était devenue moins pénible à supporter et il pouvait enfin s’exprimer librement sans avoir cette crainte d’être rejeté.
Géni intellectuel et artistique, Minoru attirait les regards, suscitait l’admiration comme la jalousie. Le nippon n’avait pas eu de grandes difficultés à apprendre à jouer de ces deux instruments à cordes…

Contrairement à son don pour les études de toutes sortes, le jeune homme exploitait à fond sa passion et son don pour la musique comme pour le dessin, la peinture ou encore l’écriture. Pourquoi pas après tout?!
Les études étaient une chose que Minoru n’intéressait pas. Selon lui, il n’y a pas de choses que l’on doit imposer. Certes il y a des choses élémentaires à savoir mais pousser l’enseignement de certaines matières étaient inutiles surtout si l’intérêt n’était pas présent.
Voilà une des raisons pour lesquels le jeune homme n’allait qu’aux cours qui l’intéressait. Hors de question pour lui de perdre son temps avec des choses qui ne l’intéresse pas et ne lui serviront jamais.

C’est dans l’optique d’apprendre de nouvelles techniques de dessin que Minoru se trouvait dans ce bus surpeuplé à une heure aussi matinale. Pourquoi était-il dans un bus me diriez-vous? Pour la simple et bonne raison qu’en tant que forte tête, le jeune homme avait une fois de plus quitté le pensionnat pour une destination plus sombre et moins rassurante: les ruelles.
Puant l’alcool mal consommé, le tabac et la drogue, Minoru suscitait toujours autant les regards admiratifs des jeunes filles qui se trouvaient à quelques mètres de lui dans ce bus surchauffé.
Étouffant de la mièvrerie des jeunes présents, de la lassitude des seniors et de l’énervement des adultes déjà exaspérés alors que leur journée avait à peine commencée. Minoru ne demandait qu’une seule chose: arriver directement au lycée. Jamais de sa vie il n’avait imaginé faire un tel vœux. Cela relevait du miracle…

Tache noire dans une marre de couleur, Minoru se sentait comme le vilain petit canard noir au milieux de ses soit-disant frères…Tel ce petit prétendu canard noir destiné à devenir un splendide cygne blanc, Minoru restait immobile, le regard fixe sur la porte arrière du bus qui ne cessait de s’ouvrir pour laisser sortir des flux de gens…Cette routine si désagréable qu’ils devaient exerçaient chaque matin désolait au plus haut point le nippon.
Caché sous la capuche de son sweat noir DarkStar dont les manches avaient été coupées, Minoru ruminait en silence en entendant les rires si désagréables des jeunes filles qui ne cessaient le mâter.
Les mains dans les poches de son pantalon en cuir noir aux multiples lanières noires. Pour que ce dernier ne lui tombe pas sur les chevilles, une grosse ceinture en cuir et aux multiples trous et pics avait été passée dans d’autres lanières pendant de façon verticale.

Comment ne pas passer inaperçus avec un tel accoutrement, un bandana noir et blanc cachant la moitié de son visage, des lacets de cuir au dessus de ses coudes, un bracelet de force, de multiples bagues à ses doigts et d’autres bracelets assez voyant. Il était plutôt intrigant surtout avec ce morceaux de tissu couvrant sa main gauche tel un bandage. Couvert de sang et salit, Minoru ne l’avait pas une seule fois quitté depuis cette fameuse rencontre avec la jeune guitariste…
Bien que les évènements avaient prit une tournure cauchemardesque, le jeune homme n’avait put s’en défaire. C’était sa manière à lui d’y repenser de façon plus au moins positive.
Certes il portait les marques de ce « combat »: ses mains étaient recouvertes de petites plaies tout comme son visage, sa tempe avait quelque peu cicatrisée mais sous ses cheveux qu’il n’avait pas coiffé on pouvait voir un trou plutôt conséquent quand à sa plaie à la poitrine elle n’était pas jolie à voir.

Préférant repenser à ces moments en la compagnie de la jeune femme de façon positive, Minoru s’efforçait de sortir de sa tête l’image de se sourire terrifiant qui restait gravé dans sa mémoire…Depuis qu’il avait quitté sans un mot la jeune femme pour aller s’évanouir sur son lit en laissant sa basse glisser sur le sol, Minoru n’avait pas fermé l’œil.
Les cernes noires qui se dessinaient sous ses yeux si sombres et pourtant si riches en sentiments en étaient les témoins.

Lorsque le bois qui entourait le lycée se dessina, le jeune homme fut comme plongé dans ses pensées…Le casque sur les oreilles, Whiskey in the Jar de Metallica retentissait dans ses oreilles. Le regard vide de tout sentiment positif, en l’espace de quelques secondes il avait perdu sa motivation pour se rendre à un cour…
Pourquoi ses bonnes résolutions s’étaient-elles miraculeusement envolées?!
La clope à la bouche, le jeune nippon continuait à avancer à pas lent, les mains dans les poches vers l’établissement. La lassitude se faisait sentir de façon plutôt désagréable. Plus que jamais il avait besoin de pouvoir effleurer avec délicatesse les cordes de sa basse…
Ce qu’elle pouvait lui manquer en cet instant!! Pourquoi avait-il fait l’erreur de partir sans elle hier soir?!

La longue allée qui menait à ce bâtiment bien sinistre prenait enfin fin, au plus grand désespoir de Minoru qui aurait tellement voulu continuer de marcher ainsi, la musique dans les oreilles, le regard vide et l’esprit à moitié vidé par la déprime apparaissant…
Tout en soupirant il entreprit donc son ascension vers le hall du lycée. Une fois les marches gravis, il se dirigea de ce pas lent et manquant cruellement d’enthousiasme vers le couloir où devait avoir lieux son cour de dessin.
Avec l’incertitude de pénétrer dans la salle, le nippon s’assit sur le sol. Les mains sur sa tête cachant un peu plus le peu de visage apparent avec sa capuche, ses yeux se fermèrent.

Il devait trouver la force de continuer…Puiser en lui cette force dont il avait fait preuve pour sauver sa peau comme celle de cette jeune femme dont il ignorait tout jusque au prénom. Où était-elle passée? Pourquoi ne sentait-il plus cette force de faire face à ce qui le terrifie. Pourquoi ne pouvait-il faire face à cette solitude grandissante qui commençait petit à petit à le consumer.
Bien qu’il ne voulait pas se l’avouer, se retrouver seul dans ce couloir plongé dans le noir lui fendait le cœur. Il aurait tout donné pour être en compagnie de quelque un d’appréciable et qui pourrait le comprendre un minimum…A croire que même ce genre de personne ne voulaient de lui.
Le regard toujours aussi vide d’expression, Minoru posa sa main sur sa tête pour faire glisser en arrière la capuche. Ses longs cheveux blonds non peignés cachaient à merveille ses multiples plaies tout comme son bandana…Souvenir trop douloureux d’une rencontre terrifiante mais d’une autre surprenante…

Hj: voici le pantalon: https://servimg.com/view/11412734/69

Une ombre au fond de la forêt, l’orage, la pluie … Enfermée dans les toilettes et tapant comme une forcenée pour sortir de cette cabine, la douleur infernale de cette main passant dans un trou de la porte ou le bois lui rentrait dans la chair tel une planche de clous. Courir encore et encore, partir à la recherche de ce jeune bassiste, l’orage … La nuit, le noir, son père et cette épouvantable après midi de torture dans la cave. La porte qui s’ouvre. Il saigne, de grandes plaies sur le corps le visage à moitié arraché. Un éclair, elle se réveille.

Le teint blême, fatigué, toujours cet éternel cauchemar. Rêve ? Réalité ? Comme amnésique la jeune femme passa les mains sur son visage chaud, quatre heures du matin. Elle avait dormi trente minutes. Quelque chose de froid sur lequel elle était allongée, elle avait froid ! Endormie la jeune femme se leva passant les mains sur son visage blême et glacé. Ses cheveux mouillés. Mouillés ? ! Où était elle ? Ouvrant les yeux. Paniquée et se redressant, elle était là, par terre, dans le hall. [/color]

Sa guitare soigneusement posée à côté d’elle dans l’étui rigide … Que faisait elle à terre ? Comme amnésique, la jeune femme avait oublié tout … Du moins presque. Le visage de ce jeune homme apparaissait dans son rêve ... Elle savait qu’il était … Ou avait l’impression de le savoir, se rappelant d’une chose, le morceau … Oui ! Ce morceau Nothing Else Matters qu’elle avait joué en sa compagnie ! Elle en était sûre. Peut être était-ce un rêve après tout … La question qui trottait le plus dans sa tête était « Que faisait elle ici ? ! » Là, par terre comme une marionnette que l’on a manipulé avant de jeter.

Se frottant les yeux pour essayer d’y voir plus clair la jeune femme fouilla ses poches, téléphone portable … Cutter … Tout était en place tel qu’elle les déposait habituellement. Alors pourquoi était elle à terre ? Fouillant son autre poche toujours à l’aveuglette la jeune femme tomba sur son sachet de coke … Vide. Elle avait dût faire une overdose où je ne sais quoi d’autre lui faisant faire un malaise, voilà l’explication.

Se relevant pour rentrer à l’internat, la jeune femme fût prise de violentes douleurs dans les bras. Continuant d’avancer malgré la douleur la jeune femme se traîna jusqu’au hall d’entré ou elle dût passer par la fenêtre pour pouvoir entrer. Tout était noir dans l’internat … Normal finalement, étant donné l’heure. En hiver les 04 heures du matin était encore en pleine nuit –‘ Montant à pas de velours les escaliers qui dans ce cas exceptionnel, ne grincèrent pas. La jeune femme se dirigea donc vers sa chambre ou elle attrapa en vitesse un mini short noir ainsi qu’une robe à lacets écru et noire et évidemment, tout le nécessaire de toilette, une brosse à cheveux, un gant et une serviette de toilette, ainsi que du maquillage, sèche cheveux et tout le reste.

Une fois tout déposés soigneusement dans un sac, sa serviette de toilette blanche posée sur l’avant bras gauche elle se sentît toute faible, comme si une chose grave lui avait fait perdre tout sens du courage, de la force et de l’expression, mais aussi des sentiments. Rien ne passait et ne ressortait de la jeune femme qui restait froide tel un glaçon.

Entrant dans la salle de bain commune déserte, elle ferma la porte et alluma la lumière, toujours sans aucunes craintes se dirigeant vers la douche du fond, celle qu’elle avait toujours l’habitude de prendre pour la simple et bonne raison qu’elle seule avait une tuyauterie conduisant à un ballon d’eau chaude unique. Ce qui permettait de ne pas prendre une douche froide de bonne heure le matin.

Posant son sac par terre toujours cette serviette blanche posée sur l’avant bras la jeune femme laissa échappé un cri étouffé en trouvant sa serviette emplie de sang, enlevant rapidement celle-ci de son bras, elle découvrit ses avants bras emplis de bleus, de plaies et de taillades plus épaisses les unes que les autres montant presque jusqu’au coude.

Qu’est ce qui avait bien put se passer dans sa tête ? ! Pourquoi avait elle fait ça ? Mais finalement … était-ce vraiment elle la coupable ? Attrapant son paquet de mouchoir elle fila en courant vers la grande armoire à pharmacie commune pour trouver du désinfectant. Ses plaies maintenant au grand jour lui faisaient souffrir le martyr. Ouvrant l’armoire à pharmacie la jeune femme trouva un fond d’alcool à 90° imbibant son mouchoir de la lotion elle se plaqua le tissu blanc sur les plaies et fît une grimace de douleur.

Dix minutes plus tard la jeune femme avait les bras quelques peu… Améliorés bien que la douleur soie toujours aussi intense. Décidant malgré tout de prendre une douche, elle ne regretta jamais autant cet instant qu’aujourd’hui. Le savon la brûlant cette douche qui avait pour but de la détendre et surtout, d’enlever les traces de boue qui avait éclaboussée sur elle qui avait dormi telle une clocharde dehors.

Une fois la douche terminée elle se regarda dans la glace, mine tirée, cernes sous les yeux, visage blême et toujours aussi inexpressif et froid. Elle commença à plonger sa main tout aussi arrachée que ses avants bras dans la trousse à maquillage, histoire d’améliorer cette vue de cadavre qu’elle reflétait. Qu’elle chance avait elle eu de s’en sortir avec des entailles pareilles, voilà d’où venait cette impression de fatigue, elle s’était vidée de son sang cette nuit l’explication était une des plus simples.

Commençant à s’habiller elle attrapa son mini short noir qu’elle enfila de façon à ne pas montrer ses dessous avec cette robe, qui, tout de même était assez courte. Quelques minutes plus tard la jeune femme avait revêtît la robe noire, ses yeux charbonneux fixant toujours ce reflet dans le miroir. Ses avants bras apparent au grand jour, elle n’eut pas envie de le cacher. A quoi bon ? Mettre un tissus par-dessus la brûlerait encore plus et souffrir le martyr, elle avait sa dose pour en rajouter encore un peu.

Sa serviette blanche coincée entre les côtes et l’avant bras elle sortît de la salle de bain et se dirigea vers les couloirs pour jeter la serviette à la poubelle, à cette heure elle serait tranquille et ne croiserait sûrement personne. Les couloirs, plongés eux aussi dans le noir, décidément … Une journée triste et sombre s’annonçait, tout prêtait à y croire. Ses Doc Martens atterrissant dans un bruit sourd sur le parquet grinçant du lycée.

S’approchant de la poubelle elle y déposa sa serviette blanche et fît volte face pour retourner dans sa chambre prendre sa guitare. Marchant dans les couloir tel un fantôme dans son château la jeune femme les yeux vides d’expression marchait dans un alignement parfait, on aurait même pu croire qu’elle était somnambule. Mais aucun risque à ce sujet puisqu’elle était sûrement la seule folle levée à cette heure habillée, et de plus, à traîner dans les couloirs. Arrivant de nouveau devant sa porte de chambre la jeune femme fît bien attention à ne pas frotter ses avants bras sur le tissu noir de sa robe pour ne pas se refaire saigner de nouveau.

Certes, c’était loin de cicatriser, mais autant limiter les risques comme elle le pensait. Entrant dans sa chambre elle attrapa sa guitare et retourna en direction des couloirs, là ou elle était passée quelques minutes auparavant arrivant quelques mètres devant la poubelle contenant maintenant la serviette tachée de sang. Elle se laissa glissée le long du mur, sa guitare posée sur ses cuisses.

Attrapant celle-ci et commençant à jouer doucement la mélodie de « Nothing Elses Matters » puis de « One » « Whiskey in the jar » « Fade to black » pour enfin terminer sur « The Unforgiven » la jeune femme laissait sa voix couvrir doucement le son de sa guitare résonant dans les couloirs comme une goutte d’eau tombant dans une fontaine en pleine nuit, quand aucun bruit ne vient déranger ce silence si appréciable. Les heures défilèrent et la jeune femme était toujours sur sa guitare quand les six heures du matin sonnèrent … Un samedi matin, les premiers élèves à se lever ne se levait qu’a 09h, elle pouvait se reposer quelques instants donc.

De plus, rares étaient les élèves à passer par ce couloir, seul les habitués y venaient. Posant sa tête le long du mur et fermant ses yeux quelques instants elle se réveilla de nouveau dix minutes plus tard, saisie de nouveau par ce cauchemar, qui ne faisait que la hanter depuis hier soir. Angoissée la jeune femme regarda ses poignets qui la brûlait encore énormément, d’un faux mouvement elle passa son avant bras gauche sur le tissu de sa robe, une souffrance d’une violence rare la prit alors, se mordant la lèvre inférieure elle laissa perler une larme puis se reposa contre le mur en silence. Essayant de redormir en vain.

[ Vêtements : [url=http://photobucket.com/mediadetail/?media=https://2img.net/h/i206.photobucket.com/albums/bb117/TyokinoChic/clothes/lolitadress.jpg&searchTerm=gothic clothes&pageOffset=12]Robe[/url] ]

[ Inspiration musicale : [url=http://www.radioblogclub.fr/open/22462/slipped_away/Avril Lavigne - Slipped Away]Slipped away[/url] - [url=http://www.radioblogclub.fr/open/131930/sad/The TRAX - Sad wedding song]Sad wedding song[/url] - [url=http://www.radioblogclub.fr/open/70848/charlie_clouser/Charlie Clouser - Hello Zepp]Hello zepp[/url] - [url=http://www.radioblogclub.fr/open/144943/requiem_for_a_dream/Requiem for a Dream Soundtrack]Time requiem[/url] ]

Hj: débute avec Dead!

Le silence…Cette absence de bruit si apaisante et que Minoru recherchait le plus au monde. Se retrouver au calme, seul et sans aucun bruit autour de lui était une de ses plus grandes joies dans ce monde remplit de peine et de douleur.
C’est dans ces rares moments de solitude que Minoru se demandait comment il faisait pour trouver la force de continuer…Peut-être désirait-il quelque chose? Il n’était peut-être pas si faible que ça…Si il était toujours là c’était finalement pour une bonne raison!
Dans le but de la découvrir tout comme de percer au grand jour ce lourd secret que lui avait dévoilé sa mère, Minoru errait tel un fantôme sans but.

Pourtant, il en avait…Plusieurs même…Cette envie de tout découvrir…Que ce soit la vérité de ce secret, le bonheur, l’amitié, l’amour ou des choses bien plus futiles comme l’identité du mystérieux agresseur d’hier soir ou encore le prénom de cette jeune guitariste avec qui il avait échangé aussi bien quelques morceaux que des baisers…
Doux souvenirs parsemé comme toujours de peur et de violence. C’était à croire que dans la vie du jeune homme ces deux sentiments allaient de paire…La lassitude de toujours vivre de la sorte était bien présente mais pas assez forte pour réellement le vider de ses forces.

Bien que son visage était blême, vide d’expression, que son corps tout entier était recouvert de plaies en tout genre, il était loin d’être au bout du rouleau. C’était même à croire si il y avait un bout à son espoir acharné. Le seul problème était qu’il ne voulait s’avouer cette force qu’il possédait depuis toujours et qu’il sous-estimait.
Pourtant il savait combien il était déterminé lorsque quelque chose attirait sa curiosité ou bien l’intéressait. Combien d’heures avait-il passé à s’écorcher les doigts sur les cordes de sa basse pour arriver à jouer de façon exacte un morceau. Bien qu’il les jouait à la perfection, ce n’était jamais assez bien pour le jeune homme.

C’était probablement une des raisons pour lesquels il semblait tout le temps déçut ou déprimé. Ne se sentant jamais à la hauteur, Minoru attendait plus de lui même comme des autres. En quête de cette perfection impossible, il était bien conscient qu’il perdait son temps et pourtant…Pourtant il ne pouvait cesser de mettre un terme à cette quête sans fin.

Hj: Fade to black

La fatigue d’avoir passé tout le restant de la nuit dehors et d’avoir perdu autant de sang, se lisait sur le visage du jeune nippon. Bien qu’il en dissimulait la moitié derrière son bandana noir au inscriptions blanche, ses yeux, eux étaient toujours visible.
Leur froideur et ce manque d’expression était quelque peu perturbant…Conscient de l’état dans lequel il était, Minoru n’avait pas reculé au fait de se rendre dans l’endroit le plus malsain de la ville…

Dans quel but? Il ne le savait pas vraiment! Il avait quitté le lycée dans de nouveaux vêtements, se laissant guidé par ces pas. Inconsciemment il cherchait une trace, un indice, le plus petit qu’il soit, de ce mystérieux agresseur.
Les évènements de cette journée étaient restés gravés dans l’esprit de Minoru. Marqués à l’encre indélébile, il n’arrivait pas à enlever ce sourire si malsain de son esprit tout comme la douce sensation de sentir les lèvres de la jeune guitariste répondre à son baiser.
Bien que ce n’était son intention, ces deux sentiments allaient de paires…

Cherchait-il à fuir?! Peut-être…Même lui ne le savait réellement! L’esprit vide se laissant traverser par toutes sortes de pensées bien ridicules et sans grand intérêt, Minoru avait passé tout le restant de la nuit à errer de la sorte sans but précis.
Ce ne fut que sur le coup des 5h45 qu’il se décida à prendre le bus pour rentrer au Lycée. Arrivé à 6h15, Minoru avait foncé directement devant sa salle sans se poser de questions…Pourquoi après tout! C’était mieux comme ça…

Ne plus réfléchir pour ne plus penser à hier…A lui…A elle…A tout ça…A cette douleur qui lui transperçait la poitrine…A son trou dans la tempe…A ses bras et ses mains écorchés…Bien qu’il faisait le vide dans son esprit, de cours flashs lui revenait, yeux fermés ou pas…
Un long soupir sortit d’entre ses lèvres alors que le morceau Dead de My Chemical Romance résonnait dans ses oreilles…

Comme tiré par des ficelles, Minoru se leva et commença à marcher d’un pas lent et sourd dans les couloirs du bâtiment se dirigeant vers la sortie.
Étouffant confiné entre quatre murs, le jeune avide de tranquillité et d’espace se sentait oppressé et vide…Le grand air lui redonna des couleurs (façon de parler XD ). Ses yeux se fermèrent lors d’un soupir de soulagement. Ce que c’était bon de sentir un air frais bien que saturé de la pollution provenant du flot de voitures incessant.
Vision désagréable et pourtant Minoru n’en avait que faire…
Toujours d’un pas désinvolte, le nippon se dirigeait vers le bois…

Fade to black de Metallica résonnait dans ses oreilles. Le regard emplit de cette tristesse indélébile que même les larmes qui humidifiaient ses yeux n’arrivaient à effacer.
Cherchant du regard un petit indice qui aurait put prouver la présence de son agresseur dans ses bois, Minoru avançait à pas lent pour ne pas détruire la moindre chose qui aurait put le permettre de l’identifier.
Malheureusement pour lui…Rien…La pluie avait effacée toute trace laissant de longue traînées de boues qui ne réussissaient qu’à salir ses NewRocks.

Arrivé là où tout avait commencé la veille, les évènements se bousculaient dans l’esprit du jeune nippon au visage caché. Comme sous les yeux ébahis de la jeune guitariste, son regard s’enflamma. La colère envahit tout son être. Il avait cette désagréable impression de revivre les évènements.
La douceur des évènements passés au côté de la jeune guitariste à jouer et échanger ces baisers…La panne de courant…Cette sensation l’envahissant…Cette panique grandissante…Ce sentiment d’un danger grandissant…Une chose redoutable…La peur…La douleur…Il se revoyait dans la glace à soigner ses plaies…Le cœur gros d’avoir laissé la jeune femme à l’extérieur…Il était peut-être encore là…Cette rage…Les morceaux de miroir volants en éclat sur le sol…Cette entaille dans sa main…La façon précipitée dont il avait prit ses vêtements et le vide qui s’était installé aussi rapidement que la rage était venue…

Hj:Tank ou fou te venons

Secoué par ce trop plein d’émotions, Minoru quitta cet endroit empreint d’une trop forte valeur sentimentale pour lui. Le pas au départ si lent du jeune homme s’emballa bien vite…Grimpant quatre à quatre les marches menant à l’internat, le nippon courant dans les couloirs à en perdre haleine.
Il ne mit pas beaucoup de temps pour arriver au fond du couloir bien sombre qui abritait la pièce sale qui lui servait de chambre. Il ne se souvenait pas exactement du nombre de fois depuis son arrivé où il y avait dormit. Certainement plus l’année dernière que celle qui commençait…

Enfin, tout cela n’avait guère d’importance en ce moment même! Entrant en trombe dans la pièce où les vêtements s’amoncelait avec les bouteilles d’alcool vide comme les sachets ayant contenu sa drogue…D’un geste précipité, Minoru attrapa une de ses nombreuses guitares…Pas sa préférée mais peu importait! Une guitare était une guitare! Il avait ce qu’il voulait.

Ne prenant même pas la peine de refermer correctement la porte, Minoru repartit sur le champ en courant dans tout l’internat. La rage, l’adrénaline et l’envie qui lui rongeait les tripes de tout défoncer menaient ses actes. Il n’y avait aucun but précis pour lui d’agir de la sorte mais peu importait! Il ne réfléchissait pas…Il ne réfléchissait plus! A quoi bon quand tout vous abandonne!

Le son de son souffle, le battement de son cœur…Cette sensation qu’il allait exploser d’un instant à l’autre était tellement bonne…Il ne comptait plus le nombre de jours, de semaines, de mois voir d’années où il ne s’était pas lâché de la sorte. Agissant constamment sur un coup de tête, Minoru ne savait où il allait ni même dans quel but. Mais tout lui était indifférent à présent.

C’est toujours en courant à pleine vitesse que Minoru débarqua dans les couloirs du lycée. Le silence qui y régnait était devenu insupportable pour le jeune homme. Tout ne continuant de courir comme un dingue, sa guitare à la main, Minoru donnait de violents coup de poings qui faisait trembler les murs en laissant de légères traces sur la peinture vieillissante.

Il en avait assez de se voiler la face. Cette douleur de s’être fait manipuler, de sans cesse contrôler ce qu’il ressent, de ne pouvoir être heureux sans que quelque chose de mauvais se produise…Tout ça il n’en voulait plus…Il n’en pouvait plus…Et pourtant…Pourtant il savait que lorsque sa folie passagère lui serait passée, il allait devoir revenir à la triste et sombre réalité…Il n’était pas fait pour être heureux…Il en était convaincu!

Mais, toute cette violence qui se dégageait de lui n’était pas sur le point de se stopper. Sa course effrénée qui n’avait guère arrangée l’état de ses multiples plaies se stoppa lorsque, au tournant d’un couloir, Minoru aperçu une silhouette dans l’ombre.
Ces courbes fines, trop fines même, ce profil qui se dessinait timidement derrière ces longs cheveux noir, cette guitare…

Bien qu’il pouvait se tromper, Minoru se dirigea vers celle qu’il croyait être la guitariste de la veille. Sa respiration haletante résonnait dans le couloir, ses NewRock frappaient le sol dans un bruit sourd comme lorsque Morphée nous prend délicatement dans ses bras…Les multiples chaînent qui pendaient de son pantalon produisaient se bruit berçant de léger cliquetis.
D’un coup de main il retira sa capuche, la guitare dans l’autre.

Arrivé à son niveau, le nippon s’accroupit à ses côtés. Pas de doute, c’était bien elle! Même dans le noir il était capable de la reconnaître…Les traits si froid de son visage cachant cette peine profonde ne s’oublient pas…Tout comme les moments qu’il avait passé avec elle.
Posant délicatement sa main sur sa joue, Minoru essuya avec délicatesse la larme qui était venue s’échouer sur ses joues de nacre. Dans un soupir, il constatait également que comme lui, elle était marquée physiquement par la soirée d’hier…

[Angels - Within Temptation]

Une larme, cette larme… Comment avait elle pu être aussi faible ?! Cette journée s’annonçait mal. Plus du tout sûre d’elle-même, comment faire pour arrêter tout ça ?! Un mauvais rêve … Un shoot qui avait mal tourné … Elle ne voyait pas d’autres explications possibles. Les yeux toujours clos, essayant d’oublier. Pourquoi était elle aussi inquiète ? Ce n’était pas son genre après un shoot … Pourtant il lui semblait que ce n’était pas la première fois, mais plutôt la seconde qu’elle se payait un rail avec ce sachet, et la première fois … Impossible de se rappeler ou. Pourtant elle n’avait pas mal tourné la première fois, c’était à n’y rien comprendre, la quantité suffisante d’un rail avait disparu du sachet. Elle avait donc bien pris de la drogue avant cette fameuse nuit !

Ce ne pouvait pas être elle, elle ne se serait jamais fait autant de mal même dans les cas de dépressions les plus extrêmes … Alors qu’avait elle fait hier soir ? Pourquoi cette perte de mémoire si soudaine ? Peut être en faisait elle exprès de se sentir perdre la mémoire pour oublier un évènement qu’elle seule ne comprenait pas, et qui pourtant. Etait des plus simples à comprendre.

[Forgiven - Within Temptation]]Forgiven - Within Temptation[/url]]

L’angoisse, la fatigue, l’oubli … Rien de pire que d’avoir ce je ne sais quoi sur le bout de la langue et qui avec la meilleure volonté du monde, n’arrivait pas à sortir. Oublier … Peut être n’était-ce pas si mal finalement ? D’aucune façon elle n’aurait voulut une chose pareille, ne pas savoir était la pire des choses. Peut être que ce garçon n’existait même pas dans le fond pourtant, il paraissait si réel lui aussi … Ses yeux … Ce visage … Cette basse … Cet agresseur. Tout n’avait été qu’inventé ? ! Lâchant un soupir de déception la jeune femme soufflait doucement fixant le plafond pour ne pas faire couler ces larmes qui elles, ne demandaient qu’à tomber. Se laisser glisser le long de sa joue pour s’écraser dans le creux de son cou, et finir sa chute en beauté sur le sol.

Caressant les cordes de sa guitare ses yeux rivés sur le plafond, la jeune femme n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. Elle était si … Inexpressive et pourtant si normale hier ! Pourquoi devenait elle faible et si sensible ? Ses avants bras tailladés, la fatigue qui la gagnait … Ces souvenirs ancrés dans sa mémoire qui ne voulait partir. Au fond d’elle-même, elle savait. Ces flashes qui ne demandaient qu’à sortir lui torturaient l’esprit. Se souvenir, elle se le devait. Elle ne se laisserait pas abattre comme toutes les autres épaves et autres suicidaires de ce lycée

[The Kill - 30 Seconds To Mars]

Craquer était dans la nature humaine finalement. Chaque humain a ses faiblesses et la jeune femme ne se contentait pas de quelques unes, elle en avait des montagnes. Problème, pourquoi en dix-neuf ans d’existence, elle n’avait jamais craqué elle ? L’angoisse elle connaissait tout autant que la peur même et la tristesse, pourtant, les larmes … Elle n’en avait coulées que très rarement. Deux fois dans sa vie, aujourd’hui, et le jour ou son père la fît souffrir et lui gâcha littéralement son enfance. Empêcher une enfant de grandir dans un monde d’amour, ou un père et une mère sont censés s’aimer. Ou l’enfant est au centre de toute les discutions, ou il est la pièce maîtresse du tableau. Ici, la rue avait été la seule chose qui avait aimé la jeune femme. Aimer, un mot si compliqué que la jeune femme ne demandait qu’à croisé au détour d’un couloir, d’une rue … Un mot qu’elle voulait découvrir et ne plus avoir et devoir souffrir.

[Wherever will you go - The Calling]

« Si je pouvais, alors je voudrais Aller n'importe où, où tu iras. Sur un chemin qui va très haut ou très bas. Aller n'importe où où tu iras »

[color=lemonchiffon]Wherever you will go résonant dans sa tête la jeune femme espérait. Espérer quoi ? Trouver une solution, trouver ce [color:9b86=lemonchiffon:9b86]qu’elle avait fait, qui lui avait fait ces plaies sur les avants bras, elle ou quelqu’un d’autre … Elle voulait savoir. Savoir ce qu’elle avait fait la nuit dernière à tout prix. Savoir si ce visage bandé existait bel et bien.

Si, elle avait bien joué Nothing Else Matters en sa compagnie. Ce moment si magique, et cette coupure de courant. Voilà tout ce qu’elle se rappelait. Ecoeurée de ne pas avoir retenu tout ce qui c’était passé. Peut être la meilleure journée, soirée ? Elle ne savait même plus. Décidément … La journée commençait bien mal. Enfin, il était normal à cette heure si, et qui de plus, la fatigue qui venait, d’être de mauvaise humeur. Mauvaise humeur, on ne pouvait pas dire ça réellement non … Hailey n’était pas de mauvaise humeur, plutôt perdue et d’une tristesse à vous en fendre le cœur. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne savait pas la raison majeure de cette baisse de moral.

Soudain un grand fracas la sortît de ses pensées plus ou moins étranges. Les murs tremblaient … Poum, Poum, des grands coups frappé à un rythme régulier venaient se heurtés contre les murs beiges et gris à la peinture écaillée de l’école. Qu’est ce que cela pouvait bien être ? Pas le temps de se poser la question, la jeune femme resta figée contre son mur, le regard ailleurs et les oreilles elles, en pleine écoute sur le bruit qui se rapprochait. Sa guitare qui glissa contre le mur attira son attention, tendant le bras pour attraper celle-ci d’un geste vif la jeune femme tira sur la première plaie qui commençait à se refermée.

Celle-ci craquant, lui infligea une nouvelle douleur vive qui fît couler la dernière des larmes suspendues à ses yeux. Ayant tout juste le temps de poser sa guitare qu’une main lui effaça la larme posée sur sa joue. Sursautant, la vue du jeune nippon perturba Hailey à un point où elle se décala quelque peu tant elle avait eu peur. Peur de quoi ? De lui ? De la vitesse à laquelle il était arrivé ? Non. Elle n’avait pas rêver … Regardant le visage du jeune homme abîmé sur la tempe gauche elle eu un premier flash, la ramenant au salons, ce baiser, ces morceaux … Filth in the beauty … Broken … Nothing Else Matters … Elle n’avait pas rêver non !

Le deuxième flash s’enchaîna avec rapidité sur le troisième, cette version accélérée des choses … Elle rêvait encore ! Elle allait se réveiller encore angoissée, ce n’était qu’un rêve ! Oui ! Elle ne pouvait pas avoir vécue de telles choses. Le flash continuait, dessinant l’ombre de l’agresseur dans le fin fond de la forêt. Elle paniquait, criait … Frappait contre la porte de bois, sa main passant à travers la porte, du sang … Encore et encore … Courir, souffrir, pas de trace rien. Il n’était pas ici … Les toilettes de nouveau, la porte s’ouvre, les visions des plaies, sa main posée sur le torse du jeune homme un bout de tee shirt à la main essayant de stopper le sang qui coulait.

Courir de nouveau, la rage, la haine, l’angoisse. Une femme blessée au fond d’elle-même peu accomplir beaucoup de choses, elle en avait maintenant la preuve. Tendue et tremblant tant elle était stressée, la jeune femme devenait dingue, ces flashs incessant qui lui démontrait la vérité. Non ! Il n’y avait pas de vérité pensait elle. Prenant sa tête en tête entre ses mains tremblantes la jeune femme pensait à voix haute … Se surprenant elle-même d’être dans une telle situation d’angoisse. « Just a nightmare… A nightmare … » Sentant toujours la présence du jeune homme à côté d’elle la jeune femme fit partir sa tête en arrière et respira doucement, il était toujours là … Elle ne se réveillait pas … Le cauchemar était alors bien réel.

Une fois son calme reprit Hailey leva les yeux vers le jeune homme. Cette marque au visage, c’était de sa faute. Si elle avait anticipé le geste du jeune homme l’enfermant dans les toilettes jamais il n’aurait été aussi blessé. C’était plus fort qu’elle, culpabilisé était une chose qu’elle n’avait jamais l’habitude de faire. Mais là, elle s’imposait. Son regard, reflétait une tristesse que seul la jeune femme pouvait comprendre du moins, évaluée … Ressentant la même chose que lui elle n’avait pas besoin de tout ces chichis en tout genre et inutiles qui enveniment la situation 99 fois sur 100.

Approchant sa main de la cuisse du jeune homme située en face d’elle comme pour s’assurer qu’il était bel et bien là elle soupira de soulagement avait inspirer un bon coup et de lancer un léger « merci » qu’il comprendrait sûrement … Les remerciements n’étaient pas dans les habitudes de la jeune femme mais cette fois, elle n’avait pas le choix. Il l’avait sauvée d’une mort certaine finalement, même si elle avait été bien blessée elle aussi, elle était en vie et le principal était là. Non, le principal était qu’il soit là.

[I’m with you – Avril Lavigne]

Un soupir…La souffrance…Le sang qui coule…Cette impression de regarder son corps de l’extérieur…Cette vision trouble comme si tout allait s’arrêter…Ne plus rien sentir à part cette profonde blessure qui vous fend le cœur physiquement et moralement…
Minoru se revoyait sous la pluie…Le torse dégoulinant de son sang qui se mélangeait aux fines gouttes qui lui perlaient dessus. Une étrange sensation de douceur. Un peu comme ci tout ce qui l’entourait était du coton…Ne plus rien entendre…Evoluer en silence, l’esprit vide sous cette pluie battante…

Ce regard…Si triste…L’eau qui coulait sur ses joues était-elle bien de la pluie ou des larmes ? !…Comment le savoir alors qu’on se sent complètement vidé de sentiments et d’impressions ? ! Le regard triste, cette horrible envie de s’écrouler, de crier sa souffrance, de pouvoir au moins une fois dans sa vie réellement se lâcher…Exprimer tout ce que, jour après jour, il gardait pour lui, tout ce qu’il retenait sans que personne ne s’en doute…

Protéger quelqu’un…Depuis combien de temps ne l’avait-il fait ? !…Trop longtemps diront certains et trop de fois diront d’autres…Ce que lui vous dira…Sûrement : ceux qui en valent la peine…Etais-ce ça qu’il pensait de la jeune guitariste ? Elle valait la peine à ses yeux qu’il lui sauve la vie ? Avait-elle une quelconque importance pour lui ?

Malgré l’éventualité des réponses à ces questions, Minoru ne pouvait s’empêcher de se les poser en regardant la jeune femme assise dans ce couloir si froid et humide. Inutile de vous dire quelle fut la…déception, ou plutôt la peine du jeune nippon lorsqu’elle s’écarta de lui…Il la faisait fuir ou il lui faisait peur…Peut-être même qu’elle ne voulait même plus le voir après ce qu’il s’était passé hier soir…

S’avouer une telle chose était dure pour le jeune bandé. Mais que lui arrivait-il ? Pourquoi se sentait-il si faible ? Pourquoi ses pensées n’étaient-elles tournées que vers elle ? Pourquoi se préoccupait-il tant de savoir pourquoi elle semblait le rejeter ? Tant de « pourquoi » qui le troubler considérablement. Cette envie de se lever…De partir…Partir loin…Là où elle ne serait pas pour ne plus ressentir cette peine…Cette douleur qui ne cessait de torturer son cœur.

[I miss you – Blink 182]

Cependant, Minoru savait pertinemment que s’éloigner ne résolvait rien…Bien au contraire…Sa souffrance ne cesserait d’augmenter…Rien que cette nuit à arpenter les ruelles sans savoir si on lui avait fait du mal avait été insupportable alors arriver à accepter de ne plus jamais la revoir était une chose hors de toute considération.
Alors pourquoi arrivait-il à l’envisager ?! Pourquoi lui qui voulait la revoir pensait à de telles choses ?

Il se protégeait…Il avait trop peur d’à nouveau être blessé et rejeté…Et, c’était bien ce qui lui arrivait en ce moment même…Elle le rejetait…L’envie de partir loin le rongeait mais il savait déjà qu’elle allait énormément lui manquer. Il ne savait rien d’elle et pourtant…Elle allait lui manquer pour sûr ! C’était une évidence dans son esprit comme 2 et 2 font 4.

C’est avec peine que ses yeux se fermèrent lorsque l’attitude de la jeune femme évolua. Sa main se retira doucement de sur cette peau de nacre pour regarder avec peine la guitariste trembler tout en adoptant cette attitude qui ne disait rien de bon…Ses paroles vinrent confirmer ce qu’il pensait…Elle ne voulait plus se rappeler des évènements d’hier.

Après tout il pouvait le comprendre, même lui aurait bien aimer oublier tout cela…Enfin, la seconde partie de cette fameuse fin d’après-midi. Ce qu’ils avaient partagés était trop beau pour le jeune nippon au cœur si faible. Les morceaux de musique, les regards, les baisers et cette main qu’il gardait serrée même dans les pires moments…Une chose qu’il ne pouvait oublier.

[Requiem for a dream – Summer ouverture]

La tête penchée en avant, Minoru avait dans l’intention de se lever lorsque la main délicate de la jeune femme vint se poser sur sa cuisse. Automatiquement, le nippon re ouvrit les yeux pour se plonger dans le regard de la jeune guitariste. Cette peine lisible lui rappelait étrangement la sienne…Un sentiment bien étrange.
Ce qui le surprit le plus fut ce merci…Jamais personne ne lui avait dit merci…Pas même sa grande sœur lorsqu’il la consolait pour n’importe quelle chose.

L’avantage avec le jeune homme était qu’il ne parlait pas beaucoup. Il était donc facile de lui confier un secret et d’être quasiment sûr qu’il n’ira pas s’amuser à le raconter à n’importe qui car il a la langue bien pendue…Non…Il se faisait bien trop avoir avec ça d’ailleurs…Jamais sa sœur ne lui avait murmuré un simple « merci » dans le creux de l’oreille durant les nombreuses fois où elle avait pleuré dans ses bras.

Parcourut de frissons par l ‘apparente sincérité de ce simple mot qui signifiait tellement pour lui, Minoru eut du mal à avaler sa salive. Le regard toujours plongé dans celui de la jeune femme. Il ne savait plus quoi penser. Une incompréhension qui se lisait dans des yeux à la fois d’une tristesse incomparable et semblant affolés…

[Send me an angel – Scorpions]

D’un geste lent, le jeune homme posa sa main bandé du morceau de tee-shirt de la jeune femme qui cachait cette plaie après avoir brisé son miroir sous un accès de colère. Le regard toujours aussi expressif, tendre et emplit de cette incompréhension pour tout ce qu’il passait aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de lui-même. Minoru se rapprocha lentement de la jeune femme, les genoux posé sur le sol, ses bras protecteurs l’encerclant, la tête appuyée contre la sienne, il enlaçait la jeune guitariste dans ce couloir bien froid et sinistre.

Il tenait tellement à lui montrer qu’il serait toujours là pour lui…Que jamais il ne laisserait quelqu’un la toucher…Pourquoi ? Il ne le savait pas ! Il ne pouvait simplement pas supporter l’idée qu’on puisse lui faire du mal…Non…Impossible…Sûrement la raison pour laquelle il l’avait enfermé dans ces toilettes pour sauver sa peau.

Tout en la tenant dans ses bras, ses yeux se fermèrent. Plus rien n’avait d’importance…Cette douleur poignante à la poitrine, sa tempe qui le cognait affreusement, le bruit des pas d’élèves qui arrivaient…Tout ça n’existait plus pour Minoru. La seule chose qui comptait c’était qu’il soit avec elle et qu’elle soit saine et sauve…Enfin, bien que les multiples blessures à son bras le dérangeait, il n’y pouvait plus rien maintenant…Il n’avait malheureusement pas put empêcher une telle chose d’arriver.

[Phenomenon – Thousand Foot Krutch]

C’est la sonnerie annonçant le début des cours qui fit revenir brutalement Minoru à la réalité. Petit à petit tout se dessinait, le couloir, les élèves, la lumière doucereuse des vieux néons jaunis…Tout ça devenait une réalité à laquelle il désirait une fois de plus échapper…Mais pas seul cette fois-ci.
Se levant d’un trait, il reprit en main sa guitare qu’il avait posé au sol pour attraper le bras non meurtrit de la jeune femme pour qu’elle le suive dans les couloirs.

Comme deux être hors du temps, Minoru et la jeune guitariste passaient à travers la foule comme s’ils étaient dans une autre dimension. Etrange sensation que le jeune bandé expérimentait pourtant pas mal de fois dans une même journée.
Ce n’était pas désagréable…Bien au contraire…

Le pas rapide, bien qu’il ne courait pas ou autre, cette sensation différente montait de plus en plus dans le corps du jeune nippon. Il ferma les yeux pour tenter de se contrôler. Comme une bombe à retardement qui n’attend qu’à exploser, il avançait d’un pas de plus en plus rapide vers les escaliers menant à l’internat. A l’heure du début des cours il était vide…Il en savait quelque chose pour avoir suffisamment traîner dans ces eaux là dans les dits couloirs.

Minoru ne lâcha la main de la jeune femme que lorsqu’il furent au calme, loin de tous ces élèves qu’il haïssait de tout son corps. A quelques mètres d’elle, la guitare à la main, la respiration légèrement haletante, un léger sourire se dessinait sur ses lèvres dépourvues pour une fois de ce léger gris. Pourquoi un tel sourire et cette flamme dans le regard ? Même lui ne le savait mais il ne le contrôlait pas non plus.

Figé sur place, son regard se baladait de haut en bas sur le corps de la jeune femme. Etrangement il lui était impossible de bouger. Il sentait cette sensation insolite monter en lui…Celle qui vous pousse à faire des choses surprenantes et complètement improbables allait prendre le contrôle de son corps et en faire, une fois de plus, son jouet…

Il était là maintenant … Là près d’elle, elle ne rêvait pas … Il ne la comprenait pas ? Non il ne lui faisait pas peur, non il ne la faisait pas fuir … Elle avait seulement peur, non pas de lui, mais de cette fin d’après midi qui avait tourné au cauchemar, lui, zpartit on ne sait ou … Elle, s’était évanouie par les coups que l’agresseur lui avait infligé. C’est à ce moment précis en repensant à cette vision d’horreur de voir tout ce sang sur le torse et la tempe du jeune homme ne lui revenait plus en tête … Comment avait elle disparut du jour au lendemain ?

Cependant, elle n’allait pas se mentir, les larmes n’avaient pas coulée la veille au soir, bien que l’envie y était, suspendues au regard émeraude de la guitariste, ces petites gouttes salées ne demandaient qu’à tomber. La pluie dans les toilettes ne l’avait pas dérangée, elle était « à l’abri » du mauvais temps dans cette cabine c’était certain. A l’abri du danger ? Finalement non, elle-même avait réussit à ouvrir cette porte de bois épaisse, alors pourquoi pas l’agresseur ? Tout était si flou, si compliqué dans la tête de la jeune femme qu’elle ne contrôlait plus ses émotions. Une petite crise de nerfs qui avait apparût quelques minutes avant … Et voilà qu’elle avait retrouvé sa tristesse et sa sérénité d’antan … C’était à n’y rien comprendre … D’ailleurs, dès qu’elle était avec le bassiste, elle perdait pieds, toute notion de temps, de logique …

Protéger quelqu’un, Hailey l’avait fait trop souvent, et à quel prix ? Se faire jeter à la rue – Perdre des amis qui, une fois leurs embrouilles finis vous laisses tomber. Être protégée à son tour, jamais elle n’aurait sût comment remercier le bassiste tant elle lui en était reconnaissante. Difficile pour la jeune femme d’admettre une telle chose. Elle ! Qui gardait toujours sa fierté et qui, jamais ne se laisser toucher, qui jamais ne disait merci, qui n’avait jamais eu de compassion pour quelqu’un, elle découvrait pour la première fois tous ces sens … Etrange mais O’ combien libérateur.

Elle s’en voulait complètement maintenant, de voir la réaction dans le regard du jeune homme, cette flamme s’était éteinte … Elle ne voulait pas l’éviter, et encore moins le faire fuir, elle ne voulait qu’une chose, qu’il reste avec elle, comme un ange gardien protège sa protégée. Jusqu’ici, malgré les épreuves, jamais un seul instant elle n’avait regretter ce qu’il lui était arrivé sa rencontre avec lui, ces morceaux, ces baisers, ces mains croisées l’une dans l’autre non … Elle ne pouvait oublier ça.

Elle avait littéralement perdu les pédales, le contrôle d’elle-même, ailleurs, dans une bulle, partout sauf les pieds sur terre. Ce cauchemar qu’était devenue cette fin d’après midi. Mais malgré les blessures physiques, mentales, la question ne se posait plus, elle avait beau retourner cela dans sa tête : Non elle ne regrettait absolument rien. Bien évidement elle aurait préféré que cela se passe dans d’autres conditions, mais qui dit que la magie de ces moments se serait produite ?

A croire qu’aujourd’hui, les deux êtres qu’ils étaient ne demandaient qu’une chose : faire tomber ces barrières qui les empêchaient d’avancer, de sourire, de pleurer … D’exprimer quelconque émotions ou sentiments. Leurs yeux si fades, leurs sourires si froid … Ce visage si triste … Elle ne s’avouerait pas vaincue, non. Elle avait vécue beaucoup trop de choses pour se laisser abattre maintenant elle avancerait, tête baissée s’il le fallait, mais elle retrouverait ce sourire et cette expression, ce petit truc indescriptible qui faisait passer ses émotions dans son regard, plutôt que sur son visage.

Hailey, ne savait pas ce qu’elle voulait non plus, elle avait même arrêté de penser à cette situation, à ce qu’elle vivait avec ce jeune homme. Oui, elle arrêtait d’y penser, et ne comptait que l’instant présent. Tout effacer de sa mémoire, tout recommencer … C’était peut être cette impression qui lui fît tomber le masque tout à l’heure d’ailleurs … Cette perte de mémoire n’était pas si anodine finalement. Mais cette deuxième partie d’après midi comme le commencement était bien trop difficile à oublier pour la jeune femme, ce qu’ils avaient partagés avait été bien trop beau pour être oublié, jeter comme un morceau de roman qui ne vous plait pas, au milieu d’une flaque d’eau.

Sa main posée sur sa cuisse, Hailey réalisa enfin qu’il était bel et bien là, non elle n’avait pas rêvé, il n’était pas le fruit défendu de son imagination. Il n’était pas le vilain petit canard, ni même une quelconque personne mauvaise ou nuisible. Il était lui. Et c’était peut être ce que la jeune femme admirait le plus chez lui, c’était son courage d’affronter tout ce qui lui tombait dessus sans flancher … Sans couler une larme.

Elle aussi bien sûr avait ce côté combatif, mais derrière, celle-ci se posait beaucoup trop de questions pour réussir à tenir en vie jusque là. Et pourtant, cette rage qui l’avait accompagné hier soir, d’où était elle sortie ? Grâce à cette rage de le venger, elle avait parcourût sans craintes la forêts, et était finalement tombée sur ce qu’elle voulait : L’agresseur. Certes, il ne l’avait pas loupé, ses avants bras emplis d’entailles, des courbatures plein le corps … Mais elle se sentait déjà un peu mieux, sa haine quelque peu apaisée. D’avoir fait face à cet individu dont elle avait tout oublié, son visage, qu’il était … Tout.

Son regard, qui à la suite du simple mot « merci » redevînt plus expressif, le regard, ce regard qu’elle avait connu hier après midi dans les salons, quand elle s’était assise à côté de lui sur le canapé de satin noir. Tant de moments si magiques, et pourtant si simples … Qu’elle avait partagé avec lui. Si simple peut être … Mais des moments qu’elle n’avait peut être jamais vécus.

Ses genoux à terre, elle, recroquevillée sur elle-même tel un animal sans défense, une enfant fragile qui appelle au secours … Le tableaux parfait, tout les bruits extérieurs oubliés elle oubliait, profitant de ses bras l’encerclant comme un vrai père protégerait sa fille. Une protection qui faisait tellement chaud au cœur de la jeune femme qu’elle en ferma les yeux quelques instants, sa tête appuyée contre celle du bassiste la jeune femme restait les yeux fermés. Glissant petit à petit sa tête dans le creux du cou du jeune homme son souffle chaud effleurant sa peau de porcelaine.

Il était toujours là pour elle, elle l’avait maintenant comprit, par ce geste … Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Pourquoi une autre ? Le destin ? Hailey ne croyait pas tellement en ce genre de chose, et ne s’occupait pas de son propre avis ni de celui des autres, elle profitait de cet instant d’affection, d’évasion en compagnie du jeune bandé. Pourquoi elle-même avait voulut le venger quand il était revenu la tempe déchirée, la plaie sur le torse grandissante de secondes en secondes. Pourquoi avait elle bravé ce qu’il lui faisait le plus peur au monde pour le venger ?

Les blessures étaient déjà toutes oubliées pour la jeune femme qui, même en souffrant le martyr ne bougeait pas, elle était si bien dans ses bras, comme si le temps s’était arrêté, elle ne comptait pour rien au monde perdre ce moment si précieux, si magique.

La sonnerie retît alors, une horde d’élèves n’allaient pas tardés à arriver … Pourquoi fallait il gâcher ce moment encore une fois … Décidément la chance n’était pas de leurs côté. Attrapant sa main la guitariste se fît guidée à travers les foules d’élèves. Comme dans un film, ils étaient les seuls à aller dans le sens contraire. Bousculade, certain faisaient de la place … Chacun agissait différemment en voyant les deux jeune se diriger vers les couloirs de l’internat.

Le suivant toujours vers l’internat Hailey se fichait bien de bousculer ou non les élèves qui avaient tous aussi l’air « heureux » d’aller en cours. Eux, n’iraient sûrement pas aujourd’hui. Ce qui ne dérangeait pas du tout la jeune femme bien au contraire. D’une manière ou d’une autre elle s’avait bien que les professeurs auraient mieux à faire aujourd’hui avec les intempéries d’hier soir.

Enfin au calme … La jeune femme fût étonnée de plus belle quand un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Cette flamme dans le regard qui en disait long sur ses intentions la jeune femme resta comme à son habitude, d’un calme déstabilisant. Son regard qui se baladait sur le corps de la jeune guitariste la jeune femme ne remarqua pas cela sur le moment, peut être n’avait elle pas fait attention … Non, impossible, comment ne pas faire attention. Le regard maintenant malicieux et envieux la jeune femme restait toujours de marbre, seul son regard faisait comprendre ce qu’elle avait dans la tête. Comme toujours, cela pouvait passer de la tristesse à l’envie. Son regard était sûrement le meilleur moyen d’expression. Sa main toujours entrelacée avec celle du bassiste la jeune femme de ses doigts, faisait doucement des allers retours sur la main pale du jeune bassiste, son regard toujours braqué sur lui.

[Poison - Alice Cooper]

Ce sentiment…Cette chaleur…Ce sourire qu’il n’arrivait pas à contrôler et qui habitait ses lèvres…La sensation de sa main dans la sienne…Ce doigts caressant doucement sa main en faisant de lent allez retour…Ces frissons qui parcouraient tout son corps…Cette expression si froide sur le visage mais ce regard qui en disait si long…
Non, il devait se calmer…Le jeune nippon se laissait envahir par bien des choses depuis qu’il l’avait rencontré…Ce n’était plus possible, il allait craqué…Il ne fallait pas.

Pourtant, toutes ces tentatives de s’éloigner de la jeune femme étaient veines. Il avait tenté de l’oublier malgré tous les évènements qu’ils avaient vécus ensemble…Ces morceaux échangés, ces baisers, cette coupure de courant suivie directement après de la venue de ce mystérieux agresseur qui les avait fait souffrir tous les deux à sa manière et de la façon la plus lâche qui soit.

Tant de sentiments, d’impressions, d’envies se mêlaient dans le cœur et l’esprit de Minoru. Comment savoir ce qui était bon ou non….Oh, et puis après tout, avait-il au moins une fois fait attention à ce qu’il faisait? Avait-il au moins pensé à la conséquence de ses actes? Jamais! Alors pourquoi le faire aujourd’hui? C’était stupide Pourquoi n’écoutait-il pas son cœur comme d’habitude?
Peut-être car il lui disait de faire une chose qui allait lui donner ce « lien » avec la guitariste…

Un lien fort qu’il sentait déjà entre eux deux. Un simple échange de regard entre deux suffisait amplement pour qu’ils puissent se comprendre! Pourquoi utiliser la parole quand on peut faire réellement comprendre ce que l’on ressent à l’autre. Les mots, des choses bien trop futiles et tellement faciles à mal interpréter! Il en avait fait assez les frais pour vouloir une fois de plus exprimer tout ce qu’il ressent d’un simple regard.

L’envie de sentir cette chaleur que lui avait procurée le calin qu’il lui avait fait dans le couloir…Il en voulait encore…Encore et encore…Toujours plus…Il n’était rassasié de sentir la chaleur de la jeune femme contre son corps. Sentir son souffle chaud dans le creu de sa nuque….Quel bonheur…
Les yeux animés de cette flamme qui en disait long sur la complexité de ce qu’il se passait actuellement dans son cœur brillait avec ardeur et se confrontait à celle de la jeune femme.

[Always - Blink 182]

Dans une ultime tentative d’assouvir ce besoin de la chaleur de la jeune femme, Minoru se rapprocha d’elle pour la prendre une nouvelle fois dans ses bras. Sentir son cœur battre contre le sien…Sa guitare dans la main…Ses bras encerclant le corps si frêle et fragile de la jeune femme…Transporter en dehors de ce lieux humide et froid qu’étaient les couloirs de l’aile Sud de l’internat, le jeune bandé ne sentait que cette chaleur envahissante qui l’enivrait.

Un long soupire de soulagement sortit d’entre ses lèvres lorsque il se retira avec douceur de leur étreinte. Cependant, aussi longue soit-elle, aussi douce, ce n’était pas assez pour lui…Il en voulait plus…Le regard brillant…Cette chose indescriptible qu’il ressentait…Tout ça le poussait un peu plus vers elle.
Il fallait qu’il calme ses ardeurs, il ne voulait surtout pas la faire fuir. Même si tout lui montrait qu’elle ne le rejetterait pas, Minoru lui était convaincu de l’opposé.

[Felling this - Blink 182]

Cependant, une fois de plus, le jeune homme ne pouvait entièrement contrôler son corps. Ne parlons même pas des sentiments…Ce besoin d’avoir plus qu’un simple contact…Qu’un simple calin avec elle pour ressentir sa chaleur…Il lui fallait plus…Oui toujours plus…Oui mais comment! Ce mélange de sentiments et de sensations ne faisait qu’augmenter le doute sur la manière dont il devait s’y prendre…

Décidement il n’était pas fait pour les relations humaines…Enfin, son regard plongé dans celui de la jeune femme il n’eut pas un grand temps de réflexion sur la question avant de se rendre compte que ses lèvres avaient rencontrées celle de la guitariste.
Quelque peu surprit de son propre geste, Minoru se retira automatiquement. La trève ne fut que très brève car à peine 20 secondes passèrent qu’il était déjà encore en train de l’embrasser.


[Closer to idéal - D’espairsRay]

Ce baiser était tellement différent de ceux qu’il lui avait donné dans les salons…Ils étaient si tendres alors que celui-ci était d’une sauvagerie incroyable. Jamais le jeune homme n’avait mit autant de choses dans ses baisers auparavant. Pourquoi le devait-il? Pour lui c’était même une corvée alors que maintenant il le ressentait comme un désir plus fort que tout, une chose qu’il devait assouvir avant tout. Ne pas le faire reviendrait à se torturer de façon abominable.

Reculant brusquement vers le mur qui se trouvait à sa gauche, la jeune femme se retrouva coincée entre Minoru et le mur. Plus grand qu’elle, il pouvait entre chacun de ses baisers la regarder un bref instant de ses yeux brûlant de cette flamme bien particulière…Ce sourire joueur accroché aux lèvres…Il n’était plus cet être froid et asocial. Comme une bête en proie au désir de sauter sur sa proie qui la fait saliver Minoru ne pouvait s’empêcher de donner des baisers d’une intensité incomparable à la guitariste.

[Décadence - Disturbed]

Stoppant un instant les baisers qu’il lui donnait, Minoru en profita pour poser sur le côté sa guitare, il prit lentement celle de la guitariste qu’il posa juste à côté de la sienne…Regardant du coin de l’œil la jeune femme, il avait un mal fou à ne pas une fois de plus capturer ses lèvres dans un baiser bien particulier…Cette envie de la mordre et en même temps de sentir un soupir de satisfaction contre sa peau brûlante…Rien qu’à cette idée le jeune homme perdait ses moyens…

Il se tourna lentement vers la jeune femme. Le rapprochement fut des plus lent mais tellement délicieux…Ces regards qui s’échangeaient…Cette impression que ressentait Minoru de littéralement s’enflammer…Sans s’en rendre compte il avait fait débuter un jeu où ils étaient alternativement le chat et la souris.
Pour ce qui était de maintenant, c’était lui le chat et elle la délicieuse petit souris qu’il allait se faire un plaisir de croquer…

[Scars of life (j‘ai pas l‘artiste)]

Une fois à nouveau en face d’elle, ses bras tendus devant lui et appuyés contre le mur, Minoru savourait la sublime vision qui se présentait à lui. Cette jeune qui l’attirait tellement…Cette expression glaciale…Ce regard qui contrastait tellement…Un léger soupire destiné à calmer ses ardeurs s’échappa d’entre ses lèvres…Cette action fut bine inutile étant donné que quelques instants plus tard, Minoru avait posé ses douces lèvres sur ce cou de nacre si attirant…

Effleurant du bout des lèvres la douce peau…La mordant à pleines dents…Y déposant de longs et langoureux baisers, Minoru en voulait une nouvelle fois toujours plus…Sentir sa peau sous ses lèvres ne lui suffisait pas…Ainsi, une des mains posées sur le mur glissa le long de son bras non meurtrit pour venir s’échouer sur la cuisse découverte de la jeune femme.

Carressant avec une douceur forcée le haut de sa cuisse, Minoru se retenait d’aller jusque au bout de ses désirs…C’était tentant mais bien trop risqué pour lui…Se faire rejeter dans un tel instant aurait été beaucoup trop douloureux pour lui…

[color:cfd7=#000000:cfd7][One Way Or Another {Reprise de ?}]

La situation devenait si simple, plus personne dans les couloirs, seul les deux jeunes campaient dans les escaliers déserts menant à l’internat. Tout leurs souriaient pour la première fois depuis leur rencontre. Un peu de clarté dans cette atmosphère si sombre qui les habitaient.

Ces deux mains, cette main. Qui émettait un léger tremblement, peut être un frisson … Mais là question n’était à l’ordre du jour. Craquer, elle le savait … Il allait craquer. Elle n’en faisait pourtant pas un jeu, ce jeu de la provocation que fait toujours le/la désirée pour l’être encore plus. Non, Hailey ne jouait pas à ce petit jeu.

Difficile de savoir le comportement de la jeune guitariste en compagnie du jeune homme. Son attitude n’était pas des plus simples … Difficile de comprendre ce qu’il lui passait par la tête. Dès qu’elle était en sa compagnie, le temps s’arrêtait pour reprendre encore plus vite, comme si les dix minutes passées en compagnie n’avaient été que de très courtes durées, ce qui la poussait à le revoir encore et encore sans pour autant le chercher. Partout ou elle allait, partout elle le croisait ? Ironie du destin peut être … Mais les deux êtres étaient là et cela, ne changerait rien.

Hailey ne serait exprimer ce qu’elle ressentait, si … En musique là, elle se sentait 100 fois plus à l’aise … Le reste était une vraie torture, aucun autre mot n’aurait mieux résumer ce qu’elle ressentait, mais aussi les impressions qu’elle avait sur le jeune bandé. Elle, ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes certes, mais faisait tout de même attention, une seconde nature d’être « prudente » ce qui était d’autant plus difficile à gérer lorsqu’elle avait un coup de tête puisqu’elle se laissait totalement aller. Bien que l’on puisse la prendre pour immature en voyant qu’elle se droguait, et que visiblement à ça elle n’y pensait pas, la jeune femme ne supportait pas qu’on la juge la dessus. Totalement faux, elle y pensait énormément. Se détruire laissait à réfléchir c’était totalement normal et logique pour la jeune femme.

Ce lien n’était pas anodin contrairement à ce que pouvait penser certain … Et Hailey s’était laissée guidée par cette idée au début elle aussi. Maintenant, elle le savait c’était certain, elle ne changerait pas de décision. Il était là, elle aussi point barre. Pourquoi chercher à compliquer les choses ? D’ailleurs pourquoi pensait elle cela puisque c’était elle-même qui se compliquait la vie avec des tonnes de questions … Incroyable ce qu’elle pouvait être complexe.

Froid, il faisait froid, seul la chaleur du corps du jeune homme contre le sien venait à réchauffer la jeune femme. Elle devait bien avouer qu’il était très pratique comme chauffage x) son souffle chaud contre sa peau pâle, elle se revoyait quelques minutes en arrière en sa compagnie. Etonnant de voir que la seule source de chaleur de cette pièce était humaine. Chaleur humaine … Bien des sens contradictoires chez le jeune homme, chaleur humaine, chaleureux … Ce qui n’était pas son cas. Pourtant, il était si attentionné … C’était à n’y rien comprendre et c’était tant mieux, Hailey ne cherchait pas à comprendre.

Elle aussi aimait bien ce petit jeu si subtil du chat et de la souris … Lui le chat, elle la souris … Leurs rôles ne tarderaient pas à s’inverser … La souris peut être aussi joueuse que le chat. Il suffisait d’attendre le bon moment pour surprendre. Surprendre, un mot qu’Hailey connaissait particulièrement bien. Chaque fois qu’elle agissait, chaque fois qu’elle parlait, chaque fois qu’elle jouait. Elle surprenait quelqu’un. Et surprendre était étonnamment agréable pour elle, surprendre signifié aussi envoyer quelques doses de joies à quelqu’un selon les moments.

Dos au mur, la jeune femme observait le jeu du « chat », son regard enflammé toujours plongé dans celui du jeune homme qui lui, ne demandait que plus … Plus et encore plus encore. Elle, attendait toujours ce moment, LE bon moment pour le surprendre. Relation humaine … Un bien grand mot tiens parlons en ! Ce genre de relation humaine Hailey n’en avait eu que défoncée ou complètement ivre. La dernière exception avait été pour son petit copain Jake avec qui elle était maintenant séparée. Elle avait des valeurs, son corps elle ne le donnait pas à n’importe qui.

Alors pourquoi s’offrir comme un écrin qui ne demande qu’à être ouvert au jeune bassiste ? Elle ne le connaissait que depuis hier. Elle ne savait rien de lui, ni son nom, ni sa vie … Mais rien ne l’importait. Elle en savait assez pour être sûre de ce qu’elle faisait. Sûre, évidemment un bien grand mot, elle ne pouvait pas être sûre à 100 pourcent. Mais quelque chose lui disait qu’elle n’avait pas tort. La chaleur qui montait tel un soir d’été. La jeune femme s’efforçait de garder habituelle qui la caractérisait si bien.

Capturant ses lèvres le jeune homme ne devait s’attendre à rien de la part de la jeune guitariste qui restait de marbre malgré cette excitation grandissante. Ce baiser si sauvage … Hailey n’était pas en face de la même personne impossible d’imaginer qu’il était de cette nature sauvage tel un chat attrapant sa proie … La souris passait à l’attaque. Coincée contre le mur et le bassiste plus grand qu’elle la jeune femme glissa sa main sur l’épaule droite du jeune homme son autre main toujours plaquée contre le mur. Et ce sourire joueur qui la faisait d’autant plus craquer, la jeune femme répondit de ce sourire joueur et captura les lèvres du jeune homme pour des baisers par touches, variant entre le bref et les plus longs.

La souris n’était plus maintenant … Le petit animal est également joueur, et la jeune femme savait totalement adopter cette attitude. Il était livré à elle et elle pour lui, et n’allait pas se priver de ce moment si intense. Sa main libre venant se poser sur la nuque du bandé la jeune femme rapprocha le visage du bassiste du sien pour aller lui faire découvrir son piercing à la langue. Effleurer cette peau rosée. La chaleur grandissante et ces petites flammes dans le regard qu’elle ne cessait d’échanger avec lui.

Ses mains de retour sur le mur la jeune femme le fixait de ce regard malicieux et provocateur, les mains du bassiste plaquées le long du mur elle était maintenant prisonnière de ses bras. Mais quel prisonnier aurait voulût s’en échapper ? Perdant cette expression si glaciale sentant ses lèvres se posées sur son cou la jeune femme bascula sa tête en arrière offrant plus de centimètres de peau au jeune homme. Fermant les yeux tant ces baisers étaient bons. Bon de se sentir désirer, bon de sentir cette chaleur réciproque … Bon de savoir qu’aujourd’hui elle était consciente de ses actes, et o’ combien le plaisir était encore plus d’actualité.

Un frisson se dégagea de la jeune femme lorsque le bassiste glissa sa main sur la cuise de la jeune femme, décollant une de ses mains du mur qui vînt à passer sous le haut du jeune homme pour venir à la rencontre du creux de son dos la jeune femme effleurait paisiblement la peau si douce du jeune homme autrefois sans expressions. Le fixant toujours d’un regard maintenant aguicheur la jeune femme esquissa un sourire malicieux si contradictoire avec son regard. Comme si le temps ne devait pas s’arrêter elle s’empara une nouvelle fois des lèvres du jeune homme, son souffle chaud se déposant sur la peau du jeune homme.

[SR-71 - Right now]

Les pensées du jeune bandé s’enflammaient à chaque fois que son regard se plongeait dans celui de la jeune femme ou qu’il sentait la chaleur de son corps. Pourquoi s’emballait-il de la sorte? Pourquoi tombait-il sur elle pratiquement dans tous les endroits où il allait? Qu’est-ce qui pouvait bien les lier de la sorte?
Lui qui ne croyait pas en l’existence du destin il avait l’air malin à nier que ce n’était que des coïncidences! Il se doutait bien que ça ne pouvait pas être que ça! Pourtant il ne la cherchait pas. Certes il s’inquiétait pour son compte mais il n’avait pas souhaité la voir au détour de ce couloir.

Peut-être étais-ce une façon de lui montrer qu’elle s’en tirait mieux que lui. C’était d’ailleurs une des choses qu’il ne pouvait comprendre. Pourquoi était-elle partie pour aller le venger? Ou bien voulait-elle seulement avoir son duel avec lui?
Ca restait quelque chose d’obscur pour lui mais qu’il ne résolvait pas encore…Du moins pas tout de suite. Les deux jeunes gens se livraient à quelque chose de bien plus intéressant…

Ce petit jeu du chat et de la souris n’était pas du tout dans les habitudes de Minoru. Jamais il n’avait fait de telles choses avec une jeune femme. C’était vraiment une première et, pour un début, il sen tirait pas mal. Certes il avait tombé ce masque qu’il portait pour lui montrer une partie de lui…Une partie bien cachée…Ce côté sensible mais à la fois passionné. Minoru n’était pas le genre de personne à cacher ce qu’il ressent lorsque il a confiance…

Est-ce j’ai parlée de confiance?! On dirait bien! Un rêve? Une faute de frappe? Pas le moins du monde! Minoru lui faisait confiance. Il sentait qu’ils pouvaient mutuellement se comprendre sans se parler ou forcément tout connaître d’eux…Estimant que c’était bien trop tôt pour ce genre de choses, voilà les raisons pour lesquels il ne parlait jamais à personne et s’emblait se désintéresser de tout.
Ce n’était qu’une passade qu’il fallait laisser couler.

[Green Day - Boulevard of broken dreams]

Non, jamais Minoru n’avait réussi à s’ouvrir comme il le faisait avec la guitariste. Pourquoi?! Pour la simple et bonne raison qu’il n’en sentait pas la nécessité et surtout qu’il ne sentait pas cette confiance naturelle à l’égard des autres. Pourtant avec elle tout ces éléments étaient réunis…Il sentait du plus profond de son être qu’il pouvait rester à ses côtés des heures durant à simplement jouer pour évacuer sans se poser de questions mais surtout qu’il pouvait compter sur elle…

Ce n’était pas dans sa nature de faire confiance aussi aveuglement aux gens et pourtant il avait une confiance totale en cette jeune femme pour qu’il avait un désir à présent grandissant. Ce qui le mettait dans un tel était d’excitation il n’arrivait à le savoir mais il ne voulait même pas en connaître la cause? Pourquoi s’ennuyer avec de telles choses? Ca n’en valait vraiment pas la peine lorsque l’instant présent était si délicieux et ne demandait qu’à être vivre…

[BO Pulp Fiction]

Vivre ce qui se présentait à lui c’était ce que Minoru faisait de mieux en la compagnie de la belle guitariste. Et pourtant ce n’était pas les questions qui manquaient mais elles n’avaient pas leur place dans l’esprit du jeune nippon. La seule chose qui occupait toutes ses pensées était ce regard…Ce visage…Ces lèvres…Cette chaleur…Ce corps…Toutes ces émotions qu’elle arrivait à faire passer sur son visage et son désir qu’il sentait grandir bien qu’elle ne voulait le montrer.

La résistance, la lutte était quelque chose qui ne pouvait que plus plaire à Minoru. Défis? Non…Simple envie de découvrir ce qui se cachait derrière un visage si froid mais des yeux si pétillants…Pourquoi les gestes ne suivaient pas le sentiment bien présent dans son regard et qui en disait long sur ses intentions à son égard? Tout ça il voulait le découvrir et il n’allait pas en être déçut.

[Marilyn Manson - Tainted Love]

La surprise de sentir ses lèvres répondre à ce baiser si sauvage dessina un sourire malicieux derrière leur baiser. Ce plaisir d’enfin sentir son désir…De pouvoir le sentir physiquement…Ses lèvres attrapant les siennes…Son corps se collant au sien…Ce sourire…Ces yeux pétillants d’une chose si indescriptible…Une nouvelle surprise…Ce piercing qu’il n’avait découvert lors des premiers baisers…Un délice dont il allait bientôt pouvoir ne plus se passer…Première fois qu’il en faisait l’expérience et cela lui semblait tellement normal qu’il ne pouvait plus s’empêcher de jouer avec des façons les plus langoureuses et à la fois aguichantes qui soit.

Son but: la pousser à encore plus réagir. Lui était déjà complètement en proie à un désir toujours plus grandissant. Ce sentiment qui l’animait…Cette flamme qui brûlait avec puissance à l’intérieur de lui guidait le moindre de ses gestes et le faisait sentir plus vivant que jamais. Jamais il n’avait imaginé que vivre une telle chose pouvait exister…C’était tellement agréable comme sensation…Si bon…Tellement bon qu’il en avait des frissons sur tout le corps.

Allant de choses agréables en choses agréables, Minoru n’avait jamais autant apprécié des gestes simples comme de sentir une main se poser sur sa nuque pour mieux l’attirer vers la personne concernée par ses baisers…Une main sur son épaule ou encore une dans le creux du bas de son dos…Tellement de choses qui ne faisaient qu’augmenter ce désir grandissant…

[My chemical romance - Thank you for the venom]

La sensation de cette peau si douce contre la sienne…Ce frisson qu’il avait réussit à lui arracher était tel un trophée de chasse pour le jeune nippon. Jamais de sa vie il n’avait autant envie de sentir un sentiment de la sorte. Le fait de sentir qu’il est désiré pour ce qu’il est et non ce masque froid que les filles aimaient pour son attitude détachée de tout. Elles ne s’attardaient pas sur son regard si expressif…Ca leur passait au dessus du ciboulot à ces cruches de première…

Enfin, il était à présent avec une jeune femme que même dans ses plus beaux rêves il n’avait espéré rencontré…Sentir qu’elle voulait également jouer avec lui…Son sourire…Cette flamme dans ses yeux…Son attitude…Il allait la rendre complètement fou…Il avait déjà un mal fou à se contrôler alors si elle le provoquait de la sorte il n’allait plus tenir très longtemps…

Heureusement pour lui, la jeune guitariste vint capturer ses lèvres rapidement…Sa main toujours sur la cuisse de la jeune femme, Minoru la fit un peu plus glisser vers le haut. Il fallait dire qu’il était difficile d’être indifférent à la jeune femme dans une telle tenue et avec une telle expression sur le visage. Comment un homme digne de ce nom aurait put lui résister une seconde?!

[Alien ant farm - Wish]

L’envie était bien trop présente…Bien qu’il n’ait duré pas très longtemps, Minoru voulait passé à une vitesse supérieure…Il en pouvait plus…Si elle continuait à lui lancer de tels regards, à lui sourire de la sorte et à lui donner de tels baisers, Minoru allait bientôt se sentir à l’étroit dans son pantalon…Chose plutôt gênante alors qu’ils ne venaient qu’à peine de commencer leur petit jeu. Non…Il ne fallait pas qu’il cède…Pas tout suite…Pas du tout?!…Il ne savait plus!

Se laissant guidé par son désir, Minoru remonta sa main jusque sur les hanches de la jeune femmes. Comme par réflexe elle vint se loger sur ses fesses pour apprécier ce contact indirect qui allait lui faire perdre la raison si il continuait. Jetant un bref regard sur la gauche entre deux baisers où sa langue goûtait au plaisir de sentir le piercing de la jeune femme, Minoru finit par lui attraper la main pour la tirer presque de force jusque au bout du couloir.

Le regard vif tel un fauve en chasse, il ouvrit la dernière porte du couloir d’un coup de pied. Cette porte ouverte laissait voir une pièce sombre, un matelas posé à même le sol, des monticules de vêtements traînant sur le sol, de multiples mouchoirs imbibés de sang , des morceaux de miroir cassés menant jusque à la salle de bain, et, le plus important dans toute la pièce: ses guitares et basse. En tout, cinq basses, trois guitares électriques et deux sèches. Deux amplis dans un coin de la pièce…Rien de bien extraordinaire quoi! C’était une chambre comme une autre sauf que son résidant lui était bien différent…

[Red hot chilli peppers - Snow]

Sa guitare en main et celle de la jeune femme dans l’autre, Minoru était bien trop occupé à embrasser comme il pouvait la jeune femme pour se soucier des multiples détritus jonchant le sol de sa chambre et qui risquait de les faire tomber et de se blesser avec les bouteilles vides ou morceaux de miroir. Mais, pour tout dire, n’importe quelle blessure n’aurait put détourner l’attention du jeune bandé de la guitariste.

Tout en refermant la porte d’un coup de pied, il s’y appuya quelques instants, juste le temps de poser les deux instruments en sécurité contre le mur. Se laissant doucement bercer par les baisers que lui procurait la jeune femme et auxquels il répondait à la fois avec tendresse et sauvagerie, son attitude changeait avec le temps.
Il ne pouvait pas le moins du monde contrôler le moindre sentiment positif qui traversait son cœur. Un défaut? Une faiblesse? Il ne le savait et ne voulait pas le savoir. Seule chose importante: profiter de cet instant avec elle.

[Red hot chili peppers - Can’t stop]

La laissant avoir « le dessus », il profitait de chacun de ses baisers, baladant ses mains sur le bas de son corps à découvert…Seul inconvénient…Ce short…Il l’empêchait de profiter pleinement du contact avec sa peau…Enfin, ça n’allait plus être un problème Les choses allaient encore changées La souris était devenu chat et l’ancien chat allait reprendre sa place trop avide de chaleur et de domination.

Ce sentiment si incontrôlable…Il aurait tellement aimé pouvoir réellement sentir que c’était lui qui contrôlait tout mais il ne pouvait plus s’arrêter. Ce désir grandissant pour la jeune femme devenait trop important pour qu’il arrête…Et puis, même si l’envie y avait été ça aurait été une chose complètement impossible. Comment dire non à une femme pareille? Non…Vraiment, il fallait être fou pour oser faire une telle chose!

[My chemical romance - To the end]

C’est dans un accès de violence pour reprendre le contrôle que Minoru poussa assez fort la jeune femme sur le lit. Bien sûr ce n’était rien de méchant, une simple pulsion pour que la jeune femme se retrouve à moitié couchée sur son lit. Son regard était animé de cette flamme…Une expression que l’on peut lire dans le regard de ses fauves délectant les dernières secondes qu’ils faisaient durer avant de bondir sur leur proie pour la dévorer d’un trait. Seul différence, Minoru n’avait nullement l’intention de ne faire qu’une bouchée d’elle…Non…Il fallait faire durer le plaisir!

Approchant à pas lent du lit, il posa un genoux à terre pour pouvoir se positionner juste au dessus de la jeune femme au regard ardant. Rien que ça le mettait dans tous ses états. Admirant la souris coincée sous le chat qu’il était, le bandé se pencha à nouveau sur elle pour poser ses lèvres sur la peau de nacre juste au dessus de sa poitrine. L’envie de la mordre était tellement présente qu’il n’hésita pas un instant à planter ses dents dans la chair.

Sans l’intention de la faire saigner ou de lui procurer une souffrance aussi minime soit-elle, il se contenta simplement de s’accrocher suffisamment à cette peau de nacre pour y laisser une marque indélébile. Un bon suçon bien visible…Fier de son œuvre, un large sourire s’afficha sur son visage avant de le replonger dans le creux du cou de la belle pour prolonger les baisers.

[Blink 182 - First date]

Comme une jeune adolescent impatient de pouvoir toucher une fille pour la première fois, Minoru fit glisser avec cette lenteur qui lui était particulière ses doigts si fins et habilles le long des jambes de la belle. Sentir sa peau de pêche était un véritable délice. Tout en continuant ses baisers dans le cou, il remonta habillement sa si belle robe pour pouvoir mieux déboutonner et faire glisser le long de ses fines jambes ce short si gênant.

S’y prenant avec habilité, en moins de deux, la guitariste avait le short sur le chevilles. Tout en faisant à présent glisser une de ses mains sur l’intérieur de ses cuisses, Minoru se préoccupa de lui retirer ses chaussures ainsi que son short.
Cette opération effectuée, il ne pouvait faire tout ce dont il avait envie sur ce lit, redressant la jeune femme et la collant une fois de plus contre le mur, il eut le plaisir de pouvoir caresser son ventre et le fin tissu qui cachait si bien le centre de son désir. La sentir si proche de lui ne contribuait qu’à augmenter son désir pour elle et intensifiait la passion qu’il mettait dans ses longs baisers.

Ce petit jeu du chat et de la souris plaisait beaucoup à la jeune guitariste en quête de distractions. Avec le bandé ténébreux elle avait trouvé son homme. Un jeu de séduction parfait, il l’attirait tel un aimant attire un morceau de fer. Ces mains qui se baladent, ces baisers qui s’échangent, ces regards que chacun se lancent … Un moment que rien ne perturberait. Non, ce moment si indescriptible ne devait pas se terminer, c’était la première fois que le temps s’arrêtait en présence du bassiste et la jeune femme comptait bien en profiter.

Cette virée nocturne à la pourchasse du mystérieux agresseur la jeune femme l’avait faite uniquement dans le but de se venger. Se venger de ce merveilleux moment gâché, de ces blessures infligées au bassiste. La pire des ordures méritait ce sort, et le jeune bandé n’avait pas l’air d’en être une. Alors pourquoi le punir de la sorte ? Hailey ne comprenait pas non plus cet élan de courage qui la poussait à aller vers le danger, bien qu’elle n’y ai pas réfléchie sur le coup, la seule chose qui venait à son esprit était la vengeance, la haine des sentiments si néfastes mais pourtant si libérateurs.

Ce jeu de séduction n’était pas non plus dans les habitudes de la jeune guitariste bien au contraire, souvent se braquant dès que quelqu’un la touchait elle en venait souvent aux mains. Alors pourquoi avec lui c’était différent ? Elle était dans son état normal, enfin … Certes la drogue ne l’avait pas quitté pour autant mais elle semblait totalement sobre, et était bel et bien consciente de ses actes. Alors pourquoi ne lui avait elle pas lâché une droite monumentale dans la mâchoire ? Pourquoi pas lui ?

La confiance, elle ne l’accordait à personne même pas à elle-même … Encore moins à elle-même … Elle se répugnait, elle se haïssait et vivait pourquoi avec cette haine envers elle-même … Accepter les gens différent, elle s’acceptait donc comme une personne différente, comme si elle n’était pas elle, mais une autre personne. Mais ce jeune homme apprivoisait le peu de confiance qu’elle avait en lui si bien qu’elle savait qu’il ne lui ferait pas de mal pas lui …

Lorsqu’il attrapa les deux instruments tout en demandant rançon de cet enlèvement en se faisant couvrir de baisers brefs, c’est à ce moment précis que les rôles ne cessèrent de s’inverser. Chat – Souris / Dominant – Dominé / Le drogué en manque de son shoot quotidien / La chose à consommer … La comparaison était plus exacte que jamais. Le simple fait de le voir soulageait, le consommer petit à petit en accrochant ses lèvres procurait cette sensation d’audace, de se sentir au dessus de tout, de pouvoir faire n’importe quoi sans conséquence. Et pourtant, le secret qu’il gardait pour lui détruisait à petit feu.

Elle, n’avait jamais sût s’ouvrir de la sorte envers n’importe qui, personne tout simplement. C’était bel et bien la première fois qu’elle montrait au grand jour ses côtés cachés. Pour plus tard cette attitude froide et impassible … Comme elle était naturellement. Mais il était différent, un regard suffisait à ce qu’il la comprenne, c’était aussi simple que ça … Elle oubliait tout avec lui, il était un alcool fort que l’on ne peut s’empêcher de boire du regard.

Elle en avait même oublié le plus important chez elle. Son secret. En la compagnie du bassiste la jeune femme venait d’oublier la chose qui ferait qu’il partirait sûrement à la vue de cette découverte, cette étrange cicatrice qui ornait le dos de la jeune femme de l’omoplate au bas du dos … S’il ne cherchait pas à comprendre, ce qu’elle espérait énormément d’ailleurs Hailey serait tranquille et n’aurait pas besoin de donner d’explications. Chose qu’elle n’avait d’ailleurs jamais fait, préférant cacher la vérité.

Des questions, toujours des questions, si futiles et inutiles finalement. Mais tant existentielles que la jeune femme ne cherchait plus à cacher, les laissant se promener dans son esprit sans pour autant avoir la tête ailleurs bien au contraire. Mais masquer les questions n’est pas une bonne chose, vivre avec des questions comme des problèmes est mieux de vivre avec plutôt que d’essayer de les oubliées … Elle finissent toujours par revenir au galop.

Deux êtres paraissant désintéressés de tout, si froid et si inintéressant finalement … Elle avait trouvé quelqu’un comme elle, qui apparemment la comprenait et la prenait pour ce qu’elle était et non pour ce qu’elle paraissait. Bien qu’avec lui elle n’est fait de faux semblant, elle était restée naturelle et n’avait pas mentît. Elle était restée comme elle avait toujours été. Soulagement de ne pas avoir à cacher sa vraie nature pour une fois elle profitait de cet instant ou il ne la jugeait pas mais la comprenait.

Surprendre, ce mot qu’elle affectionnait tant, aller de surprises en surprises plutôt que de dévoiler un morceau de sa vraie nature était tout de même mieux que de faire tout découvrir d’un seul coup. C’est à ce moment là comme ce jeu si subtil qu’il avait affectionnés dès le couloir, il est plus amusant de jouer à ce petit jeu que de se sauter dessus comme des sauvages d’un seul coup. Bien qu’au final le résultat serait le même –‘ il était juste question d’un peu plus de temps et de chaleur, cette chaleur qui monte et qui monte tout en essayant de se contrôler.

La jeune femme ne se remercia jamais assez d’avoir fait ce piercing, c’est que cela pouvait s’avérer pratique comme bidule finalement (xD) bien qu’elle n’y ai pas réellement penser sur le coup ce fût quand elle sentît de nouveau la langue du jeune homme jouer avec des façons les plus aguichantes qu’il soit qu’elle esquissa un sourire indescriptible mélange d’un sourire sadique satisfait et d’un sourire malicieux. Là encore, chercher à comprendre serait trop compliqué.

Sa main passant dans les cheveux blond du bassiste pour descendre le long de son dos, passant sur chaque minuscules parcelles de peau, passant du torse au creux de son dos, en évitant soigneusement de passer sur cette plaie qui lui rappelait tant de souvenirs.
Difficile de croire à quel point la jeune femme n’en revenait pas qu’ils soient là, dans la chambre jonchées de bris de verres et de cannettes d’alcool, de sachet de coke. Elle, si froide et silencieuse. Lui, si désintéressé et mystérieux … Et pourtant, ils se retrouvaient ensemble encore une fois. Elle n’était pas ici, impossible d’y croire elle « rêvait » ? Bizarrement non. Parcourir cette peau si claire et douce qui contrastait totalement avec le regard si brut et froid qu’il avait hier après midi

Hailey était peut être folle comme beaucoup de ses amis le pensais, elle était aimée pour ce qu’elle était … Mais rares étaient les personnes à la voir ainsi. Elle, était vue comme la chanteuse du groupe de rock du lycée. Une musicienne hors pair, la leader de la section nord. Tant de choses matérielles qui font que l’on est aimé pour ce que l’on a à donner et non pour ce que l’on donne intérieurement. Elle, était attirée par le personnage dans son ensemble, non pour son air désintéressé … Ni pour ses capacités excellente en musique, ni par ce visage froid. L’ensemble lui plaisait, mais ce qu’il l’attirait par-dessus tout, c’était ce regard, exprimant tant de sentiments à la fois, tous les sentiments qu’il n’arrivait pas à dire, tout ce qu’il ressentait comme émotion, passait dans ce regard, pourquoi elle, arrivait à déceler ce je ne sais quoi chez lui ? Peut être parce qu’elle était pareille dans le fond peut être était-ce la réponse à toute ces questions.

Rencontrer ce genre de personne détachée et si froide qu’il était, cette personne et aucune autre. Pas un clone du bassiste non. Lui seul. Jamais elle n’aurait espéré le rencontrer n’imaginant même pas que cette personne qui la complétait tant existait. Elle le rendait fou, il lui faisait perdre la tête … Tant d’émotions indescriptibles qui ne faisaient qu’accroître ce désir grandissant. Hailey n’était pas un ange, loin de là. Elle n’en avait jamais été un d’ailleurs, un démon dans un corps de princesse, tel le disait sa meilleure amie.

Prendre le dessus sur l’autre tel était ce petit jeu que les deux jeunes avaient adopté, et après cette dernière tentative le jeune homme eut de nouveau les choses en main. La jeune femme maintenant sur le matelas posé à même le sol. Ne pouvant résister, et ne cherchant pas à le faire non plus, la jeune femme laissa le jeune homme la guidée de nouveau, chacun leurs tours, comme deux amants cherchant à prouver à l’autre qu’il est le meilleur tout en entamant une liaison dangereuse. Le beau bassiste à califourchon sur sa proie commençant à la dévorer, la guitariste se laissa aller de nouveau en fermant les yeux tant la torture était agréable. Se faisant agripper la peau par le bassiste la jeune femme se laissait aller et prenait son pied, comme elle avait commencé à faire au moment de le surprendre.

La bataille continuait de nouveau entre le chat et la souris, la souris coincée sous le félin qui ne cherchait qu’à la manger bouchée par bouchée. La souris petite et aussi maligne que soit elle, même la robe à moitié enlevée fît inversée la balance une nouvelle fois. D’un geste vif elle s’échappa des jambes du bassiste pour se posée à califourchon. La tendance s’inversait de nouveau. Approchant son visage pâle et si aguicheur des lèvres du jeune bassiste qu’elle captura de nouveau avec passion, ses mains se baladaient tranquillement sur le torse du jeune homme toujours évitant cette plaie sans pour autant gâcher l’instant. L’une main s’occupant d’enlever ce haut qui la gênait tant. L’autre s’occupant toujours de caresser cette peau si douce.

De nouveau la tendance s’inversa et la jeune femme se retrouva contre le mur, appréciant tant ces caresses si douces et passionnées à la fois. Son dos toujours caché des regards et c’était tant mieux pour la jeune femme qui appréhendait la découverte de cette cicatrice qui avait le don de casser les meilleurs moments. Non pas qu’elle soie énorme et moche non, ce trait était comme ancré dans elle tel une marque de naissance. Si l’on n’apercevait pas ces petits trous bordant ce trait, on pouvait prendre cela pour une mauvaise chute ayant donné une cicatrice. Qui aurait l’esprit assez tordu pour penser qu’Hailey avait été accrochée dans une cave et qu’à sa descente de crochet elle s’était déchirée le dos ? Difficile d’imaginer la façon dont elle aurait atterrit là haut.

Déposant par touche des baisers déposés du bas ventre du jeune homme jusqu’à son cou pour mieux reprendre ses lèvres la jeune femme laissait toujours sa main glisser sur le corps chaud du bassiste. Commençant à attraper sa ceinture et à déboucler celle-ci de sa main libre.

[Simple Plan - Welcome to my life]

[i]Répondre à ses envies sans se soucier des conséquences…Voilà ce qu’avait décidé de faire Minoru au fil du temps. A quoi bon vivre une vie de restrictions lorsque celle-ci ne vous offre que le rejet des autres, la haine et la douleur?! Pourquoi ne pas tourner les choses à sa manière? Il serait stupide de se résigner à vivre dans l’ombre des autres…De rester dans cette éternelle souffrance sans pouvoir se lâcher quand on sent que l’on va exploser.
Aucun être humain ne peut rester seul toute sa vie. Bien que la solitude soit un élément essentiel de l’être humain, il ne peut tout de même pas vivre en solitaire durant toute sa vie! C’était bien la raison pour laquelle le jeune bandé avait apprit à jouer des rôles multiples tout en gardant la couverture de ce visage de marbre, cette attitude désinvolte et ce corps froid trahit par son regard si animé.

Ne pas exprimer un quelconque sentiment avait été une de ses toutes premières valeurs. Elle se manifesta si tôt que ses parents crurent qu’il était un de ces jeunes autistes. Le petit Minoru ne parla pas jusque à l’âge de cinq ans, il ne montrait aucun signe affectif comme un petit câlin à sa mère, un simple baiser lui était même impossible. Vivant dans son monde et rejetant tout ce qui se trouvait autour de lui, le jeune nippon était un enfant renfermé sur lui-même qui ne s’ouvrit aux autres que très tardivement pour finir par, quelques mois plus tard, redevenir aussi fermé qu’auparavant voir même plus.

Les blessures affectives sont une chose qui ne guérissent qu’avec beaucoup de temps et seulement si on accepte de tourner la page en cherchant ailleurs. Le seul problème auquel Minoru se heurtait était aller chercher ailleurs. Comment quelque un comme lui pouvait s’ouvrir aux autres pour trouver celui ou celle qui s’aurait le comprendre, l’écouter ou même le soutenir?! C’était tout simplement impossible.

Résigner à rester seul dans sa souffrance, le jeune homme transposait tous ses sentiments dans la musique et l’art en général. C’était sa façon à lui de hurler sa peine et sa douleur…Mais, l’incompréhension du monde à son égard ne faisait qu’augmenter cette peine de jour en jour. Arriveriez-vous à vivre en parallèle de ce monde. Évoluer avec les autres sans que l’on remarque votre présence? Que l’on ne s’intéresse à vous que pour votre apparence? C’est une chose bien plus dure que l’on ne croit de demeurer à jamais seul…

[Evanescence - Going Under]

Cette sensation d’être dans le noir complet…Ne plus pouvoir respirer…Hurler sans que personne nous entende…L’impression que chaque seconde sera notre dernière…Gueuler ce que l’on ressent au plus profond de nous même pour se soulager et éclater en sanglot…Crier…Frapper…Mordre…Saigner… S’évanouir…Se sentir comme possédé…Ne plus arriver à contrôler son corps tellement il est bon de sentir cette sensation de puissance nous envahir…Replonger immédiatement dans le désespoir…Ne plus voir la fin du tunnel…Croire que l’on vit un véritable cauchemar…Finir par se persuader que l’on est invisible…Avoir cette envie de mourir…La tête qui nous tourne…Envie de tout balancer…Envie de solitude…

Qu’elle horreur…Se sentir vivant…Une chose qu’il n’avait jamais aimé! Aucun sentiment n’avait été positif…Aucune sensation ne lui avait procuré du plaisir…Cette constante envie de hurler…Ce sentiment omniprésent d’être en dehors du monde et d’évoluer tel un fantôme dans le monde des vivants…Un démon sur terre? C’était cette impression qu’il avait…Pourtant il n’avait rien d’un démon…

[The Cranberries - Ode to my family]

Malgré son autisme bien présent, Minoru se faisait constamment appelé « mon ange » par sa mère et sa grande sœur. Ce petit garçon aux cheveux noir lui tombant sur les yeux possédait cette petite chose qui vous empêchait de détacher votre regard du sien. Un visage paisible voir même froid qui possédait deux perles…Deux joyaux incomparable qu’il était rare de voir…Derrière de longues mèches noire irrégulières se cachaient deux perles noire si profonde que l’on avait l’impression de plonger en pleine nuit. Toutes deux si pétillantes qu’il était difficile de constater que le visage qui les abritait était si froid et vide d’expression mais de cette beauté à en couper le souffle.

Durant les années qui suivirent, Minoru garda son surnom d’ange qui lui collait si bien à la peau. Un moyen de se rappeler sa défunte mère et son père même si celui-ci fut un monstre jusque dans les derniers instants de sa vie. Le jeune nippon ne comprenait pas comment un père pouvait faire ça à sa fille bien aimée qu’il avait si souvent protégée et tant aimée…C’était impossible et tellement répugnant que cela mettait dans une colère monstre le jeune homme.
Bien qu’il reste un ange, des choses étranges planaient autour de lui…D’une part, il y avait ce côté froid et si sombre du jeune homme cachant un lourd secret qui l’avait profondément traumatisé. Il y avait également ces mystérieuses morts et cicatrices…Comment un jeune homme normal pouvait s’endormir pour se réveiller couvert de plaies sur les bras et le torse? De lourds secrets pesaient sur ses épaules…

[Metallica - Nothing else matters]

Ange ou démon…Secrets ou non…Peu importait dans un tel moment! Tout ce qui comptait à ses yeux en cet instant précis et depuis hier c’était elle…Elle et elle seule. Après tout, qui ne cache pas de secrets? Qui ne se conduit pas au moins une seule fois mal dans sa vie? De telles personnes n’existent pas alors pourquoi se compliquer la vie avec tout ça! Il avait des secrets et elle devait avoir les siens. Cependant, le temps pour mieux se connaître n’était pas encore venu selon lui…

Étrange de faire connaissance par un morceau, un baiser et se soutenir face au danger…Plutôt singulier comme premier contact…Et pourtant c’était bien comme ça qu’ils s’étaient rencontrés et Minoru ne regrettait en rien cela. Bien évidemment il aurait aimé ne pas être dérangé mais peu importait maintenant!
Il était avec elle…Dans sa chambre…Pour la première fois il allait enfin savoir ce que signifiait réellement le mot « désir »! Jusque à présent le jeune homme n’avait jamais désiré aucun acte sexuel qu’il avait eu avec ses multiples compagnons.

C’était fade…Pas de plaisir…Aucune chaleur comme celle qu’il ressentait avec elle. Juste le corps de l’autre…Ses baisers…Son souffle…Ses yeux pétillants d’excitation rencontrant ceux si vides de Minoru et ses mots doux glissés dans le creux de son oreille qui le laissait bien indifférent.
Avec elle…Dieu sait combien tout était si différent…La moindre de ses caresses lui provoquait des frissons sur tout le corps, son souffle si chaud au contact de sa peau de nacre lui arrachait des soupirs d’excitation, son regard lui donnait encore plus envie de la sentir, sa peau si douce lui faisait tourner la tête…Elle restait fidèle à elle même…Il allait de surprise en surprise et ne désirait qu’une chose: continuer à la voir de la sorte. Il voulait la découvrir: connaître son prénom, entendre encore et encore sa voix…

[Good Charlotte - I just wanna live]

En sa présence tout avait un goût…Il commençait même à aimer cela…Tout reprenait de ses couleurs…Lui qui trouvait tout fade, sans goût, sans odeur, sans couleur…Être en sa compagnie lui redonnait l’entière faculté de ses cinq sens…Il se sentait vivant…Il profitait enfin de chaque seconde en sa compagnie…Le temps semblait s’être stoppé. Il n’y avait qu’eux…Quel leur deux corps brûlant de désir qui se cherchaient…Se dominaient mutuellement…Guidés par ce désir qui ne cessait de croître en eux, ils allaient enfin arriver à l’aboutissement de leur petit jeu.

Évidemment il n’allait pas tout de suite prendre fin…Se sauter dessus n’avait aucun intérêt pour Minoru, et il espérait qu’elle voyait les choses de la même façon que lui. Quel était l’intérêt à part d’assouvir immédiatement ces pulsions bestiales qui les animaient. Non…Profiter de leur désir pour jouer à ce petit jeu de domination mutuelle était bien plus alléchant…

Sentir le désir de l’autre, quoi de plus excitant lorsque on le partage? C’était un jeu qui commençait à lui plaire…A un tel point qu’il opposait tout de même une certaine résistance lorsque c’était elle qui prenait le contrôle. Histoire de donner un peu plus de piment à la situation, Minoru se redressa lorsque la jeune femme se mit à califourchon sur lui pour lui retirer son sweet sans manches. La jeune femme assise sur ses cuisses, Minoru ne se laissa pas tout de lui enlever le bout de tissu qui l’empêchait dans ses caresses.

[Green Day - American Idiot]

Un sourire malicieux qui en disait long sur ses intentions de lui compliquer la tâche, Minoru leva tout de même les bras pour qu’elle le lui retire. Son torse imberbe et recouvert de multiples cicatrices plus ou moins cicatrisées voir même fraîches ainsi que cette immense plaie qui partait au niveau de l’épaule et s’arrêtait au milieu des côtes à l’opposé. Ce n’était pas pour autant ça qui allait l’arrêter. La douleur était là, certes, mais elle s’y prenait d’une telle manière que les plaies ne recommençaient pas à saigner et que sa large plaie ne s’ouvraient pas. Mais, les cicatrices n’étaient pas les seules choses qui ornaient le torse du bassiste…Non! Il disposait d’atouts de taille!

Un d’entre eux était visible pour la jeune femme dans cette position. Dans le creux de son bassin gauche, le jeune nippon possédait un tatouage tribal noir vertical qui mettait si bien cette partie de son corps en évidence. Simplement visible de moitié, le tatouage en question continuait encore de trois centimètres sous le pantalon…C’était histoire de faire monter cette envie de découvrir ce qui s’y cachait! ( XD ).

Toujours ce sourire malicieux sur les lèvres, Minoru profitait de cette position assise pour mieux se délecter du corps si chaud et délicat de la jeune femme. Ses mains passant sous la robe qui la rendait très désirable aux yeux du nippon. Se baladant sur le bas de son dos tout en l’embrassant avec fougue et passion, le jeune homme commença à se redresser pour la plaquer une nouvelle fois contre le mur.

[SR-71 - Right now]

Leur deux corps brûlant de désir l’un pour l’autre…Leur lèvres se capturant brièvement…Leur langues s’effleurant…Leur regard se croisant…Leurs mains effleurant mutuellement leur corps brûlants…Cette sensation…Cette envie de l’autre…Ces sourires…Ces mains dégrafant lentement la boucle de sa ceinture…Lorsque le jeune homme s’en rendit compte, un sourire mélangeant satisfaction et profond désir naquit sur ses douces lèvres qui ne tardèrent pas à retrouver celle de la belle guitariste.

Le bassiste aux ailes d’ange gravées dans le dos fit glisser ses mains sur la robe de la jeune femme pour défaire lentement la fermeture éclair. Tout en la descendant jusque au bout, il caressait avec sensualité la peau de pêche du dos de la jeune femme. Bien qu’il fut quelque peu étonné de sentir sous ses doigts une légère boursouflure, comme si elle avait été recousue, il n’y prêta pas plus attention. Pourquoi une telle chose ferait disparaître son attirance pour elle?

Elle ne l’avait pas repoussé à la vue de toutes ses cicatrices alors pourquoi le ferait-il au toucher de ce qui semblait en être une aussi? Et puis…Chacun à ses secrets…Il ne faut pas l’oublier! Minoru respectait cela! Il le saurait peut-être en tant voulut! Qui sait?!…Pour l’instant il était trop préoccupé à faire glisser lentement les bretelles de la robe sur les douces épaules de la jeune femme pour se soucier de tout ça.

Effleurant avec douceur la frêle peau qui recouvrait ses épaules, Minoru s’affairait à présent à caresser son ventre en glissant de temps en temps quelques doigts sous le fin morceaux de tissu cachant cette fleur qui s’ouvrait lentement sous le désir grandissant que les deux être ressentaient.

[Maximum the Hormone - Zetsubou Billy]

Le pantalon à moitié ouvert…Sa robe baillant et découvrant entièrement son dos…Leur lèvres s’attrapant avec fougue pour mieux se quitter…La main du bassiste descendant au milieux de sa cuisse pour la maintenir au niveau de son bassin…Sa main libre se dirigeant dangereusement vers la poitrine de la jeune femme pour s’arrêter juste en dessous histoire de la faire râler…Minoru n’avait qu’une seule envie: ne faire qu’une bouchée d’elle…Mais, faire durer le plaisir était tellement meilleur.

Attrapant sa main pour la conduire jusque au lit, la jeune femme put enfin voir la fierté du jeune homme. Son resplendissant tatouage représentant deux ailes partant de ses épaules et se terminant dans le bas de son dos. A croire que cette réputation d’ange lui collait à la peau…Face au lit, Minoru lâcha la main de la jeune femme pour s’allonger sur le dos, les coudes appuyé sur le matelas, son regard vagabondait sur les formes plus que désirables de la jeune femme pour finir par fixer dans ses beaux yeux verts. Ce léger sourire malicieux sur les lèvres, il haussa les sourcils d’un air de dire « T’attends quoi pour me rejoindre?! ».

hj: voici les ailes de Minoru: https://i.servimg.com/u/f22/09/04/76/31/36293610.jpg

[Helena - My Chemical Romance]

Souffrir encore et encore, la vie était elle résignée à nous infliger cela ? L'indifférence, le rejet des autres, la critique, la timidité et cette angoisse qui ronge comme la peste. Sentir cette angoisse encore et encore, et encore plus ... Se transformant petit à petit en haine grandissante au fil des secondes. Ce sentiment de se sentir exploser sans pour autant exorciser cette haine. Envers qui ? Pourquoi ? Elle était bel et bien la seule à le savoir, se servir du silence comme couverture n'était certes pas la meilleure des solution ... Mais ni l'envie, ni la force, ni la confiance de parler à qui que ce soit n'était là.

Se sentir inutile, et souffrir de la solitude, être gêné dès que quelqu'un vous adresse la parole ... Difficile d'imaginer cela pour une personne populaire, qui se fait remarquer à chaque coin de la cour comme Hailey. Être Leader de la section Nord avait des avantages certes, mais aussi des inconvénients comme celui d'être toujours surveillé. Voilà en partie une raison pour laquelle la jeune femme préfère vivre "cachée" une sorte de méfiance sur le regard extérieur qui à tendance à beaucoup trop vouloir juger sans essayer de comprendre.

[Still Loving you - Scorpions]

Confiance, ce mot qui lui bouffait tant l'existence. Un sentiment qu'elle n'avait jamais ressentit depuis cette fameuse après midi. Imaginez alors le choc émotionnel que la jeune femme avaient pût éprouver en s'apercevant de cette confiance aveugle qu'elle avait envers le bassiste. Étrange de ressentir une telle chose lorsque l'on ignore tout de cette personne. Impossible de mettre un nom sur cette émotion, sentiment, que ressentait la jeune femme face à ce bassiste. Ce regard qu'il arrivait à déceler chez elle, ces frissons qui la parcouraient lorsqu'il la touchait. Ce temps qui passait trop vite ... Beaucoup trop vite en sa compagnie. Cette sensation brûlante pour un visage si froid.

Difficile d'imaginer à quel point la bonne personne peut parfois faire des miracles sur un cas autrefois dit désespéré. Imaginer qu'un visage si froid, des yeux si inexpressifs en compagnie d'autres personnes dans un même lit pouvait être quasi impossible en observant le comportement de la jeune femme face à "La bonne personne" CETTE, bonne personne qu'était le bassiste. Depuis qu'elle l'avait revu dans les couloirs, elle savait, qu'il était une personne digne de confiance, et que ce regard si expressif passait au dessus de tout.

[All The Same - Sick Puppies]

Peut être était-ce ce sentiment si particulier qui provoquait tant de déceptions chez les filles "normales". Rien que d'imaginer cette possibilité qui la répugnait, la jeune femme fût finalement "heureuse". Non pas le heureux qui fait crier les filles comme des hystériques non ... Le fait de se savoir un peu comme les autres finalement. Elle qui pensait être encore dépourvue de sentiment positif ... Elle s'était trompée. Bien qu'elle ne savait pas tellement dans quelle catégorie placer ce truc si étrange. Elle ne cessait de penser à lui, peur pour lui, et le désirait plus que n'importe qui. Elle découvrait visiblement un nouveau sentiment. Elle n'était tout de fois sûre de rien ... Ressentir quelque chose de nouveau ... Quelque chose d'indescriptible ... De tellement fort que cela en devenait déstabilisant. Quelque chose qu'elle aurait dût découvrir il y'a bien longtemps, et voilà qu'elle connaissait ce "symptôme" qu'elle avait tant remarquée chez ses amies et voilà qu'elle n'était même pas capable de déceler chez elle.

[So Sick - Flyleaf]

Malade, tant de sentiments qui erraient ainsi dans sa tête et ailleurs, dans de questions sans réponses qu'elle n'arriverait jamais à acquérir ... La vie était bien triste certaines fois. Ici, les sentiments, les émotions, toutes les choses qu’elle n’avait autrefois, jamais ressentit se bousculaient et refaisaient surface, comme un petit enfant qui s’aperçoit du bonheur et de la douleur pour la première fois. La douleur peut être une chose si belle quand on se rend compte que l’on a souffert pour une bonne cause. Ici, Hailey redevenait une petite fille, qui s’aperçoit que l’on peut attirer les gens pour ce que l’on est, et non pour ce que l’on parait être. Rien que de penser à cela lui faisait un bien fou, malgré la souffrance qu’elle avait pût ressentir en compagnie du bassiste, elle ne voyait que le côté positif des choses, maintenant elle savait qui elle était, une certaine confiance en soi était revenue. Peut être la perdrait elle aussi vite qu’elle était arrivée, mais ça, peut lui importait en ce moment. Elle était là et profitait de ce moment si rare et unique que d’être en compagnie d’une personne qu’elle appréciait également pour ce qu’il était et non pour ce qu’il paraissait.

[Far Away – Nickelback]

Cette attitude détachée, morne et si triste … Ces yeux si expressifs et si beaux, le bassiste ténébreux avait une personnalité fascinante, il la fascinait, le mot était là. Cette attitude si changeante et ce caractère si attachant malgré cette froideur omniprésente. La jeune femme se retrouvait totalement dans le comportement du jeune homme, il la complétait réellement. Difficile de croire qu’en 18 ans d’existence elle n’est trouvé qu’une personne la complétant à ce point. Et de plus, un inconnu … Décidément, beaucoup de choses étranges se produisaient en ce moment pour elle. Comment expliqué une telle chose et un tel sentiment de profonde compassion ? Peut être que de telles choses ne s’expliquaient pas finalement. Sa peau, son parfum, ses yeux, tout était pour elle, elle ne voulait faire qu’une bouchée de cette proie, bien que l’envie soit de plus en plus forte. Ce jeu ne devait pas se terminer maintenant.

Une plaquée contre le mur, la jeune femme entoura le bassiste de ses jambes pour laisser champ libre à celui-ci pour y déposer ses baisers dans le creux de son cou. Inversant les rôles le jeune ténébreux se retrouva à la place de la guitariste, celle-ci déposant des bisous brefs dans le creux du cou du jeune bandé pour descendre jusqu’au bas de son ventre comme par provocation, un air pervers se dessina quelque instant dans son regard avant qu’elle ne re-capture ses lèvres.

[Hello Zepp – Charlie Clouser]

Quand le jeune bassiste vînt à poser sa main sur la cicatrice de la jeune femme, celle-ci se crispa d’un seul coup. Mal à l’aise qu’il découvre une telle chose et que celui-ci s’arrête à cette découverte la rendait malade. Non, elle ne voulait pas tout arrêter à cause d’une vulgaire cicatrice représentant tant de souffrances endurées. Quand soudain il s’éloigna d’elle, le cœur de la jeune femme bondît dans sa poitrine, il la plantait là ? ! Ils étaient donc tous pareils … Il allait la chasser ? Lui dire de dégager de sa chambre et qu’il ne voulait plus jamais la revoir ? Cette cicatrice n’avait rien d’affreux, une légère boursouflure presque invisible à l’œil nu, une peau plus claire à cette endroit, comme un trait de marqueur indélébile inscrit de son omoplate au bas de son dos.

Quand celui-ci vînt à s’allonger sur les coudes, la jeune femme esquissa un petit sourire de soulagement avant d’aller fermer la porte à clé pour être certaine de ne pas être dérangée par un surveillant ou autres fouines passant dans les chambres en quête du moindres indices pour aller balancer à la directrice. Qu’est-ce que les élèves pouvaient être traîtres envers les autres, c’était une chose qu’Hailey n’avait jamais réellement comprit. Pour elle, le monde était bien assez empli de mauvaises choses et de haine pour en rajouter encore une couche par-dessus tout cela.

Revenant vers le jeune bassiste ténébreux la jeune femme posa un genou sur le matelas, puis l’autre, pour alors poser ses deux mains de chaque côté du visage du bel asiatique. Prisonnier de cette cage, la jeune femme ne tarda pas de nouveau à rejoindre ses lèvres fines tandis que ses mains s’occupaient d’enlever ce pantalon qui la gênait tant. Ce souffle chaud sur sa peau de nacre arrachait des frissons à la pauvre guitariste qui finît par faire tomber le pantalon et les new rock du bassiste par terre. C’est dans ce genre de moment que la jeune femme était heureuse d’être une femme, elle se serait sentie bien à l’étroit dans un boxer en étant un garçon. Trêve de plaisanterie, un jour peut être la jeune femme ne se posera plus de question lui bouffant l’existence.

[Kissing My Song – Indochine]

Sa peau si douce et pâle attirait la guitariste tel un morceau de métal attiré par un aimant. Elle avait finalement, bel et bien succombé à une tentation, et pas des moindres ! Mais revenons en à nos moutons, la souris avait repris sa place de chat, et répondait au pulsions du jeune homme. Une de ses mains caressant le dos de celui-ci avant que ses lèvres viennent échouer sur son torse. Parcourant des lèvres la moindre petite parcelle de peau comme lui, avait pût le faire quelques minutes auparavant.

Profiter de ce moment avec lui qui n’allait pas s’arrêter brutalement, ce jeu de chat, de souris et de rôle qui s’inverse, deux corps guidé par la musique que chacun avait dans la tête. Comme si chaque geste avait été automatique depuis toujours. Une plaquée contre le mur, inversement des rôles et un bassiste collé sur le mur blanc de la chambre.

[Far Away – Nickelback (encore xD)]

Sa main gauche caressant le bas du dos du bassiste, sa main droite vînt alors s’achever sur la cuisse du bandé ténébreux. Assise maintenant à califourchon sur les hanches de l’inconnu, oui réellement, elle pouvait l’appeler ainsi, elle ne connaissait rien de lui, pas son nom, ni d’où il venait mais encore une fois, tous ces petits détails lui étaient complètement inutiles. Pas besoin de s’attarder sur tant de détails futiles elle avait mieux à faire, en l’occurrence profiter à deux cent pourcent de ce moment unique passé avec lui.

[Désolée post de merdouille T.T je me rattrape au prochain promis [L]]

[Fall out boys - Thanks for the memories]

Se battre sans cesse contre cet horrible sentiment qu’était la tristesse, Minoru en avait prit l’habitude. La vie se résumait-elle à cela? Souffrir encore et encore pour espérer d’entrevoir le bonheur un jour? Non…Tout cela était bien trop dur et si vain aux yeux du jeune nippon. Comment arriver à trouver la volonté de se battre? Pour quoi? Lorsque tout semble contre vous quel serait le but d’un combat perdu d’avance? Trop de questions que le jeune homme avait arrêté de se poser depuis un bon nombre d’années à présent.
Dans l’incapacité d’y répondre, il préférait avancer en silence, la tête baissée pour ne pas voir ce qui allait lui arriver ni pouvoir avoir la possibilité de se retourner. A pas lent mais sûr, il avançait petit à petit vers une fin certaine. C’était bien la seule chose qui le faisait avancer: savoir qu’il y aurait une fin à tout cela. Mais l’inquiétude que le cauchemar recommence était tellement grande que Minoru avait abandonné l’idée de faire venir cette fin plus vite.

Remplaçant la tentation de mettre fin à ses jours par des mutilations, de la drogue, de l’alcool ou encore une cigarette, tous les moyens étaient bons pour Minoru d’oublier ce monde pourrit qui ne voulait le comprendre et l’accepter en tant qu’être humain. Beaucoup semblaient oublier qu’il avait un cœur comme eux et que derrière cette apparence froide, cette belle gueule d’ange et ses grands yeux sombres se cachait quelque un qui ne demandait qu’un peu de chaleur humaine et de compassion.
La solitude était certes sa plus grande alliée mais son ennemie à la fois. Comment ne pas être mal lorsque depuis sa naissance on se sent si seul? C’était bien ce que ressentait Minoru.

[Simple Plan - I’m just a kid]

Désagréable sentiment de se sentir coupable d’exister et de ne pas avoir sa place dans ce foutu monde. Avec l’impression de n’intéresser personne pour ce qu’il est, Minoru s’était bien vite habitué à tirer certains avantages de son physique avantageux et de ce charisme qu’il semblait avoir. Certes il s’était entouré depuis le collège de tout un tas de monde mais il se rendait bien vite compte que tout le monde se foutait bien de savoir ce qu’il y avait derrière cette apparence si agréable à regarder et ce comportement qui laissait rêveur.

Seul au monde…Oui, c’était bien les mots pour décrire ce que Minoru ressentait à chaque fois qu’il rentrait chez lui. Les journées étaient longues et semblaient se répéter sans fin sans changer réellement. S’enfonçant un peu plus chaque jour dans cette solitude pesante, le jeune homme devenait de plus en plus fort. Jour après jour il construisait ce masque indestructible que seul la bonne personne pourrait décoller avec douceur pour entrevoir cet être si seul et si sensible derrière son visage bien froid.

[Requiem for a dream - Summer ouverture longe version]

Mais trouver la bonne personne n’était pas gagné d’avance…Combien d’être cupides peuplaient cette terre?! Un bon nombre et Minoru redoutait plus que tout au monde de tomber une fois de plus sur l’un d’eux. La peur au ventre, les yeux emplis de tristesse, il ne se posait plus de tristesse et avançait de son pas lent mais si sûr. Cette envie de montrer que rien ne le perturbait était plus forte que tout mais la peine prenait immanquablement le dessus et le poussait à se conduire de façon infecte contre lui-même et les autres.

Répandre la souffrance autour de lui n’était quelque chose qui lui procurait du plaisir non…Bien au contraire, il souffrait d’agir de la sorte mais d’un autre côté il n’avait pas le choix. Il devait exorciser sa peine de n’importe quelle façon. Certes il avait toujours la musique mais cela ne suffisait plus…Petit à petit il était tombé dans un cercle infernal qui avec le temps le faisait descendre plus bas que terre.
La violence, le sang, la peine, la douleur, la drogue, la décadence, l’odeur de l’alcool mal consommé au fond d’une sombre ruelle…Ce sentiment qui vous donne l’impression que votre cœur va exploser si vous ne hurlez pas votre douleur…Voilà ce que Minoru ressentait durant les froides nuits où il se promenait dans des quartiers peu fréquentables comme les ruelles ou encore le port.

Tout le monde savait combien il était dangereux de s’y promener seul de jour comme de nuit mais plus précisément lorsque il n’y avait plus un seul rayon de soleil qui pouvait un tant soit peu éclairer ces endroits. Mais, pour Minoru, le danger n’était pas un problème…Bien au contraire, c’était devenu banal pour lui. Il n’attendait que cela, qu’un jeune malade lui tombe dessus. Il le laisserait venir et ne se défendrait pas…Il n’avait pas peur de sentir une lame brillante sur la peau délicate de son cou…Le doux glissement qu’elle aurait sur sa tendre peau si chaude contrairement aux apparences…Il ne se débattrait pas…Il voulait même le regarder droit dans les yeux pour lui souffler un « merci » avant que ses grands yeux noirs emplit de tristesse ne se ferment à jamais…Oh oui…Ce qu’il aurait aimé ça….

[The Fray - How to save a life]

Mais…Tout était bien différent à présent…Il y avait cette jeune guitariste au talent envoûtant. Si on lui sautait dessus pour l’égorger ses dernières pensées seraient pour elle: cette ange tombé du ciel avec ses longs cheveux et ses grands yeux verts. D’une beauté certaine oui mais avec un cœur si sensible derrière. Il ne savait rien d’elle…Son prénom, son âge, son histoire, ses origines…Et pourtant, il se sentait si proche d’elle. Il se foutait royalement de connaître tout cela d’elle. En sa compagnie, les mots n’avaient pas leur place. Il pouvait montrer son côté si tendre et elle le comprenait en un regard.

Comment mettre un mot sur cette sensation qui envahissait son cœur? Jamais il n’avait sentit cette chaleur…Jamais son cœur n’avait fait un bon en voyant quelque un…Jamais il avait voulu plus que tout voir une personne sourire…Jamais il ne s’était préoccupé autant du sort d’une jeune femme…Non…Tout avait changé. Il se sentait enfin vivre. Elle l’avait sauvé…Oui, sauvé d’une vie si morne et triste, d’une vie qui n’avait pas grand intérêt et que Minoru voulait plus que tout quitter.

Avoir envie de n’exister que pour quelque un…C’était normal?!…Comment appelait on cela? Jamais il n’avait éprouvé une telle chose. Même avec sa mère et sa sœur il voulait les rendre heureuse mais cela n’avait jamais prit une telle ampleur…Pourquoi elle? Pourquoi n’arrivait-il pas à détacher ses yeux des siens? Pourquoi ce frisson parcourait son corps à chaque fois qu’elle le touchait et que ses douces lèvres entraient en contact avec les siennes? Pourquoi, pourquoi, pourquoi?…Tant de questions qui tournaient à cent à l’heure dans sa tête et ne trouvaient de réponse. Peut importait…Il se sentait bien…Pour la première fois depuis dix sept ans il se sentait bien en compagnie de quelque un.

[The Calling - Wherever you will go]

Sentir ses baisers…La voir sourire…Pouvoir toucher sa peau…La serrer contre lui…Se laisser envahir de sa tendre chaleur…Voilà ce qui comblait Minoru en cet instant…Le temps s’était arrêté mais tout semblait aller si vite à la fois…Paradoxal et pourtant il profitait comme jamais d’un tel instant. Comment ne pas arriver alors que tout semblait si simple en sa compagnie.

Il se sentait capable de sourire librement. Il n’avait plus à se cacher derrière un masque si froid, certes il gardait cette apparence imperturbable mais son visage dessinait parfois ce fin sourire qui faisait toute la différente et ne pouvait qu’augmenter sa beauté. Tout ça grâce à elle.
Ce ne fut qu’à cet instant précis que Minoru constata avec une pointe d’étonnement que durant les dernières heures, il s’était sentit coupable d’être partit et de ne pas être allé à sa recherche dans les bois. Il aurait dut la suivre…Il le voulait plus que tout au monde: être à ses côtés pour la protéger. Oui…A cette simple idée, un sourire se dessina derrière un des nombreux baisers qu’ils échangèrent.

[Third Eye Blind - Deep inside of you]

La voir au dessus de lui le faisait trembler. Secoué de frissons, Minoru la contemplait un léger sourire aux coins des lèvres mais…Ce n’était plus ce sourire coquin du début non…Encore une fois, son attitude avait évoluée. Il se rendait compte petit à petit combien elle pouvait lui ressembler, combien ils avaient la même lueur de tristesse dans le regard et combien ils avaient simplement besoin de tendresse et d’attention désintéressée de ce qu’ils peuvent à l’extérieur.

La souffrance, elle connaissait ça elle aussi. Ça se voyait dans ses yeux, se sentait dans son attitude et s’entendait dans sa musique et sa façon de chanter. Chaque parcelle de son âme semblait vouloir hurler au monde combien elle souffrait et manquait cruellement d’amour…Minoru voyait très bien cela et le comprenait pour ressentir au plus profond de lui.

Guidé par une tendresse plutôt étrange de sa part, Minoru posa une de ses mains sur la nuque de la jeune femme qui venait tout juste de lui retirer son pantalon. Son sourire avait disparut mais ses yeux laissaient voir une sorte de tristesse mélangée à une tendresse infinie. Comme attendrit mais à la fois triste de la savoir blessée, Minoru rapprocha lentement son visage du sien.
Une fois assit, la jeune femme sur ses hanches, le jeune nippon posa avec délicatesse ses lèvres sur les siennes et se retira toujours avec douceur. Sa seconde main sur son visage il le caressait doucement tandis qu’il recommençait à simplement l’embrasser par touches. De simples baisers, rien de plus mais…Si spéciaux que ses yeux donnaient l’impression qu’il pleurait intérieurement.

Alors qu’il stoppa les baisers durant une longue minute pour plonger son regard dans le sien, Minoru déposa une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes mais cette fois-ci le baiser fut un peu plus intense bien que toujours d’une tendresse indescriptible.

[Thousand Foot Krutch -Phenomenon]

Bien que les multiples baisers qu’il lui donnait était tendres, ils ne faisaient qu’augmenter ce désir qu’il ressentait pour elle et bien évidement, cela commençait à devenir visible surtout dans sa tenue. Comme submergé par une vague de désir, Minoru décala la jeune femme pour l’allonger sur le lit.
Au dessus d’elle, les baisers s’intensifièrent et mêlaient toujours cette tendresse à une fougue retrouvée et intensifiée par les nouvelles sensations qui envahissaient le cœur et le corps du jeune homme.

Glissant de sur sa nuque, les mains de Minoru s’occupèrent de descendre avec une lenteur en s’en mordre les doigts la si belle robe de la jeune guitariste. Enfin ils allaient être à égalité mais il prenait un malin plaisir à caresser tendrement la moindre parcelle de corps de la belle tout en dissimulant des gémissements de plaisirs derrière chacun de leur baisers. Comment pourrait-il lui résister? Elle qui avait réussit à ce qu’il s’intéresse enfin à quelque un. Oui, il était attaché à elle, c’était évident même si il ne voulait se l’avouer.

[Moulin Rouge - Come what may]

Une fois qu’il lui eut retiré entièrement sa robe pour la balancer avec ses autres affaires, Minoru fut frappé par ce regard et cette beauté. La voir à demie nue lui fit comme un choc, il en avait la chair de poule tellement sa beauté lui coupait le souffle.
Au dessus d’elle, le regard perdu dans le sien, cette tendresse si particulière habitait ses yeux. La respiration haletante, Minoru avait du mal à avaler sa salive. Qu’Est-ce qui pouvait bien lui arriver? Comment une jeune femme pouvait le mettre dans un tel état? Lui? Lui qui était si imperturbable…

Il était bêtement figé au dessus d’elle, son regard perdu dans le sien, les lèvres tremblantes, il avala une dernière fois sa salive avant de se mettre sur les coudes, ses doigts glissant dans ses longs cheveux. Avant de poser ses lèvres sur les siennes pour un nouveau baiser mêlant passion et désir, Minoru la regarda une dernière fois. Rien que de la regarder lui donnait envie de pleurer de joie et l’empêchait de respirer comme il faut. Il en perdait la raison et son sang froid tellement elle le perturbait…

[The Servant – Cells Instrumental]

Marcher, souffrir éternel recommencement qu’elle vivait depuis bien des années maintenant. Depuis combien de temps souffrait elle en silence sans que personne ne le remarque ? Difficile de croire que les gens puissent être égoïstes à ce point. Pourtant, l’espèce humaine n’était autre qu’égoïste, il n’y avait évidement pas d’autres mots pour la caractériser. La souffrance était un mot si banal et simple, tout le monde l’emploi sans réellement savoir ce qu’il signifie. La jeune femme, elle, le savait depuis sa naissance.

Comment imaginer que des parents soient aussi cruels pour abandonner une fille LEUR petite fille à cette souffrance qui la rongeait depuis des années. Sa mère était elle trop bête pour la livrer au diable ? ! Comment un être que l’on ose appeler père peut faire autant de mal à sa fille ? Toutes ces questions qui tournaient à cent à l’heure et qui ne trouveraient jamais de réponses. Ironique dans un sens, Hailey ne préférait pas savoir, peur de souffrir encore plus qu’elle ne souffrait déjà. Faible, un mot qui la caractérisait très bien selon elle, mais qu’elle fille faible aurait eu le courage de ne pas se suicider et de continuer à vivre pour pourrir la vie de celui qui la faisait souffrir depuis longtemps … Bien trop longtemps.

Marcher tête baissée sans se retourner, se droguer jusqu’à l’os, se laisser mourir à petit feu, un suicide en douceur finalement. Espérer un jour sortir de cet enfer. Quel enfer ? Celui de la souffrance ? De la peur ? De cette angoisse qui la rongeait jour après jour ? Ou sortir de cette vie peut être … Mourir oui elle le voulait, mais ne voulait pas lâcher prise si près du but. L’alcool pour oublier, la drogue pour oublier, pleurer en silence pour oublier, la solitude pour oublier. Oublier, toujours ce mot qui revenait sans cesse tout comme celui de la souffrance. Deux mots qu’elle ne pouvait oublier.

Restée seule malgré l’amour qui lui portait ses amis, à quoi servait ce sentiment finalement ? Pour pouvoir crier intérieurement toute la haine et la faiblesse qui la rongeait depuis des années ? Un jour redeviendrait elle normale ? Pourquoi n’était elle pas comme toutes les autres filles de son âge à rire et à faire des âneries dans un coin ? Non, Hailey elle, avait une vie bien différente. Pleurer quand elle le pouvait, se droguer pour oublier, boire, souffrir encore et encore. Cette envie de crier, d’hurler littéralement ce qu’elle avait sur le cœur depuis des années.

[Wonderwall – Oasis]

Heureusement, il était là maintenant. Lui seul qui avait réussi à lui arracher des sourires des plus sincères, chose qu’elle n’avait sans doute jamais fait. Pourquoi lui ? Le hasard faisait parfois bien les choses voyez vous … Lui seul avec cette attitude froide et désintéressée, ce regard qu’elle seule pouvait comprendre, il la complétait bel et bien, il comprenait chacune de ses pensées, sa souffrance, même sans savoir, il la comprenait, tout cela, sans mots … Elle le savait. O’ combien elle aimerait lui dire un simple « merci » comme elle avait pût lui dire la veille.

Merci à lui de lui avoir redonné le sourire malgré les idées sombres toujours présentes, comme à leurs habitudes, pointant le bout de leurs nez prêtes à la faire tomber à chaque instant. La faire mourir au coin d’une rue et la laisser sur place, sans laisser de traces, difficile de parler d’idées noires de la sorte, mais le principe est bel et bien là. Au coin d’une rue tel un enfant mort de froid, sans expression sur le visage, juste la trace d’une mort volontaire. Pour quelqu’un qui pensais ne pas avoir de pensées suicidaires, ou plutôt, se voiler la face. La réalité était bien triste à regarder.

Une mort de ce genre, elle en rêverait presque, seule, sans personne à qui dire au revoir, merci, sans personne arrivant au moment fatal, ne faire souffrir personne. S’apercevraient ils seulement qu’elle n’était plus là ? Douce et lente, une petite mort que personne ne remarquerait. Imaginer cela était un soulagement réel, difficile d’avoue une telle chose lorsque l’on va prendre 19 ans le lendemain. 19ans, un âge mûr et réfléchit, réfléchie certes, mûre également, mais o’ combien lâche de vouloir couper sa vie ainsi.

[Seven Seconds – Neneh Cherry]

Sentir ses lèvres contre les siennes, cette chaleur, son regard, une délivrance inimaginable pour la jeune femme. Pleurer, qu’est-ce qu’elle pouvait en avoir envie en voyant cette gueule d’ange enfin s’ouvrir au monde, à elle, plus précisément. Voir quelqu’un lui porter une confiance était déjà le plus beau des cadeaux que l’on pouvait lui faire. Ce sentiment si fort qui lui faisait serrer le cœur et lui arrachait des frissons aux moindres baisers, caresses qu’il pouvait lui offrir. Sa joie de voir qu’il n’avait pas remarqué qu’elle s’était braquée plus ou moins lorsqu’il avait effleuré cette cicatrice physiquement si indolore et mentalement si douloureuse. Une marque du passé que jamais elle ne pourrait oublier malgré le bon vouloir.

Seuls, le temps semblait s’arrêter, pourtant en effet, tout allait si vite, bien trop vite … Le temps était désormais de leurs côtés. Jamais elle n’imaginerait ne plus le revoir, comme s’il était une drogue simple, sans apporter de réelles souffrances si l’on oublie le côté physique bien évidemment. C’était affolant de voir comment en quelques minutes le regard qu’elle portait envers lui avait changé. Le prenant au début comme un être mystérieux, envoûtant, tel un cauchemar lorsqu’il l’avait laissé seule dehors … Et pourtant.

Pourtant, depuis qu’elle l’avait revu dans les couloirs, l’être bizarre lui avait parût plus familier, une vraie drogue. Elle ne voulait plus le lâcher, non elle ne devait pas penser ne plus le revoir, maintenant qu’elle était là c’était inimaginable. Son caractère déjà trop attirant, la jeune femme avait bien du mal à rester de marbre devant sa belle gueule d’ange. Ange déchu ? Peu importe … Il lui plaisait comme il était et pas pour ce qu’il paraissait être.

[Unintented – Muse]

S’en vouloir d’être là vivante et en « bonne santé » qu’est-ce qu’elle pouvait se trouver égoïste de penser une telle chose alors que des millions de gens mouraient dehors de faim, de froid. Elle, mourait de souffrance, à petit feu, en silence, comme tous les autres dans son cas. Chaque souffrance est différente, pour au final malgré les épreuves, ne faire qu’un. Hailey, aurait voulût mourir pour une cause bien plus belle et noble que celle de s’être faite torturer, violer, insulter et salir par son père. Mourir d’amour, ça elle n’aurait jamais connut … Peut être un jour ? Qui sait … L’amour un sentiment qu’elle n’avait connut qu’une fois, envers un surveillant de l’établissement, qui, malgré sa protection, l’avait détruite à petit feu en la poussant involontairement vers son commerce qu’était la drogue.

Marcher toujours seule, penser encore et encore, cette envie de crier qui devient de plus en plus forte, cette rage qui vous pousse à commettre le meilleur comme le pire à croire qu’elle n’avait jamais vécu d’évènement dit « heureux » Depuis 18 ans, voilà qu’elle était enfin « heureuse » en quelque sorte. Être ici avec lui, lui qui lui arrachait le moindre sourire, sentir sa peau contre la sienne, ses lèvres ses rapprocher pour mieux capturées les fines lèvres rosées de la guitariste, cette main dans les cheveux qui lui provoquait des frissons si bons qu’ils étaient indescriptibles. Etait-ce ça la change ? Le bonheur ? Le hasard ? Ou un tout autre sentiment qu’elle ne connaissait plus ?

[Join me in death – HIM]

Cette émotion si particulière qui lui traversait la voix lorsqu’elle chantait, cette émotion indescriptible ou invisible qu’elle avait dans le regard, seul lui et lui seul la comprenait. Personne jusqu’à maintenant n’avait montré autant de compréhension, d’affection, envers elle. Difficile d’imaginer à quel point se sentir quelque peu aimé, pouvait faire du bien et soulager la conscience. Combien de temps encore allait elle pouvoir profiter de ce bonheur si court, et pourtant si beau. Ce qu’elle pouvait aimer être dans ses bras, le sentir tout près d’elle la serrant contre lui tel un être protecteur, tel un fauve protégeant sa proie, tel une pie gardant un bijoux … Un bijoux noir, tout noir … Qui ne demandait qu’à retrouver cet éclat, ou à trouver … Etait elle certaine d’avoir connu cette sensation bien avant ?

Plus le temps avançant et mois la jeune femme était sûre de son passé, de ce qu’elle avait auparavant éprouvé comme sentiments plus ou moins positifs. Flash : Le vent, le froid, la neige … Pas un chien dehors par cette froide nuit noire d’hiver, une ombre, une seule … Chétive, déambulant dans le dédale des ruelles. Cette ombre, celle d’une jeune guitariste, autrefois cheveux noirs, longs, regard perdu et empli d’une tristesse indescriptible … Habillée tout de blanc, se confondant presque avec le paysage si ses cheveux ne faisaient pas contraste. Blanche, épuisée, son haut blanc taché de rouge bordeaux flamboyant, faible … Elle tombe, tel un ange suicidaire tombé du ciel, en train de mourir. Inconsciente, combien de temps passé dans ce froid atroce, à se vider de son sang, créant une immense tâche rouge sur la neige si pure. Des minutes, des heures, des jours plus tard, la vue qui se trouble, des flashs bleus, une sirène résonnant provocant un mal indescriptible, portée, trimballée sur une civière, elle a 15 ans, enceinte, suicidaire, et sur ce, victime d’un viol. A croire que la poisse l’avait suivit toute sa vie. Si elle avait sût ce qui viendrait par la suite avec son père, combien elle aurait regrettée d’être encore vivante. Ironie du sort, 3 ans plus tard elle était toujours là, cette envie de disparaître toujours aussi présente, seule motivation : faire souffrir.

[Trouble – Coldplay]

Revenant sur elle le jeune homme profitait pleinement de sa partenaire comme elle, pouvait profiter de cet instant passé avec lui. Depuis combien de temps n’avait elle pas sentit un corps aussi proche d’elle, mais surtout : Depuis combien de temps avait elle été si comblée ? Chérie ? Désirée ? Voir le regard du jeune bandé exprimant une profonde tristesse mélangé à un désir naissant, la jeune femme n’avait qu’une envie : pleurer.

Se laissant débordée par ses émotions sans y prêter attention, les yeux brillants, une larme s’échappa de sa prison de verre si froide et désintéressée pour montrer une nature plus fragile et sensible, glissant sur la peau pâle de la jeune guitariste pour venir se heurter contre l’avant bras du bassiste. Clignant des yeux en quelques battements de cils, lorsqu’elle se rendit compte de sa faiblesse, elle fît disparaître aussi rapidement qu’elle était venue, cette tristesse qui la rendait maintenant plus faible au yeux du bassiste.

Il la perturbait, elle avait laisse s’échapper une larme, de joie ! O.o Imaginez le choc pour la jeune femme qui n’avait jamais pleurer de joie, une faiblesse pour elle que de se montrer sous un autre jour que cette guitariste froide, inexpressive droguée jusqu’à l’os. Retournant sur le jeune homme de nouveau à califourchon sur ses hanches, ils restèrent bêtement, là, à se regarder comme deux êtres se rendant compte de la personne qu’il avait réellement en face d’eux, comme surpris ? Non … Elle l’admirait, dans toute sa splendeur, sur les coudes ses yeux flamboyants.

[Orchestra – The Servant]

Ses lèvres effleurant de nouveau celles du bassiste avant de plonger dans un baiser fougueux et tendre à la fois, la jeune femme se sentait comme tremblantes, même si rien n’y paraissait, de plus … Elle ne tremblait pas. Comme une petite fille découvrant pour la première fois qu’elle peut être appréciée pour ce qu’elle est réellement, pas pour intérêt ou autre chose, mais parce qu’elle l’intéresse elle toute entière, pas seulement son corps, mais tout, la personne qu’elle était. Tout simplement.

Quand soudain le bassiste l’allongea sur le lit à ses côtés, ils étaient en tenues égales, en positions égales, plus de rôle qui s’inversaient visiblement. Frissonnant à la moindre des caresses du bassiste, la jeune femme profitait de devenir princesse, de se faire chérir, mais tout don se doit d’être redonné, déposant de nouveau des baisers sur le torses du jeune homme faisant toujours aussi attention de ne pas lui faire mal sur les multiples cicatrices ornant son torse. L’une de ses mains passant dans les cheveux blonds du jeune bandé, l’autre dans le bas de son dos.

Jamais elle n’avait ressentît ça dans le fond, peut être était-ce le moment d’oublier ? De tout reprendre depuis le début, une amnésie volontaire pourquoi pas … Impossible malgré la joie de le voir d’oublier, même ce sentiment ne semblait pas assez fort pour faire oublier ce qu’elle avait vécu. Toujours la vue de ce crochet sur lequel elle était accrochée, impossible de l’oublier lui aussi, la voix fracassante de son père résonnant dans la cave, les coups violents qu’il lui administrait … Non, ce n’était pas assez fort.

Pourquoi lui donnait elle son corps alors qu’elle avait tant de mal à le donner à son petit ami Jake ? Pourquoi lui et pas un autre ? Pourquoi aussi rapidement, pourquoi cette confiance aveugle envers lui. Elle tomberait de haut, elle le savait, mais elle ne pouvait gâcher ce moment de joie intense, ne pas gâcher une émotion qu’elle n’avait jamais ressentît autrefois. Pourquoi gâcher un moment de bonheur ? Quitte à retomber dans le noir, autant en profiter jusqu’au bout. Et puis ses 19 ans, c’était demain … Alors pourquoi ne pas s’offrir un joli cadeau ?

Son joli cadeau, oui c’était bel et bien ça, un petit ange tombé du ciel, un ange déchu, mais un ange tout de même. Ce qu’elle pouvait se sentir bien en cet instant, une vague de chaleur intense, de bonheur, ce désir pour lui montant de plus également, elle avait bel et bien eu raison de ne pas avoir fuit hier soir finalement. Peut être qu’en ayant prit la fuite elle ne l’aurait jamais revu, peut être en vrac dans les couloirs … Mais toujours ce peut être existait. Il la perturbait, toutes ces questions, émotions et sentiments qui tournaient dans sa tête la rendraient folle un jour ou l’autre c’était certain.

[désolée pourl a longue attente, mon internet me joue des tours, de plus le post est pas long -_- Je me rattraperais au prochain en espérant que j'ai moins de problèmes! ]

[Christina Aguillera - Beautiful]

La vie de Minoru était si sombre, si terne…Depuis toujours il avait vécu avec l’espoir de se faire comprendre, de se faire aimer pour lui-même et non pour ce qu’il semblait. Mais, tout cela devait être si difficile pour les autres…Jamais personne n’avait sut l’apprécier, lui accorder ce sourire si particulier qui signifie « Je comprends et je suis là pour toi! »…Non, jamais on ne l’avait regardé de la sorte. La seule lueur qui brillait dans les yeux de ceux qui le regardait n’était autre que de l’admiration. Il était tellement beau, possédait un tel charisme et une classe inimaginable que beaucoup s’arrêtaient à ça. Après tout, pourquoi aller plus loin? Ils avaient bien vus les bougres, ils avaient sentit que derrière ce corps si beau se cachait quelque un de blessé. Les problèmes en rebutent plus d’un et, celui de Minoru étant de taille, il allait de soi que peu de gens ressentent le besoin d’en savoir plus sur lui.

Le ciel si noir de Minoru dont l’unique étoile scintillait fébrilement fut miraculeusement éclairé par une sublime lune bien ronde. De sa clarté elle fit apparaître dans cette vaste étendue sombre tout un tas de petits points brillants avec éclat.
Cette belle lune n’était autre que la jeune guitariste. Grâce à elle, le jeune nippon se montrait sous son plus beau jour. Elle avait sut éclairer les merveilles que cachait en lui le jeune homme. Alors qu’il semblait avancer à tâtons, une faible chandelle à la main dont la flamme menaçait de s’éteindre à chaque instant, dans un monde si noir et froid…La lumière et la chaleur il l’avait enfin trouvé. A présent il voyait avec exactitude les joyaux qui y régnait.
Bien qu’à présent sa vie était éclairée par la jeune guitariste il n’en était pas pour autant changé. Éternel solitaire au visage froid trahit par une lueur animé dans ses yeux, Minoru continuait à garder ce masque que seul la jeune femme arrivait à décoller avec douceur. Jamais il ne lui serrait venu à l’esprit de permettre à d’autres de connaître la beauté et la grandeur de son ciel. Non…Pourquoi montrer à ceux qui l’avait repoussé celui qu’il était vraiment? Cette bande d’hypocrites était capable de revenir vers lui par pur intérêt. A croire que faire du mal autour de soi était leur occupation favorite.

[Aswefall - Between us]

Désolé par une telle pensée, Minoru préférait tourner son esprit vers la jeune femme qu’il avait sous lui Oh oui…Combien il était bien plus agréable de penser à elle. Son cœur s’emballait…Ses yeux brillaient de milles feu…Ses mains tremblaient…Il avait mal tellement son cœur accélérait la cadence à chaque fois qu’il voyait son sourire, son regard posé sur lui, qu’il sentait son souffle, sa peau, sa chaleur…Elle l’envoûtait totalement…Comment une telle chose pouvait être possible? Lui si froid, au cœur fermé pour ne plus souffrir se surprenait à s’attacher à une personne.
Pourquoi cela? Pourquoi maintenant? Pourquoi ces sentiments? Pourquoi ça lui arrivait à lui? Certes il avait toujours espéré être comprit un jour mais il ne s’attendait pas à la rencontrer et de se lier à elle en seulement un après-midi en jouant des morceaux qui laissaient parler son cœur. S’exprimer par la musique et affronter ses peurs avec elle avait été des choses si belles et dures à la fois. Jamais il n’avait montré celui qu’il était vraiment par la musique, enfin, personne ne l’avait comprit. Tous étaient émus mais peu voyaient ce qu’il voulait exprimer, toute la peine qu’il faisait passer.

[The Fray - How to save a life]

Traverser des épreuves, il connaissait, oui mais seul. Encore et toujours seul. Défendre, protéger en mettant sa vie en jeu avait été inconcevable pour lui. Oui, et pourtant…Pourtant il l’avait fait. Il s’était fait tabassé pour la sauver de cet agresseur qui lui était si familier. Sans réfléchir, il avait voulu lui éviter une mort sûre et certaine. Voir son corps inanimé sur le sol laissant une large coulée de sang glisser de son corps froid lui était trop insupportable. Il ne le connaissait que trop bien…Sa colère était telle qu’il avait dut aller de l’avant pour le calmer. Certes elle avait été blessée mais au moins elle était encore là.

Imaginer une seule seconde qu’il ne la voit plus jamais était impensable. Il était prêt à tout pour la voir, pour sentir cette chaleur qu’elle provoquait en lui…C’était insoutenable et pourtant il aimait ça à un point…Difficile pour lui de se faire à une telle idée.
Ressentir quelque chose de positif chez Minoru était mauvais signe…Ça lui faisait tellement peur…Peur d’être rejeté…Peur qu’on lui rit au nez…Peur d’à nouveau souffrir…Peur de perdre…Non, il ne fallait pas, il ne devait pas mais…On le sait tous: les sentiments sont incontrôlables. Il en était l’objet, le triste pantin, l’esclave de ses propres sentiments. Frustrant et pourtant si agréable…
Même si il ne savait rien d’elle, il ne pouvait empêcher ses pensées de se tourner vers la jeune femme. Comment le faire? Comment trouver la force? Comment y arriver alors qu’il voyait dans ses yeux ce dont il avait toujours rêvé? Il était hors de question de la laisser…

Cette envie de la garder près de lui, de la protéger, être prêt à donner sa vie pour elle, l’avoir pour lui…Ces sentiments étaient bien trop importants, ils prenaient une telle place dans son cœur qu’il ne pouvait les renier. Il en était heureux mais souffrait tellement. Cette peur qui le rongeait de la voir s’éloigner, qu’elle le découvre et l’abandonne, qu’il ne soit qu’un inconnu de passage bon qu’à lui procurer un peu de plaisir…Se faire à une telle idée était bien trop dur…
Tout arrêter là lui était venu à l’esprit mais il n’y arrivait pas. Ce désir qu’il éprouvait pour elle…Cette envie de tendresse…Impossible de ne pas l’exprimer, de ne pas le lui montrer. Elle le comprendrait certainement mais tant pis. Il se serrait au moins un peu ouvert même si son départ le ferait souffrir et qu’il se renfermerait encore plus sur lui-même. Tant pis…Plus rien n’avait d’importance à part elle à ses yeux.

[Nickelback - Far away]

Plongé dans ses pensées, Minoru ne cessait de la scruter avec admiration. Dans son regard si sombre se mêlait un désir grandissant et ce sentiment…Cette chaleur si singulière qui réchauffait son corps…L’envie de se fondre dans leur étreinte…De l’embrasser à en mourir…De ne plus jamais la quitter…Rester là, sur ce lit, avec elle…C’était si fort qu’il avait envie d’en pleurer…
Jamais il n’avait versé une larme pour quelque un. La mort de ses parents avait été une chose extrêmement dure pour lui mais jamais il n’avait pleuré. Celle de ses familles adoptives l’avait profondément troublé. Voir avec quelle violence cet homme les avait massacré était si difficile à comprendre qu’il n’en avait jamais pleuré. Trop occupé à comprendre ce qui motivait ce mystérieux meurtrier il pleurait surtout de cet horrible sentiment de solitude et d’incompréhension qui pesait tout autour de lui.

Cependant, être à ses côtés lui permettait d’être soulagé. Il n’y avait plus cet horrible poids qui lui pesait sur les épaules. Il lui était bien évidement impossible d’oublier toutes ces morts dont il se sentait responsable mais tout allait mieux. La culpabilité ne disparaîtrait jamais jusqu’à ce qu’il découvre enfin la véritable identité de celui qui s’occupait de détruire petit à petit sa vie.
Non seulement il la détruisait mais ça semblait lui procurer du plaisir. Dans quel but faisait-il tout ça?! Pour qui?

[The GazettE - Cassis]

Pouvoir voir son sourire était tellement réconfortant pour lui que lorsque cette larme perla sur sa joue, son cœur s’arrêta de battre un instant. Il l’avait blessé…Qu’avait-il bien put faire?! Il s’en voulait tellement…C’était bien la dernière chose qu’il voulait lui faire…Tout en essuyant lentement cette larme, son cœur se serrait…Il avait si peur…Si elle le laissait là…Il arrivait pas à voir un lendemain sans elle…La blesser était une chose qu’il redoutait mais il ne voulait pas pour autant s’éloigner d’elle. Il avait fait une erreur mais ferait tout pour se rattraper.

En soupirant il posa sa tête sur le matelas juste à côté du visage d’ange de la jeune guitariste. En soupirant il agrippa le drap pour retenir toute cette colère qu’il avait en lui. Il devait faire quelque chose…Trouver ce qui lui permettrait de se faire pardonner. Le front collé contre les draps blanc, Minoru soupira longuement avant que l’idée la plus simple lui vint à l’esprit. C’était si simple qu’il n’y avait même pas pensé.

Tournant son visage paisible et froid vers celui de la jeune femme, Minoru se redressa légèrement avant de lui murmurer de sa voix la plus tendre un léger.

Excuse moi…

Avant de lui déposer un fin baiser sur le front en caressant avec lenteur sa taille, la tête posée sur le matelas.