Mélodie solitaire [pv]

La solitude volontaire...Ne pas avoir de liens avec qui que ce soit...L'envie de tout laisser tomber...L'abscence de but...Se refuser toute relations poussées avant de tomber sur la bonne personne...Ressentir le besoin de se cacher aux autres...Ne montrer qu'une partie de soi...Garder des secrets qui pèsent...Faire le choix de ne parler que quand c'est nécessaire...Vivre pour son plus petit plaisir...Profiter du moindre plasir...

Voici ce qui pouvait résumer la sombre vie du jeune Minoru. Il avait fait le choix de rester seul mais sans le savoir, il y était également condamné. Quelque chose de plus grand et de plus fort que sa propre volonté avait le pouvoir de contrôler la vie du jeune homme.

Minoru ignorait tout de cette force...Les seuls qui pouvaient témoigner étaient les personnes qui commençaient à connaître la façade de Minoru...Sinon, connaître cette force au premier abord est une chose impossible. Comme le jeune hmme avait prit énormément de précaution pour que l'on ne sache pas vraiment comment réagir avec lui ou encore ce qu'il pensait vraiment, cette force qui contrôlait sa vie était pratiquement impossible à trouver...

Cependant, comme tout être humain, Minoru avait ses failles...Il n'existe pas un humain qui ne possède pas au moins une faiblesse. Au lieux d'en avoir plusieures, Minoru en avait une multitude qu'il s'afferait à cacher au grand public. Une fois de plus, le nippon répondant au prénom de Minoru cachait au plus profond de son coeur ce qui faisait ses faiblesses. Il n'en avait pas honte, non! il désirait seulement que la personne à qui il feait découvrir son âme les découvrent par la même occasion.

Le besoin d'avoir la certitude que la trahison était impossible devenait une obsession pour le jeune Minoru. Il avait vu à quel point la trahison avait fait souffrir beaucoup de gens notament sa famille et il ne désirait pas le subir. C'est en partie la raison pour laquelle le jeune homme se cachait constament derrière une fausse apparence et cultivait jour après jour une opinion crue de tous ceux qu'il croisait.

Les insultants des pires maux, cherchant jusqu'au plus petit détail qui pouvait augmenter sa haine contre eux et les éloigner le plus possible de lui. Ce travail quotidien était nécessaire à Minoru pour qu'il ne s'attache à personne et trouve la personne qui saurait percer à travers se masque. Jusque là, deux personnes y sont arrivés: les débris qui l'ont envoyés ici! Minoru ne voyait pas l'utilité de venir jusque à Boston, ils devaient avoir peur de finir comme les précédantes familles d'accueil...Tsss...Quel bande de pétochard!

La mort n'éffrayait pas le moins du monde le beau Minoru. Ca le fascinait même! Savoir ce que l'on devenait après que notre corps ait cessé de vivre...Avide de savoir, Minoru avait plusieures fois attenté à sa vie pour obtenir la réponse...Malheureusement ce fut sans succès...

Comment ne pas penser à une chose de ce genre quand on est désespérement seul par notre volonté. Avancer seul dans la vie était devenu le quotidien de Minoru.
Ainsi, dans les sombres couloirs du Lycée correctionnel de boston: Pudget, avançait à pas lent une silhouette.

Il aurait été impossible de mettre un nom sur cette ombre qui avançait tel un fantôme si la lumière de la Lune n'entrait pas par les grandes fenêtres de l'établissement.
Le jeune homme s'arrêta à côté d'une d'entre elle.
Son doux visage éclairé par la lueur de la lune lui donnait cet air rêveur tellement irrésistible.

Lorsque Minoru contnua sa marche vers les salons, le bas de son long manteau noir le suivit gracieusement en virevoltant. Une basse noire dans la main gauche, il poussat la porte qui menait aux salons de Pudget.
Malgré la bauté et le calme du lieux, Minoru y pénétra sans porter une quelconque attention au sublime style de la pièce.

Assit sur un fauteuil, Minoru brancha sa basse à un des amplis présent dans la salle et commençat à jouer un de ses morceaux préféré( le voici: http://fr.youtube.com/watch?v=yUl5tBZtwZM ). La porte du salon ouverte, la mélodie de Minoru résonnait dans les couloirs du Lycée.

Toujours faire attention, à qui l'on a affaire, à qui faire confiance, à qui parler, avec qui se lier d'amitié ... Bien que ce mot en lui même ne soit pas non plus sincère ... 3 ans, 3 ans qu'elle était là, dans ce lycée, cette prison. Pourquoi était elle ici ? Par sa propre volonté poussée à la faire aller en enfer ? Le seul qui aurait mérité cette punition, c'était son père ... Pas elle. Désignée pour être torturée ... Son rôle s'était arrêté à cela dans sa médiocre vie ? Être torturée mentalement - physiquement ? Voilà ce qui résumait la vie d'Hailey, la jeune femme qui n'avait jamais eu d'amour dans sa vie en fin de compte ... Un père ne peut pas aimer sa fille au point de vouloir la tuée ... Bien que l'amour pousse parfois à faire n'importe quoi. Certain se suicident par amour, mais tuer sans aucune raison … Cela était bien différent … Torturer, toucher sa propre fille, quel père digne de ce nom ferait une chose pareille ? Une enfance vide, triste et hantée … Une adolescence à souffrir et à pleurer ? Voilà le bilan bien triste d’un début de vie brisée par votre propre père, il y’avait de quoi en finir, il faut avouer que la jeune y avait déjà pensée, mais par courage, ou par manque de courage justement … Elle n’avait rien fait, son seul but aujourd’hui, était de faire souffrir cet homme qu’elle ne considérait plus comme son père … Comme elle avait souffert elle aussi.

Marchant tel une proie sans chasseur, cachée par sa capuche et ses cheveux maintenant noirs, Hailey se dirigeait vers les salons sous ce ciel gris et mystérieux. Le peu de cheveux dépassant de sa capuche flottant avec le léger vent accompagnant ce temps gris. Une atmosphère apaisante que d’entendre le vent souffler dans les arbres dégageant ce petit bruit de feuille parmi tant d’autres. Tel un fantôme se déplaçant dans son château la jeune femme longeait les murs du lycée dans l’espoir de ne pas se faire attraper en séchant les cours. Une vie foutue, déjà 18 ans à souffrir, que serait le restant de sa vie ? L’école un remèdes ? Non plus, séchant à tout bout de champs, frôlant maintes et maintes fois les exclusions … Que dire appart « pitoyable » le seul mot qui venait en tête à la jeune femme quand elle pensait à son futur. Si elle en aurait un un jour. Une magnifique guitare électrique noire bordée de tribals blancs à la main la jeune femme arpentait le derrière de l’établissement empli de trous en tout genre et de chemins plus cons les uns que les autres. En quête d’un banc ou de quelque chose de droit pour s’offrir une ligne la jeune femme s’arrêta quelques instants, essayant de réfléchir à un endroit calme … Remarquez, le salon était un bon endroit pour jouer de la musique, mais pour y lire aussi, alors pourquoi pas pour se mettre dans un coin et se faire une ligne ? Continuant son chemin vers les salons la jeune femme soupira d’énervement en sentant des gouttes d’eau tombées sur son visage pâle maintenant à découvert. Ses cheveux noirs maintenant mouillés, elle les replaça en vitesse sous sa capuche et continua son chemin tête baissée vers le lieu ou elle pourrait assouvir ses désirs de droguée.

Quelques temps plus tard après son escapade derrière le lycée la jeune femme arriva devant les salons d’où un doux son mélodieux de basse venait titiller les oreilles de la jeune femme qui entra discrètement et sans bruit, et qui alla s’asseoir sur un fauteuil au fond de la pièce ou elle posa sa guitare soigneusement le long du mur. Sortant le sachet rempli de cristaux blancs de sa poche. Celle-ci s’accouda à la table sortant sa carte d’étudiante qui lui servait énormément pour faire ses lignes. Libérant suffisamment de poudre blanche sur la table qu’elle rassembla sur sa carte la jeune femme l’approcha de ses narines et inhala avec plaisir la poudre posée sur la carte. Une fois cette petite affaire enfin résolue Hailey était de nouveau dans son état normal, bien que la prise régulière de drogue ne lui fasse plus le même effet que d’antan. Plaisir si réel dont elle aimerait tant se débarrasser, connaissez vous beaucoup de gens qui veulent se débarrasser de quelque chose qui leur fait du bien ?

Restant assise sur le petit fauteuil la jeune femme se laissait doucement bercée par la mélodie sortant de la basse noir ténébreuse du jeune homme au nez masqué (ça fait Zorro mon truc x_x) celle ci restait admirative devant un bassiste pareil, sans pour autant se la jouer groupie non plus, d'une part celle ci était à 3 - 4 mètres de lui, deuxièmement parce qu'elle n'était pas ce genre de fille tout simplement.

A peine les lons doigts ornés de bagues en tout genre de Minoru étaient entrés en contact avec les cordes de sa basse préférée que quelques gouttes avaient commencée à taper les carreaux timidement. Le jeune nippon se retint d'afficher un léger sourire sur ses douces lèvres. Depuis tout petit, le jeune Minoru se plaisait à faire de la basse. Il trouvait la guitare trop conventionnel!

Chose étrange: à chaque fois que le jeune homme posait ses doigts sur les cordes tendues, le temps faisait des siennes. Soit il pleuvait quelques gouttes, un éclair zébrait le ciel, il neigeait ou une vague de chaleur submergeait la zone où il se trouvait. Un phénomène qui ne s'expliquait pas et que Minoru trouvait amusant. Lorsque il était petit il disait que le ciel réagissait à ses chansons.

Alors, lorsque il vut ses quelques gouttes venir s'écraser sur les carreaux du salon, Minoru repensat à tout cela. Le ciel était émue d'entendre sa plainte même si le morceaux n'avait rien de triste. Il était plutôt entrainant...C'était son moceaux préféré d'un groupe de rock japonais. Il les adorait au plus haut point. Cependant, ce n'était pas eux qui lui avait donné l'envie de jouer...

Après mûre réflexion, Minoru ne se souvenait plus de ce qui lui avait donné envie de jouer de la basse. Pourtant il se rappelait clairement déambuler avec une basse alors qu'il était à peine plus haut que trois pommes...C'était ptet ses parents qui l'avaient poussé à jouer...Son père était musicien alors c'était tout à fait possible...

Il aurait été logique qu'il veuille abandonner cet instrument en sachant que c'était son père qui l'avait poussé à jouer de la basse. Oui, mais, même si cet être était de la pire espèce, il estimait qu"il n'allait pas se rabaisser à abandonner une chose aussi merveilleuse que la musique.
Cette pourriture était morte. Il avait été tué ou s'était suicidé...Les autorités ne le savaient pas encore...Le plus étrange, Minoru n'avait rien entendu après qu'il ait vu son père dans le même lit que sa soeur aînée.

Pour Minoru, un père qui abuse de sa propre fille ne mérite qu'une seule chose: la mort. Par chance, ses prières, enfin, surtout celles de sa soeur, avaient été exocées...Comment? Pourquoi? Il l'ignorait et préférait ne pas se prendre la tête pour quelqu'un qui ne le méritait pas! Il avait eu tout ce qu'il méritait! C'était l'essentiel pour Minoru!

Il avait trop attendu et était fier que sa mort arrive si vite! Certes il avait attendu quelques heures mais c'était déjà beaucoup trop pour lui! Vous l'aurez deviné, Minoru n'est pas de nature très patiente!
Ainsi, il eut le temps de terminer son morceaux pendant que la jeune femme qui était rentrée dans la salle se faisait une ligne. Un nouveau sourire serait née sur son doux visage si seulement il avait un bandana qui cachait sa bouche.

Une fois qu'il eut finit de jouer, Minoru déposat sa basse sur un fauteuil baroque en satin noir puis se leva. Il retira son long manteau noir pour être à présent en costume noir. Il avait une grande classe tout de noir vêtu avec seulement sa cravatte blanche pour faire contraste. Elle était d'ailleurs ornée d'une croix noire rappelant celle de couleur blanche qui se trouvait sur sa mitaine en cuir noire qui habillait sa main gauche.

Dans sa tenue digne d'un gentleman, Minoru reprit place sur le canapé en satin blanc. D'une main il reprit sa basse et sans adresser un seul regard à la jeune femme il lui dit de sa voix rauque et froide qui lui donnait l'air si sûr de lui et mystérieux.

Qu'est-ce que tu attends pour venir plus prêt et jouer avec moi?!

Minoru avait l'habitude de parler seulement quand c'était nécessaire et là, c'était bien le cas: il avait envie de jouer avec elle! De voir comment elle se débrouillait. Il avait eu peu de divertissement depuis pas mal de temps alors il se contentait de peu...
Il ne l'avait pas encore regardé et attendait qu'elle soit en face de lui pour voir à quoi elle ressemble. Elle devait en valoir la peine! Minoru ne parlait pas à ceux qu'il estimait "inférieur" à lui...Ange noir au comportement détestable...Voilà ce qu'il était!

Sensation si bienfaisante, mais tellement destructive à la fois, difficile de se priver de quelque chose dont vous dépendait … Tout comme l’amour, se défaire de quelqu’un que l’on aime mais qui, toutefois, vous fais du mal est toujours difficile. Son amour à elle, c’était la drogue, enfin … Ce n’était pas l’envie d’arrêter qui la prenait … Mais plutôt par manque de soutient et surtout parce qu’il était quasi impossible qu’elle arrête étant donné que 99% des amis qu’elle fréquentait était drogué jusqu’à l’os eux aussi. Il était donc difficile, même par une volonté hors norme de pouvoir arrêter. Ce n’était pas pour vouloir suivre les autres qu’elle avait commencé non ! C’était tout simplement quand son père l’avait mise à la rue quand elle avait 14 ans, celle-ci devînt une vraie épave, sans argent, sans amis … Elle crevait tout bonnement la faim dehors. Finissant par trouver des amis celle-ci plongea dans la drogue qui lui servait de substitut de repas en quelque sorte. Elle avait donc considérée la drogue comme seul échappatoire et ce n’était pas totalement faux à l’époque. C’est finalement quand son père la récupéra 8 mois plus tard qu’elle replongea suite aux atroces souffrances que son père lui avait infligées. Sa seule prière à l’heure actuelle était qu’il crève comme il l’avait faite crevée à petit feu.

Depuis, elle n’avait pas réussit à décrocher, dingue à quel point la dépendance qu’apportait ce produit pouvait malgré tout, être bénéfique dans un sens moral, niveau santé, la question ne se posait plus. Fixant le lointain sombre disparaissant sous les gouttes d’eau et l’orage qui commençait à faire son apparition. Se rappelant sa journée avec Kathlyne dehors sous l’orage cachée dans l’alcôve d’un mur brisé la jeune femme se laissait portée par la musique dégagée de la basse noire du jeune nippon. Elle, avait commencé la guitare dès son plus jeune âge, conventionnel certes, mais l’un des instruments les plus difficiles à jouer. La jeune femme s’était faite opérée au niveau des poignets pour cause de jouer trop souvent, les tendons enflammés elle n’arrivait plus à jouer. Attendant de longs mois pour pouvoir reprendre sa passion celle-ci s’y était remise sans trop de difficulté. C’était à Pudget même qu’elle apprit la basse grâce à Katty et la batterie par Joey. La musique avait été la seule chose importante à ses yeux, une des deux choses qui lui avaient permise de s’en sortir et de continuer à se battre. La raison principale était son père, enfin, le monstre, l’homme qui se disait encore son père. Elle, ne le considérait plus comme tel depuis bien longtemps. Depuis le jour où celui-ci l’avait mise à la rue. Pourtant, elle était revenue chez elle, quel moment de folie lui avait permis de retourner chez ce monstre ? Si elle avait sût la torture qu’elle engendrerait … Jamais elle n’y serait retournée.

Filth In The Beauty en tête la jeune femme effleurait les cordes métalliques de sa guitare située à côté d’elle, quel bonheur de juste effleurer une des choses qu’elle considérait le plus au monde. Toutes ses émotions passaient à travers cette guitare, sa timidité dans certaines situations, sa froideur envers certaines personnes, son côté léger et déconneur, ses craintes … Tous les sentiments qu’elle ressentait, elle les exorcisait en jouant de la guitare. Une façon de s’évader, de penser à autre chose, d’être dans une bulle … Un moment de solitude intense et profond, que personne appart notre propre personne ne peut comprendre. Personne ne peut réellement comprendre les sentiments d’autrui. Entendant la voix froide et sans expression du jeune bandé, la jeune femme se demanda si elle ferait sa tête de con aujourd’hui, lui balancer simplement qu’elle viendrait quand il serait aimable. Ou venir jouer avec lui ? Cruel dilemme [xD] Tendant le bras vers sa guitare électrique la jeune femme sortit de sa poche de blouson son Jack, câble dont elle ne se séparait pas, les amplis en bon état étaient faciles à trouver. Des câbles en bon état, c’était plus rare, elle commençait à avoir l’habitude au bout de 3 ans de galère à Pudget. Parcourant les cordes de métal sous ses doigts fins elle s’empara de sa gratte de la main droite, se leva et de sa main gauche alla brancher le câble sur l’ampli Guitare/Basse ou le nippon avait branché sa basse quelques temps auparavant. S’asseyant sur le pouf de satin noir situé à coté de celui du jeune asiatique la jeune femme sortit son médiator qu’elle coinça quelques secondes entre ses dents le temps de refermer sa poche pour ne pas perdre son sachet qu’elle avait soigneusement replacer en lieux sur dans sa poche avant de rejoindre le bassiste. Sa guitare sur les genoux elle laissa sonner chaque corde pour s’assurer qu’elle ne s’était pas désaccordée avec le temps pourrit qui se trouvait dehors. Se levant et s’adossant au mur Hailey passa la sangle autour d’elle et un sourire en coin, la jeune femme commença les premiers accords de Filth in the beauty {<= clique}, il devait connaître, évidement. Qui ne connaissait pas ce groupe si merveilleux. Ses doigts parcourant les cordes tout en enchaînant accords – barrés la jeune femme avait toujours la main souple et rapide pour jouer elle n’avait pas perdue la main c’était certain ! C’était aussi une façon de tester le jeune bassiste, histoire de voir ce qu’il avait dans le ventre bien qu’elle ne doutait pas totalement de ses capacités après ce qu’elle avait entendu quelques minutes plus tôt. A l’aise avec son instrument la jeune femme qui, donnant des coups d’épaule en faisant frapper le médiator sur les six cordes commença a regarder le bassiste en attendant qu’il s’y mette gentiment.

La musique était le seul échappatoire pour Minoru. Le monde qui l'entourait était bien trop dur à supporter sans qu'il ait un quelconque réconfort. Beaucoup trouvaient de l'aide dans une personne qui était en général très proche d'eux (petit ami, meilleur ami), dans la drogue, dans le sport, les études, la famille et d'autres, comme Minoru, se réfugiaient dans la musique.

Il ne comptait plus le nombre d'heures qu'il avait passé sur sa basse. En plus d'être un géni, il était également un virtuose. Cependant, la seule différence qui existait entre la musique et les cours c'était que MInoru exploitait son talent d'artiste. Au fil du temps, le jeune nippon avait multiplié l'apprentissage d'autres instruments comme la guitare électrique, la batterie ainsi que le piano. Il est inutile de vous dire que son instrument préféré restait la basse. Il suffisait de se rendre dans sa chambre pour voir le nombre de basse qu'il collectionnait.

Toutes achetées ou obtenues de façon louches, Minoru en huit...Son chiffre porte bonheur. Toutes d'une couleur différentes, il les chérissait mieux que n'importe qui. Son amour pour la musique était tel que lorsque il était petit, il en avait oublié de se nourrir pendant deux jours, s'hydratant tout de même, jusqu'à ce qu'il réussise à jouer un morceaux sans faire de fausse note et avec le rythme.

De nature exigeante, Minoru ne supportait pas l'échec! Il pouvait passer des jours et des nuits à faire et refaire la même mélodie jusqu'à ce qu'elle soit parfaite. Très exigeant envers lui-même et les autres, Minoru basait son estime sur quelques critères bien particulier.
Si vous saviez jouer d'un instrument: +5, si vous jouez bien: +20, si vos sentiments passent dans votre musique: +50....etc...

Les critères pour plaire à Minoru étaient vraiment aléatoire et indéfinisables...Même pour lui! Bien qu'il en ait des fixes, d'autres changeaient en fonction des personnes! Rien que plus étrange que les attitudes du jeune Minoru. Très contradictoire, il avait embrouillé plus d'un...

Même sa famille n'avait pas réussit à cerner l'être étrange au comportement solitaire et froid et aux crises de colère fulgurante et incontrôlable qu'était Minoru.
Le jeune homme répendait une atmosphère étrange tout autour de lui de telle sorte que même sa mère ne supportait pas de rester trop longtemps en sa compagnie sans déprimer.
Lui en était inconcsient et devait subir l'éloignement de sa soeur aînée après la mort de son père, la chute de son frère dans la drogue et le manque de nouvelles de ce dernier et bien avant tout cela, les déprimes constantes de sa mère tout comme les excès de violence de son père.

Inconscient de tout cela, Minoru continuait sa triste vie solitaire à jouer de la musique pour exprimer cette solitude, sa tristesse et parler de ce lourd secret qui pesait sur sa famille maintenant détruite.
Ainsi, lorsque la jeune femme commençat à jouer Filth in the beauty d'un des nombreux groupes qu'il aimait, il ne fallut que quelques instants pour Minoru pour la suivre à la basse.

Comme un automatisme, il commençat à hôcher de la tête...La musique devenait beaucoup trop entraînante pour quil reste de marbre. Ses lèvres s'ouvrirent lentement et il se mit à chanter les paroles de la chanson tout en continuant de jouer et en hôchant légèrement la tête en rythme avec la musique.

The reverse side of beauty
It dyed by beloved filth.
The reverse side of beauty
It dyed by beloved filth.

genwaku no umi shizun da hotaru
hitei ha yokkyuu jou no uso
mujun de somaru taion
risei koumuru aibu ni
odori tokekomu haru ( shun ) ha fui ni
kegarawashiku ?
My mind which falls

Your seed and my seed never mixes.
The connection of this blood is eternal.
You cannot finish suppressing the desire.
To true daughter...
[Sexual disgrace]

toiki fusagu myakuutsu ' ue ' ha
wakari ae nu guren ( guren ) o motomu

Closet mind is distorted instability.
please release me before breaking.
How long...
In humiliation
The countless fatal scar was born.

[Sexual disgrace]

Prohibited but...
Reckless driving cucumber...
The kin'collapses...
Near relatives on death...
The smell of cigarette smell breath & shit
Moment that bitter white jam is mixed
Inside of a brain caused an error
and goes mad by the sweet bug[loop]

kubi o hawa su shitasaki to te
nozomu hyoujou guren ni somare

Closet mind is distorted instability.
please release me before breaking.
So long...
In humiliation
The final art is your dead face

Dad which fell to the trap
Don't let him get hold of the grip

La musique était le meilleur moyen d'extérioriser, de vendre son âme l'espace d'un instant, un échappatoire, un moyen d'exorciser tout les sentiments que l'on a sur le coeur. Meilleur moyen que de déprimer dans son coin, un bon morceau de hard vous remettez sur pied en moins de deux. Hailey elle, ne comptait pas non plus le nombre d'heures passé sur sa guitare, malgré un cassage de poignet qui l'empêcha d'en jouer pendant de nombreux mois imaginez à quel point la jeune femme fût malheureuse de ne pas pouvoir se détendre et se défouler sur son instrument.

C'était dingue à quel point un instrument de musique pouvait soulager les âmes les plus torturées. Et on pouvait considérer la jeune femme comme telle. Sortant de ses pensées et se reconcentrant sur sa guitare la jeune femme restait fixée sur le jeune bandé qui commençait à lui faire découvrir sa voix des plus agréable à entendre ... Fermant les yeux quelques instants détendue comme jamais la jeune femme continuait tout en délicatesse et élégance à faire glisser ses doigts fins sur les cordes métalliques, toujours cette agilité et rapidité au rendez vous ...

Une fois le morceau terminé, et la voix de l'inconnu appréciée, la jeune femme commença les premiers arpèges d'un morceau qu'elle appréciait beaucoup, mélange de deux voix opposées, mais totalement magnifiques, et le mélange des deux était des plus réussis, Broken ( Hum , la merde c'est que la basse on ne l'entend qu'au refrain x__x enfin on fera genre hein xD ) une chanson souvent très appréciée pour la voix rauque et suave de Seether et pour l'élégance naturelle d'Amy Lee ... Hailey qui, espérait que le bandé connaisse cette chanson continuait ses arpèges et s'asseya sur le pouf, sa guitare semi penchée et posa sa tête en arrière chassant les mauvais côtés comme ce temps qui était plus qu'agaçant.

Le jeune homme semblait suivre la cadence, et quel bonheur que de ne pas se sentir seule dans ce genre de moment --" on commence à accompagner quelqu'un pour ne pas qu'il se sente seul sur un morceau ou deux instruments sont toujours plus agréable qu'un seul ... Quoi de plus agréable que de jouer un morceau de musique en compagnie d'un inconnu sous la pluie battante s'écrasant en fines gouttelettes sur les carreaux à demi brisés. Son pied commençant à battre la mesure comme par habitude, ses lèvres elles, commençent à bouger doucement avec un naturel tel que l'on y fait plus attention ...

{Seether:}
I wanted you to know
That I love the way you laugh
I wanna hold you high
And steal your pain away
I keep your photograph
And I know it serves me well
I wanna hold you high
And steal your pain

{Seether & Amy Lee:}
'Cause I'm broken when I'm lonesome
And I don't feel right when you're gone away

{Seether:}
You're gone away
You don't feel me here
Anymore

{Amy Lee:}
The worst is over now
And we can breathe again
I wanna hold you high
And steal my pain away
There's so much left to learn
And no one left to fight
I wanna hold you high
And steal your pain

{Seether & Amy Lee:}

{x2}
'Cause I'm broken when I'm open
And I dont feel like I am strong enough
'Cause I'm broken when I'm lonesome
And I dont feel right when you're gone away

Because I'm broken when I'm lonesome
And I don't feel right when you're gone

You're gone away
You don't feel me here anymore.

La drogue de Minoru était une chose toute simple…Une chose qui parait anodine pour la plupart des gens aujourd’hui et pourtant ça permettait au jeune nippon de s’échapper de ce monde qui ne cessait de le blesser. Quel est cette chose capable de lui procurer une telle joie pour qu’il oublie cette douleur qui semblait habiter son âme? Une chose tellement simple aujourd’hui qu’elle ne viendrait à l’esprit que de ceux qui savent à peu près ce que Minoru ressent…Ce bonheur accompagnait la plupart des adolescents tous les jours, apporte le sourire aux heureux de vivre, donner cette terrible envie de bouger, de chanter, de crier, peu apportait la nostalgie et fait tomber toutes barrières. Une chose si simple que l’on nomme musique.

Bien qu’elle apporte du bonheur et qu’elle nous semble si anodine, elle est loin d’être une partie de plaisir au début pour les musiciens. Beaucoup se heurte à la difficulté de la pratique d’un instrument, aux heures de travail nécessaires, aux accords à apprendre, aux morceaux à réviser pour pouvoir faire ses propres mélodies ou avoir la joie de jouer avec quelque un.

Cependant, comme dans n’importe quelle matière, il y en a qui ont plus de facilité à jouer d’un instrument que d’autres. Certains prennent un instrument et arrivent à en jouer, ils sont tellement heureux et ont une facilité telle que jouer et répéter devient un geste quotidien, simple et non une corvée à laquelle il faut penser.
Des génies de la musique il y en a peu mais on les reconnaît directement et Minoru et l’un d’eux.

Dès son plus jeune âge, le jeune homme était déjà un marginal qui s’ennuyait de ses camarades. Certes, le dessin et l’étude des comportements humains lui prenait du temps mais finissaient par l’ennuyer. Ainsi, les parents de Minoru décidèrent qu’il fallait occuper leur petit dernier pour qu’il ne finisse pas par devenir un ado frustré.
Mais, contrairement à ce que vous pouvez imaginer, les parents de Minoru n’avaient pas pensé une seconde à la musique, non…Ils voulaient que leur fils pratique un art martial comme son grand frère. Cependant, le benjamin n’était pas du tout un grand sportif et n’aimait pas du tout cette idée.

Pour ne pas décevoir ses parents, Minoru alla donc aux fameux cours accompagné de son grand frère mais, un jour où ce dernier avait prétendu aller à la bibliothèque pour ses études alors qu’il était simplement chez sa copine à faire on ne sait quoi, Minoru se retrouva seul à son cour de Karaté.
Bien évidement, il ne s’y rendit pas et préféra errer seul dans la ville en kimono blanc.
Après que plusieurs passants et un policier lui ait demandé si il ne s’était pas perdu, Minoru atteignit enfin l’arrêt de bus qui menait jusque à chez lui..

L’attente était longue et le jeune garçon alors âgé de 6 ans et demi commençait à s’ennuyer ferme. Pour faire passer le temps il chantait à haute voix les chansons de ses idoles américains comme Metallica ou Nirvana.
Les yeux fermés, la tête rejetée en arrière, Minoru n’avait pas entendu venir une jeune adolescente qui s’installa à ses côtés pour accompagner le jeune garçon à la guitare acoustique.
A l’écoute du doux son, Minoru ouvrit les yeux étonné de ce nouvel élément qui concordait avec sa chanson. Il fut surprit de constater la présence de la jeune fille souriante et d’un beauté à en couper le souffle.
Elle était là, à attendre que Minoru reprenne pour continuer à jouer. Les regards se soutinrent une bonne minute avant que Minoru comprit et recommença à chanter.

Dix minutes plus tard, le bus qui devait ramener Minoru chez lui était arrivé mais lui n’était plus à l’arrêt. Il se trouvait à un quart d’heure de là en compagnie de Yue, la jeune fille avec qui il avait chanté à l’arrêt de bus. Minoru et Yue marchaient côte à côte sans un mots. Tous deux semblaient savoir précisément où ils se rendaient et c’était précisément le cas. A peine cinq minutes plus tard, ils pénétrèrent tous deux dans un magasin de musique

Vingt minutes passèrent avant que Minoru se découvre une passion et un talent certain pour la guitare et la basse. Lorsque ce petit garçon en kimono prenait un instrument à cordes dans les mains, que ses petits doigts encore inexpérimentés glissaient sur les cordes il sentait monter en lui une envie de produire toute sorte de son pour pouvoir se défouler et exprimer tous ses sentiments refoulés, crier ce qu’il ressentait. C’était plus fort que lui!

Deus jours plus tard, les parents de Minoru se rendirent au même magasin qu’il avait visité avec Yue. Ils rentrèrent le soir après des heures d’hésitation avec une splendide Fender noire aux flammes bleues et blanches ainsi qu’une basse blanche aux contours noirs.
Il ne fallut qu’une semaine aux parents du jeune homme pour lui trouver des cours de guitare pour se rendre compte de son talent et de sa passion.
Le jeune homme était constamment avec sa basse ou sa guitare. On entendait une musique effrénée sortir de sa chambre à toute heure.

Les membres de la famille dormaient très mal, réveillés par la musique de Minoru, les voisins se plaignaient ce qui obligea donc le jeune homme et sa famille a déménager pour avoir leur propre maison. Une fois installés en banlieue, Minoru pouvait jouer à toute heure de la nuit en dérangeant simplement sa famille.
Contrairement à tous les parents, ceux de Minoru ne le punissait pas ou ne l’empêchait pas de jouer en pleine nuit tout simplement car ils savaient que c’était la seule chose qui rendait leur fils réellement heureux et ils ne pouvaient lui enlever ça.

Mais, l’espoir des parents de Minoru que la musique adoucisse son caractère et l’ouvre aux autres fut vint. Après la mort de ses parents, le jeune homme déjà très discret et avec un succès sans précédant auprès des jeunes de son âge se terra dans un mutisme inquiétant. Cependant, toutes ces familles d’accueil n’avaient pas le temps de réellement s’inquiéter pour le nouveaux membre qu’ils étaient tués des façons les plus horribles qu’il soit.

Après de tels incidents qui, évidement, ont atterrit au oreilles de ses camarades, Minoru avait une pression quotidienne de la part de ses professeurs et de certains élèves et était harcelé par d’autres qui le trouvait « super cool » avec son look différent, son attitude indifférente et son éternelle froideur envers tout le monde.
Mais, ce que ne comprenaient pas la plupart d’entre eux c’est que le jeune homme était un écorché vif, un blessé qui souffre en silence et à l’abris des regards.

Bien qu’aucune larme ne perlait sur son doux visage aux allures angéliques, l’envie était tout de même présente mais Minoru s’était juré de ne jamais défaillir. Montrer ses sentiments aux autres était un signe de faiblesse impardonnable pour le jeune homme et jamais il ne se permettrait de faiblir devant quelque un. Ce genre de choses ne se produisaient seulement lorsque il était tout seul et assuré que personne ne pourrait le voir ou même l’entendre.

Derrière son apparence de solitaire au cœur de pierre se cache un jeune homme profondément blessé qui ne demande qu’à être comprit. Malheureusement, Minoru n’est pas quelque un qui accorde sa confiance facilement. Ainsi, toujours très méfiant, Minoru ne parlera jamais de ce qu’il ressent ou a vécu. Ce sont des choses bien trop personnelles qu’il ne se voit pas confier un jour à quelque un.

Mais, la seule personne qui connaissait tout de lui c’était sa basse. Elle était la seule à qui il pouvait tout dire. Elle lui permettait de cracher toute sa haine, de tout ce qu’il ressentait et exprimer tous ces lourds secrets qui pèsent sur ses épaules.
Ainsi, lorsque il en avait l’occasion, Minoru n’hésitait pas à jouer de la basse ou de la guitare. Cela faisait depuis sa rencontre avec Yue que Minoru n’avait pas joué avec quelque un. Cette jeune femme qui avait sut lui faire découvrir la passion de la musique était venue fréquemment chez le jeune garçon pour jouer avec lui mais, après la mort de ses parents, les deux jeunes gens ne s’étaient plus vus.

Lorsque son regard se posa sur Hailey en entendant sa voix s’élever, Minoru eut l’impression de revenir en arrière et de se retrouver dans sa chambre. Assit sur son lit, les pieds se balançant dans le vide, cette guitare trop grande pour lui sur les genoux et Yue à contre jour avec ses longs cheveux blonds et ses grands yeux verts. Américaine d’origine, la jeune femme à côté d’elle lui rappelait étrangement Yue.

Ses doigts glissaient sur les cordes pour qu’elles produisent ce son si grave qui donnait le rythme de la chanson qui semblait coller à la peau de la jeune femme tout comme à la sienne. Il semblait dans un autre monde tout comme la jeune femme qu’il accompagnait.
Lorsque la chanson fut finit, Minoru ne sortit pas un mot et se contenta simplement de ré accorder sa basse.

La musique pouvait être une drogue, et Hailey s’en était beaucoup servit pour détendre cet esprit si torturé, mais il arrive un temps ou les notes de musiques comme seul réconfort ne suffisent plus pour oublier certaines choses … Et la jeune femme en avait fait les frais. Forcée à vivre dans la rue et se rabaisser à faire la manche pour survivre, quel père digne de ce nom offrait la mort au bout du couloir à sa propre fille ? Hailey avait donc essayé de vivre avec comme simple ami sa guitare avec qui elle remportait peu d’argent, le peu d’argent utilisé pour sa survie. Puis la guitare ne suffit pas, plongeant dans la solitude la jeune femme commença à dépenser le peu de moyen qu’elle possédait pour s’offrir sa came. Descendue plus bas que terre, et surtout plus elle-même, quand l’argent ne suffisait pas la jeune femme ne voyait que le moyen d’offrir son corps en échange de quelques doses en attendant la prochaine fois. C’est effrayant ce qu’un être humain, blessé au plus profond de lui-même est capable de faire pour mettre un peu de blanc dans cette vie noire et déprimante.

Mais revenons à nos accords et à cette fameuse partie musique qui est si présente depuis le début de cette rencontre. Certes, pour les petits génies, aucuns problèmes ne survient quand l’instrument vient à leurs mains. Pour les autres acharnés, la patience et la volonté domine. Combien d’heures Hailey avait elle passé à composer ses morceaux, combien d’heures avait elle passée en espérant une seule fois réussir le morceau qu’elle avait décidé de jouer devant sa mère à l’époque encore présente. Malgré les évènements douloureux de l’enfance de la jeune femme, celle-ci était fière d’être arrivée encore en vie jusqu’ici. D’autre aurait tenté de se suicider depuis longtemps, pour Hailey il était hors de question de penser à mettre fin à ses jours sans avoir fait payer ce monstre qui lui avait et lui faisait encore tant de mal. La musique servait également de façade à la jeune femme, se cacher et cacher son passé, ses malheurs et tout ce qui jusqu’à présent, lui pourrit la vie. Si facile de se cacher derrière ce mur de notes où on ne voit que votre talent, certes l’émotion que vous y faites passer ce fait sentir et on se doute de quelque chose, mais aucunes questions ne viennent. Etonnant aussi de voir à quel point ses amis se voilaient la face. Depuis maintenant 3 ans Joey et d’autres voyait cette grande et épaisse cicatrice qui lui prenait de l’omoplate au bas du dos. Difficile de se faire une chose pareille en ayant fait une mauvaise chute dans les escaliers avait inventé la jeune femme. Incroyable qu’on laissait les gens ainsi, dans leurs souffrances.

Contrairement à Minoru, Hailey n’avait pas eu la chance de connaître des musiciens étant jeune, la passion pour la guitare était de famille, et l’apprentissage personnel rien de plus. Incroyable de voir à quel point la détermination peut vous emmener loin de tout. Elle vous hypnotise, elle capte votre moindre sentiment et s’en sert pour vous faire avancer, tel l’âne et la carotte. Briser les rêves d’un enfant n’est pas une fierté, mais une preuve de faiblesse, s’en prendre à plus petit que soi est toujours plus facile que de s’attaquer à quelqu’un de son propre rang. Peut être pour cela d’ailleurs que les lâches prenaient un malin plaisir à emmerder les autres. Société de lâche et d’hypocrite comme dans tout les pays.

Ce qu’Hailey n’avait jamais supporter chez son père, était qu’il n’assumait jamais ses actes, ni ses pensées, jusqu’au jour ou elle en fît les frais, incompréhension, mélange de haine et de tristesse profonde, pourquoi son propre père lui faisait du mal ? La mettant à la porte là ou elle apprit à vivre finalement, pour mieux la reprendre chez lui et la torturer dans la cave. Flash Back, l’espace d’un instant quand elle avait croisé le regard de son père qui reflétait haine, envie et désir, la jeune femme n’avait pas vu le même homme, comme si une bête se cachait sous cet apparence d’homme autrefois sage, posé et travailleur, et surtout : très proche de sa famille. Se faire toucher par un inconnu est déjà énormément difficile à oublier, mais se faire toucher par son propre père qui vous menace est cent fois pire. Maintenant la jeune femme avait sût accepter comme il faut son passé, au risque de l’oublier ce qui n’était pas déplaisant bien au contraire. Se cachant sous cette face de grande gueule solitaire et couche partout. Peut être une façon de ne pas se montrer faible, et évidement, de ne pas avoir d’ennuis ce qui était totalement faux puisque si quelqu’un a l’envie de vous faire du mal, que vous soyez faible ou non … Il le fera.

Revenons au présent et laissons le passé de côté … Hailey avait une sensation bizarre en entendant le jeune homme mêler sa voix à celle de la blondinette. Comme si la chanson avait été choisie pour eux. Etonnant de ressentir ce genre de choses en présence d’un parfait inconnu. Les seules personnes qui avaient quelque peu sortit Hailey de la misère était Jessica et Elisha ses deux meilleurs amies. Bien que la jeune femme ne leurs montre pas à quel point elle était reconnaissante, elle n’en pensait pas moins. L’expression des sentiments est quelque chose d’extrêmement dur, en voyant certaines personnes cela parait d’une simplicité telle que n’importe quel sentiment est exprimer avec des gestes, des mots. Hailey elle, faisait tout passé à l’intérieur, et les seuls sentiments que l’on pouvait voir chez elle n’était autre que dans son regard. Bien que les sentiments positifs soient souvent absents, la jeune femme ne demandait qu’à se sortir de toute cette merde qui l’entourait. Sortir d’un enfer omniprésent, être heureuse comme les autres. Difficile déjà pour la jeune femme d’esquisser un vrai sourire, alors faire passer son bonheur entre les mains de tous, imaginez la difficulté.

Ce morceau faisait passer tellement de choses … Etonnant de voir à quel point Hailey se reconnaissait dans cet ensemble de mots. Voilà pourquoi la musique était le meilleur échappatoire, on pouvait y exprimer librement ses sentiments et émotions. C’était principalement pour cette raison qu’Hailey écrivait tant, souvent faisant passer ses sentiments indirectement, sans cette feuille de papier jamais elle n’aurait coulé autant de larmes pour une personne. Son cœur à la dérive avait laissé place à l’inventivité, à la libre expression ce qui, mine de rien avait fait souvent son effet.

Une fois le morceau terminé la jeune femme posa sa guitare à plat sur ses genoux comme elle le faisait à chaque fois, sans ressentir le besoin de demander le prénom au bel inconnu, non … Elle se sentait bien dans cette sale et ne pas ressentir le besoin de faire du bruit, de poser des questions était rare chez elle. Enfoncée dans son pouf, sa guitare sur ses cuisses, Hailey effleurait les cordes métalliques de sa guitare une à une. Moment de solitude toujours autant apprécié même si ce blanc commençait à être pesant. Tâtant sa poche pour s’assurer que sa dose était toujours présente elle reposa son regard quelques instants sur le jeune bandé. Il lui rappelait étrangement quelqu’un, allez savoir qui … Elle-même n’en avait aucun souvenir. Regardant attentivement les fines gouttes d'eau s'écrasant contre les carreaux semi cassés des salons.

Elle-même n’en avait aucun souvenir. Regardant attentivement les fines gouttes d'eau s'écrasant contre les carreaux semi cassés des salons. Qu'est-ce qu'il était bon d'être ici. Inspirant doucement tout en continuant de passer ses doigts fins sur sa guitare la jeune femme attrapa le manche et la remis en place la jeune femme reposa ses doigts sur les cordes et commença à jouer les premiers accords d'un morceau qu'elle affectionnait particulièrement, Nothing Else Matters de Metallica, autant le groupe en lui-même que ses morceaux repris par Apocalyptica, elle était fan. Sa voix cassée commençant à lâcher les paroles de cette douce musique, la jeune femme regardait par la fenêtre encore une fois pour remarquer que le temps ne changeait pas. A croire que dès qu'elle était décidée à sortir le mauvais temps arrivait.

Code:: So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters

Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words dont just say
And nothing else matters

Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters

Never cared for what they do
Never cared for want they know
But I know

So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters

Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know

Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words don't just say
and nothing else matters

Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters

Never cared for what they say
Never cared for games they play
Never cared for what they do
Never cared for what they know
And I know

So close no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
No nothing else matters.

La solitude était la seule chose qui composait l’avenir de Minoru, du moins, c’était ce que lui imaginait. Imaginer le pire était beaucoup mieux que d’avoir des progrès et des rêves pleins la tête pour finalement constater qu’ils ne se réaliseront jamais. Le jeune nippon avait été forcé de constater que les rares fois où il avait fait preuve d’un tant soit peu de positivisme, les choses s’étaient toujours mal finies pour lui ou pour ceux qu’il aimait réellement : sa mère et sa sœur.
L’une était morte et la seconde s’était faite violer par son père et maintenant elle vivait dans l’ombre…

Comment essayer d’être positiviste et heureux lorsque la vie ne vous aime pas et vous le montre de façon acharnée ? Le sort semblait s’acharner sur le pauvre Minoru qui n’avait jamais eu de chances. A chaque fois qu’une chose bien lui arrivait, elle finissait toujours très très mal…Enfin, pas tout finissait mal ! La seule chose bien qui avait put lui arriver était sa rencontre avec la jeune Yue. Elle lui avait fait découvrir une chose extraordinaire et qui permettait au jeune homme de parler de sa douleur, de sa haine et de son malaise de vivre sans pour autant se faire trahir par derrière.

Mais, ce cadeau que lui avait bien accordé la vie pouvait avoir un versant maléfique. Certes cela lui permettait de se soulager mais ce n’était qu’une façade. Même s’il prenait du plaisir à jouer et qu’il se sentait soulagé lorsqu’il se lâchait, une fois de plus il demeurait seul. De plus, lorsque l’on vit une vie comme celle de Minoru, on a beaucoup de choses à dire et de sentiments à exprimer ; jouer de la guitare ou de la basse était donc devenue une drogue dont il ne pouvait se passer. Il lui arrivait même parfois de se sentir extrêmement mal s’il ne pouvait poser ses doigts sur des cordes pour en faire sortir un quelconque son.

Un cadeau empoisonné dont il ne pouvait plus se défaire à présent. Le seul réconfort possible pour le jeune bandé était de voir qu’il n’était pas le seul dans ce cas et que d’autres jeunes avaient autant de choses à dire que lui. C’était réconfortant mais d’une tristesse infinie à la fois. Son cœur se serrait dans sa poitrine à cette idée mais son visage restait de cette froideur de marbre habituelle.

Exprimer un quelconque sentiment était une chose que s’était interdit Minoru. Il ne voulait pas re-commettre les mêmes erreurs que dans le passé. Rien que d’y repenser le faisait un peu plus souffrir. Ses plaies fraîchement cicatrisées se rouvraient petit à petit, que ce soit physiquement ou mentalement.
Minoru était contraint de vivre au jour le jour. Il évoluait dans ce monde cauchemardesque tel un fantôme qui traverse un château délabré sans que les jeunes ados en quête de frayeur ne puissent le voir. Il était devenu invisible aux yeux des autres qui ne veulent pas voir la misère de ceux qui leur sont proches. Malheureux et pourtant…C’était comme ça que les choses se passaient.

Cependant, il existait toujours des exceptions…Et Minoru venait d’en trouver une. La jeune femme constituait ce qu’il cherchait depuis bien longtemps…Pour tout dire, il cherchait cette exception depuis Yue. Elle avait été la seule à comprendre qu’il y avait quelque chose derrière cet apparent cœur de pierre et ce visage froid.
Par les chansons et les musiques que la jeune femme à ses côtés choisissait d’interpréter, Minoru avait la certitude qu’elle était « comme lui. Quelqu’un de blesser à qui la vie n’a pas fait de cadeau et pour qui la guitare était un moyen d’exprimer sa peine et sa douleur. Il le ressentait du plus profond de son être et espérait ne pas se tromper. Ce serait une nouvelle déception qui lui laisserait une marque physique et psychologique atroce.
Ce fut lorsque, après un long silence, que la jeune femme se mit à jouer son morceau favori, celui grâce auquel il avait rencontré Yue et découvert la musique que Minoru comprit qu’il ne s’était pas trompé. Ebahit, le jeune nippon regardait la jeune femme froidement sans laisser transparaître une quelconque émotion…Il ne fallait pas !
Depuis qu’il avait rencontré Yue, Minoru n’avait plus jamais rejoué les morceaux après son déménagement. Pour lui c’était un moyen de ne pas la trahir. Mais là…Sa basse sur ses genoux, la pluie battant les carreaux et cette jeune femme qui ressemblait étrangement à Yue, Minoru avait l’impression de revenir des années et des années en arrière.

Il se revoyait encore sur son lit, cette immense basse sur les genoux, Yue en face de lui avec sa guitare. Ses longs cheveux blonds illuminés par la lumière de la pièce tandis qu’à l’extérieur une fine pluie battait les fenêtres. Ses yeux si sombres rencontrant ceux d’un vert émeraude de la jeune américaine au prénom japonais.

La ressemblance physique était frappante mais il demeurait un écart pour ce qui est de la voix. C’est d’ailleurs ce qui ramena Minoru à la réalité. Il était bien là, en face de cette jeune femme qui l’intriguait de plus en plus, en train de jouer Nothing else matters tandis que la pluie s’écrasait sur les carreaux à moitié brisés.
Sa voix cassée mais pourtant si douce qui sortait d’entre les lèvres de la jeune inconnue avait provoqué une réaction bien étrange chez Minoru. Ses yeux s’étaient automatiquement fermés et les paroles jaillissaient malgré lui d’entre ses lèvres légèrement noires à cause du reste de rouge à lèvre qu’il avait dessus.

Chanter avec elle ne lui paraissait pas étrange, c’était comme s’il en avait l’habitude et pourtant il venait à peine de la rencontrer. Etrange mais, l’habitude de ressentir de tels sentiments était si grande que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il ne s’attachait pas à une chose comme ça. Il risquait probablement d’être encore blessé et il ne voulait pas en prendre le risque. Son corps et son cœur comportaient trop de cicatrices voyantes et invisibles à part pour ceux comme lui.

Ainsi, lorsqu’ils eurent finit de jouer, Minoru posa sa basse délicatement sur le canapé en satin noir puis finit par se lever. Son pas lent et désinvolte lui donnait une allure de dandy avec les vêtements qu’il portait. C’était bien la preuve que les habits visuals et les choses les plus distinguaient lui allaient. Deux styles différents ? Pas pour lui en tout cas !

Appuyé sur le bord de la fenêtre, Minoru était perdu dans ses pensées. Il n’arrivait plus à comprendre ce sui se passait dans sa tête et dans son cœur. Le morceau qu’ils venaient de jouer tous les deux en chantant à l’unisson avait réellement secoué Minoru. Une vague de chaleur avait envahit le jeune homme. Tant de souvenirs s’emparaient de lui. L’impression d’être avec Yue était si présente qu’il était persuadé que s’il se retournait, il la verrait à la place de cette jeune femme si troublante dont il ignorait le prénom.

Enfin, au bout de cinq longues minutes, Minoru se retourna pour poser ses yeux sombres et mystérieux sur cette jeune femme au talent certain et au passé bien sombre. Si belle et pourtant au cœur si sombre et meurtri…C’était étrange comment il se retrouvait à travers elle. Rien que dans la froideur qui passait sur leur visage mais la peine que l’on lisait dans leurs yeux ils se ressemblaient.

Minoru s’avança donc doucement vers la jeune inconnue. Arrivé en face d’elle, le jeune homme s’accroupit pour être au même niveau qu’elle sur son pouf. Ses longs doigts au multiples bagues et une gantée se posa sur les cordes de la guitare pour en sortir le même son qu’elle avait fait auparavant. Il comptait vérifier quelque chose de très important pour lui. Tout en la regardant droit dans les yeux, Minoru prit avec une délicatesse extrême la guitare de la belle entre ses doigts. Tout en se redressant lentement, il l’accorda pour qu’une fois complètement debout il commence à jouer le solo de Nothing else matters.

Le but de sa démarche était de savoir si la belle savait réveiller l’âme de sa guitare. Minoru avait une théorie là dessus. Pour lui, chaque instrument à une âme endormit et pour savoir s le musicien la réveille et lui permet de s’exprimer, il suffit à un autre joueur de jouer du même instrument. Tous les deux des prodiges de la musique mais il allait forcément jouer différemment d’elle.

En effet, tandis que Minoru jouait ce solo qui vous émeut, il ne ressentait pas la même chose que lorsque que c’était elle qui en jouait. Il fut donc heureux de constater qu’elle aimait tellement sa guitare au point de réveiller son âme. C’était toujours plus beau de jouer d’un instrument avec passion et que celui ci nous le rende. Il pouvait paraître pour fou sauf qu’il n’en avait jamais parlé à personne.

Comme il l’avait fait pour prendre la guitare, Minoru la déposa avec autant de précaution sur les genoux de la belle puis se remit à son niveau. Ses yeux brillaient d’une lueur bien spéciale. C’était celle qui voulait dire « je t’admire » ou encore « jamais ne n’aurait cru qu’il existait personne comme toi. » . C’était bien ça qu’il pensait à l’égard de cette jeune femme en face de lui.

Les yeux fixes et pétillants de douceur, Minoru se rapprocha avec une lenteur exquise du visage de cette jeune inconnue aux traits si familiers. Ce n’est que lorsqu’il fut à quelques centimètres de ses lèvres qu’il ferma les yeux pour apprécier pleinement le doux et tendre baiser qu’il lui donna.

Il se foutait bien d’être repoussé car c’était ce que lui avait envie de faire après l’avoir entendu jouer de la sorte et avoir put chanter d’aussi belles chansons avec elle. C’était même sûr qu’il allait se faire repousser, on embrasse pas quelqu’un comme ça sans même lui demander son prénom et avoir simplement joué et chanté avec mais Minoru lui ne faisait pas tout comme tout le monde.

Ainsi, il fut normal que son baiser était différent. Ses lèvres entraient en contact de façon brève avec celle de la belle inconnue. Il les capturait brièvement pour mieux les reprendre. Sa langue glissait doucement sur ces beaux morceaux de chaire bien roses et si attirant pour le jeune nippon.
Dans ce baiser se mêlait à la fois tendresse et fougue qui faisait de chaque court baiser quelque chose d’exceptionnel.

Les mains posées sur les cuisses de la jeune femme, Minoru se retira après ce baiser plus ou moins long, ses yeux plongés dans les siens, il finit par se relever pour aller s’asseoir sur le canapé de satin après avoir posé sa basse sur un trépié.
Il était là, jambes croisées dans son magnifique ensemble tout noir sauf pour sa cravate à observer la jeune femme pour prévoir une quelconque réaction à son geste plus qu’inattendue.

[Et bien tu sais quoi ? Je m’en doutais ! XD Je sais pas pourquoi mais c’était soit ça ou la réaction plus ou moins violente é__è allez let’s go j’écris :p]

L’âme d’une guitare ne se réveille pas aussi facilement, travail, acharnement sont les maîtres mots d’une passion, d’un amour pour la musique tel que l’on y donne toutes ses tripes pour essayer de se faire comprendre. Hailey n’avait pas réellement cherché à se faire comprendre, mais simplement à se sentir moins seule dans ce genre de situation. Il avait l’air pareil qu’elle, un visage pâle, sans défaut d’une pureté telle que sa peau ressemble à de la porcelaine. Un être à priori si pur que sa froideur en était déstabilisante. Difficile pour une personne heureuse de déceler la souffrance qui se cachait sous cet apparence froide et neutre sans défauts. Difficile de pouvoir avancer les choses lorsque l’on « connaît » une personne depuis une dizaine de minutes. Une chose était sûre, même sans un mot, sans un geste ni soupirs, Hailey se sentait bien en présence du jeune nippon.

Positiver, chose toujours facile à dire de la part de beaucoup de personnes qui d’ailleurs, sont souvent heureuses remarquerez vous. Facile donc, de dire « positives un peu ! » à une personne en manque de compréhension, d’amour et de compagnie ! Ce genre d’attitude dégoûtait complètement la jeune guitariste qui préférait apprendre à vivre avec sa souffrance que de la renier pour que cette dernière revienne encore plus vite au galop. C’était impossible de définir réellement la souffrance. Chacun souffre à un degré différent, pour une cause différente, il est donc énormément difficile de regrouper tout cela dans le même sac.

« Si belle et pourtant au cœur si sombre et meurtri… » S’il savait à quel point … Combien de fois avait elle eut envie de hurler sa haine et ce sentiment d’injustice qui la rongeait de l’intérieur, combien de fois avait elle eut envie de pleurer dans les bras de quelqu’un sans se retenir ? Impossible. Pleurer et montrer quelconques émotions était synonyme de faiblesse et la faiblesse était une forme de lâcheté pour elle. Chose complètement absurde certes, mais la jeune femme ne supportait pas de flancher. Pas maintenant. Jamais. Tant qu’elle ne se serait pas vengée de son père, elle n’arriverait pas à vivre sa vie normalement. Ou était il ? Etait il encore vivant ? Tant de questions sans réponses qui se bousculaient en une multitude de mots dans la tête déjà bien embrumée de la jeune femme.

Intérieurement, il était tout aussi brisé et déchiré qu’elle, et cela se voyait d’ailleurs. Hailey se surprit même en étant soulagée de ne pas être la seule dans ce cas ci. A rester de marbre tout en étant près à flancher à la moindre minute de solitude. Sentiment égoïste, puisqu’elle ne souhaitait à personne de ressentir ce genre de choses. Inhumain de pouvoir être autant torturé par ses sentiments, son passé, ses émotions, ses idées. Revenant à la raison par son estomac qui lui faisait de nouveau mal, elle ne flancha pas pour autant et resta froide comme d’habitude. Commettre l’erreur de montrer ses sentiments faisait souvent mal, et refaire ce genre de grosses erreurs était souvent impardonnable.

Contrairement au jeune asiatique, Hailey elle, ne pouvait pas vivre à l’abri des regards, sa réputation était faite ici depuis trois ans, elle avait été une des premières à arriver à Pudget, et l’une des première à s’être rebellée, depuis la formation de son groupe c’était devenu de pire en pire. Difficile de dire que ce projet de groupe l’emballait finalement. Certes, elle appréciait énormément ses amis, mais au point qu’ils écoutent ses paroles où tous les sentiments qu’elle avait ressentit y été transcrit … Elle n’était plus tellement d’accord. C’était pour cette raison principale qu’elle restait à l’écart pendant les pauses, sous un arbre, faisant mine de dormir ou bien se cachant dans les couloirs comme une prisonnière échappée de sa prison.

Un vent de changement soufflait dehors, le temps qui commençait à refaire des siennes esquissait maintenant ses plus beaux éclairs, comme si le temps s’accordait avec les sentiments des deux jeunes. Etonnant de voir à quel point la nature pouvait être en accord parfait avec une personne. Accord parfait, depuis combien de temps n’avait elle pas ressentit ce sentiment étrange qui consiste à comprendre et à se faire comprendre par une autre personne ? Reportant son attention sur les carreaux pour se remettre les idées en places la jeune femme se posait des tonnes et des tonnes de questions subitement. Elle, qui de nature se méfiait de tout le monde, se prenait de curiosité et d’attirance pour le bassiste, basculant sa tête en arrière de façon à se trouver le regard rivé sur le plafond, la jeune femme ferma ses yeux quelques instants de façon à se vider complètement l’esprit, et pouvoir reprendre le contrôle d’elle-même. Effleurant toujours les cordes métalliques de façon légère et douce la jeune femme fût plus ou moins surprise de voir le bassiste se lever et s’accroupir devant elle, effleurant lui aussi les cordes de sa guitare la jeune femme faisait des allers retours entre les yeux si captivant du jeune homme et la main de celui-ci attrapant sa guitare.

Oh quel geste venait il d’oser là ! Si une chose pouvait bien mettre Hailey sur les nerfs c’était de toucher et surtout de prendre sa guitare sans demander. Mais pourtant, d’un naturel déstabilisant la jeune femme n’exécuta pas le moindre geste. Laissant faire le bassiste qui commença à exécuter le solo de « Nothing Else Matters », Pour qui ? Pour Quoi ? Pourquoi ? Trois questions essentielles qu’il était nécessaire de se poser.

Une fois son « test » finit, il reposa la guitare d’Hailey avec autant de délicatesse qu’il l’avait prit quelques minutes auparavant. Comme s’il tenait un objet d’une valeur inestimable dans ses mains, comme si la vie de quelqu’un dépendait de sa manipulation si douce.

Les yeux Gris-vert de la jeune femme se reposèrent sur le regard o’ combien pétillant du jeune homme. Un message bien précis dans le regard, comme si les mots n’étaient pas nécessaires pour que la jeune femme comprenne. Les mots sont souvent inutiles. Difficile de croire que ce jeune homme au premier regard froid et détaché du monde extérieur pouvait exprimer tant de sentiments en un seul regard. Hypnotisée par le regard si expressif du jeune bandé, la jeune femme n’eut pas réellement le temps de voir le visage de celui-ci s’approcher de plus en plus près du sien. Ce n’est que lorsqu’il lui vola un baiser qu’elle commença à réagir sans trop d’énervement, réagissait elle seulement ou se laissait elle faire ? Un moment d’égarement sûrement.

Après avoir capturé ses lèvres un bon moment qu’il s’éloigna, Hailey elle, restait toujours figée, et comme ayant subit un lavage de cerveau, sans expression au premier abord si l’on ne regardait pas ses yeux qui eux avait retrouvé un peu de pétillant. Se demandant ce qu’il lui était arrivé en quelque sorte. Ce baiser pourtant qui mélangeait tendresse et fougue était difficile à oublier. Comme sur un nuage d’incompréhension la jeune femme réagit quelque peu et posa de nouveau ses yeux sur le jeune nippon. Se levant avec nonchalance jusqu’à lui pour aller s’asseoir à ses côté la jeune femme, une fois assise rassembla ses deux mains sur ses genoux et regarda d’un air interrogateur et toujours autant angélique le jeune nippon.

« Tu as toujours l’habitude de remercier les personnes jouant avec toi de la sorte ? »

Dit elle en esquissant un petit sourire en coin, invisible pour beaucoup de personne, un vrai miracle pour ceux qui savait capter la moindre marque de sentiment heureux chez la jeune femme. Evidement qu’il devait avoir une raison pour l’embrasser et la regarder ainsi. De plus, celui-ci n’avait pas l’air d’un pervers assoiffé de sexe au contraire, il semblait tout à fait normal pour la jeune blondinette. Restait à savoir si elle se trompait sur son compte et ce, sur toute la ligne ou non. Aussi étrange que cela puisse paraître, Hailey ne cherchait pas à en savoir plus, sûrement la « magie » de se sentir aussi étrangement bien avec un parfait inconnu. S’il ne lui en disait pas plus, elle ne chercherait pas à en savoir plus non plus.

Oser…C’était bien le mot le plus familier pour Minoru. Certes il ne sortait pas beaucoup d’entre ses fines lèvres souvent habillées timidement de noir mais c’était essentiellement pour deux bonnes raisons : il n’avait personne à qui dire de telles choses et il ne parlait que très rarement.

Que ce soit pour parler de lui ou s’exprimer en général était une chose que Minoru ne faisait pas. C’était en cas d’extrême urgence ou si une remarque lui brûlait les tripes à un tel point qu’il était capable de vomir le peu de nourriture qu’il avait ingurgité. C’était malheureux mais pourtant il ne voulait pas procéder d’une autre manière.

Penser de la sorte n’était pas nouveaux chez lui. Pour tout vous dire, son mutisme inquiétait ses parents. Pouvant ne pas parler plusieurs mois d’affilés, Minoru restait enfermé dans sa chambre à faire dieu sait quoi ne sortant que lorsqu’il lui était nécessaire de manger. Un tel comportement pour un jeune enfant d’à peine 7-8 ans était la cause des multiples dépression de sa mère et du changement radical de comportement de son père.

Se sentant coupables, ils ne voulaient pas que leurs autres enfants aient le même « problème » que le plus jeune ou prennent exemple pour se rebeller. Ils avaient déjà bien assez d’ennuis avec Minoru sans supporter par-dessus le marché une mutinerie.
Mais, c’était à croire qu’ils n’avaient pas appris à connaître leur propre fils ou bien qu’ils n’en avaient pas envie !

N’importe qui aurait put vous dire à cette époque que Minoru était un enfant abritant une tristesse monstre et un manque d’affection et d’amour colossal que n’importe quel enfant avec des parents dignes de ce nom ne devrait pas ressentir. Pourtant…Lui il était différent…Il ne ressentait pas les choses de la même façon que les autres. Bien trop mûr pour son âge…C’était sûrement ça la source de tout son malheur et de son incompréhension par les autres.

A l’école, contrairement à maintenant, Minoru était le sujet de toutes les moqueries. Se cachant derrière des cheveux assez longs mais coupés de façon inégale et d’un noir de jais, il effrayait les plus jeunes et dégoûtait ceux de son âge. Rejeté pour ne pas « être comme eux », Minoru faisait l’erreur d’être triste.
A croire que montrer sa peine était quelque chose d’interdit et que l’on imposait aux enfants d’être heureux pour s’intégrer et devenir « de bons adultes », chose complètement stupide.

C’est à partir de cet instant que Minoru découvrit que ceux qui disaient l’apprécier se foutaient bien de lui.
La tête baissée en avant, les bras tailladés déversant ce liquide rouge si hypnotisant qui se mêlait aux gouttes de pluie ; Minoru se revoyait dans cette cour d’école déserte. Ne voulant plus rentrer chez lui pour affronter le regard triste de ses parents qui augmentait la culpabilité qu’il ressentait à son égard. Coupable…Oui, il se sentait coupable de vivre ! Coupable d’avoir prit la place d’un autre.

Assit sur ce canapé de satin, bien des années plus tard, le jeune nippon ne pouvait s’empêcher de ressentir avec une exactitude troublante cette fameuse après-midi morne.
A peine 8 ans et il avait déjà découvert ce qu’était que la souffrance de la trahison…C’était à partir de là que tout avait commencé. Déjà pas très bavard, Minoru parlait de moins en moins. Son visage était devenu blême, vide d’expression, seul ses yeux, si on savait bien y regarder pouvait vous dire partiellement ce qu’il ressentait.
La douleur d’avoir fait confiance et de se sentir rejeté pour ce que l’on est vraiment…La douleur de sentir ce que l’on croyait si naturel s’envoler…Cette peine de voir qu’en fin de compte on n’est comprit par personne…C’est ce qu’il avait put ressentir dès son plus jeune âge en plein milieu de cette cour, sous la pluie, les habits trempés et lui collant à la peau, son avant bras droit entaillé à plusieurs reprises jusqu’au sang…Atroce comme vision ! Quel enfant pourrait-il faire ça ?! Il était clair et net que c’était un signal d’alarme, un appel au secours mais…Personne ne le remarqua.

Minoru continua donc dans cette voix…Il affronta tout ce que la vie lui mit en travers du bonheur sans un mot. Bien évidemment il souffrait mais le montrer ou en parler était impensable. Pourquoi dire une telle chose ? Et puis, à qui le dire ? Il n’avait personne…Il était définitivement seul.

Toutes ces sombres pensées se bousculaient dans l’esprit du jeune bandé. Assit sagement sur ce beau canapé de velours noir, il s’amusait à se comparer à lui…Une apparence remarquablement belle mais une noirceur visible à l’œil nu…C’était bien ça qui attirait tant les autres…La curiosité était vraiment ce que détestait Minoru.

Ainsi, il n’aurait pas dut prêter attention à la jeune femme qui vint s’asseoir à côté de lui ni même à la question qu’elle lui posa et pourtant…Il avait osé lui prendre sa guitare pour jouer, il avait osé l’embrasser et elle n’avait eu aucune réaction « négative », Minoru était plus qu’étonné.

Bien évidemment qu’il n’embrassait pas le ou la première venue, ça allait de soi mais…Il était normal qu’elle se méfie. Après tout il pourrait très bien cacher son jeu et être autre qu’un jeune homme calme au cœur brisé…Comme ce n’était pas le cas, Minoru éprouvait la nécessité de le lui montrer de façon claire pour qu’elle comprenne qu’il n’était pas un de ces pervers qui ne veulent que du sexe, encore et toujours du sexe. Et puis…Finalement, il n’avait pas eu de très bonnes expériences en ce domaine alors…Pourquoi vouloir une telle chose ? Il préférait amplement l’embrasser que lui sauter dessus de la sorte !

Préoccupé de savoir quoi lui répondre, Minoru observait la jeune femme. Ce qui le perturba le plus fut son léger sourire…Que voulait-il bien dire ? Pourquoi lui avait-elle montrée une telle chose que lui considérait comme une profonde marque d’affection ?
Avait-elle aimée son baiser ? Qu’est ce qu’elle voulait de lui ?
Prendre une décision en un pareil moment était bien plus complexe que ça en avait l’air.

Pour ne pas succomber à de telles questions et fuir devant la situation, comme il l’aurait fait, Minoru porta son regard sur le temps qui se dégradait de plus en plus à l’extérieur. Comment pouvait-il lui montrer que ce genre de gestes était quelque chose d’exceptionnel qu’il réservait à certaines personnes qui, avec elle étaient au nombre de deux …Comment ? Comment faire pour qu’elle le comprenne ?

Torturé par de telles questions qui restaient sans réponse, Minoru prit une nouvelle décision quelque peu surprenante si on le connaissait…Mais, comme personne n’avait encore ce privilège, ça n’étonnera personne…Et, après tout, c’est pas plus mal comme ça !

Après un long silence, Minoru tourna réellement son visage vers la jeune femme. Ses yeux si pétillants remplaçaient n’importe quels mots qui n’avaient pas leur place en cet instant. Lorsqu’il plongeait son regard si sombre, mélancolique et déstabilisant dans celui de la jeune femme, il faisait totale abstraction de tout ce qui se passait autour de lui. C’était comme ci plus rien n’existait…Etrange comme sentiment et pourtant bien familier au jeune homme qui l’avait déjà ressentit avec une jeune guitariste à la ressemblance frappante avec la jeune femme qu’il avait à ses côtés.

Tourné vers elle, le regard plongé dans le sien, son visage restait froid mais ses yeux faisaient passer tout ce qui aurait dut se voir sur son visage. Cette lueur indescriptible, ce petit pétillement…Tout ce qu’il lui montrait était un miracle…Elle ne s’en rendait pas compte et c’était ça qu’il aimait !

Avec encore plus de lenteur que la fois précédente, Minoru rapprocha son visage une nouvelle fois de celui de la belle guitariste. Une main posée sur la sienne, il esquissa un semblant de sourire en la regardant pour la dernière fois avant que ses lèvres ne rentrent en contact avec les siennes.
Ca avait été tellement bon la première fois que c’était comme s’il en redemandait encore. Sentir la jeune femme de cette façon était si agréable…Un timide sourire se dessinait sur ses lèvres à chaque fois qu’il reprenait son souffle pour reprendre les baisers brefs ou longs.

Encore différent du premier, celui-ci été donné dans le but de lui montrer que c’était une chose exceptionnelle même s’il répondait à ses envies !
C’est avec le soucis de le lui faire réellement comprendre que Minoru lui dit de sa voix rauque et suave après ce long et doux baiser.

Je n’embrasse jamais deux fois…

Pour lui, cette phrase était bourrée de sous-entendu et il espérait qu’elle en comprenne pleinement le sens.
C’est donc avec grâce et délicatesse que Minoru retira sa main de celle de la jeune femme pour s’asseoir à nouveaux confortablement dans le canapé attendant sagement une quelconque réplique de sa part. Enfin, le silence était pas trop mal mais il voulait savoir ce qu’elle pensait de tout ça et surtout de sa témérité !

Aussi étonnant que cela puisse paraître, oser était un verbe qu’Hailey n’utilisait pas dans les grands sentiments … Uniquement dans la musique. Les seuls coups de folies dont elle avait pu se permettre c’était lors de soirée défonce en solitaire. Ce qui remontait à de nombreuses années. Bien qu’elle ne soit pas blanche loin de là, la jeune femme n’avait jamais été d’ailleurs. Hailey n’était pas comme ça, elle se laissait aller par moment, mais oser pour elle ne lui avait apporté que des ennuis autrefois.

C’était parce qu’elle avait oser revenir chez elle que son père lui avait fait tant de mal. Ce qu’elle avait besoin était sans aucun doute était de retrouver confiance en elle, quelqu’un qui la remette dans le droit chemin, chose qu’il ne lui était jamais arrivé. Des histoires sans lendemain ça oui elle en avait eu ! Puis vînt le tour de Jake le surveillant de Pudget, drogué jusqu’à la moelle il lui apporta un peu de bonheur pour mieux lui planter un couteau dans le dos des mois plus tard. La jeune femme avait alors sombré de nouveau dans la drogue, et voilà aujourd’hui le résultat. Une épave intérieurement qui, par son physique avantageux cachait la misère intérieure dans laquelle elle se trouvait.

Se cacher continuellement, cacher ses émotions, ses sentiments, ses rêves, ses idées … Une chose qu’elle ne supportait plus, oublier tout ce passé déplorable pour vivre l’instant présent, ça elle ne pouvait pas. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui manquait mais son passé ne voulait pas être oublié. Comme s’il faisait tout pour lui rappeler qu’elle avait un seul but : Pourrir l’existence de son père encore et toujours. Tant que ceci n’était pas accomplit, elle continuerait de souffrir, là était le prix à payer pour être enfin heureuse ? Qui savait si réellement elle le serait ?

Peut être qu’une fois ceci fait, sa souffrance ne se serait pas envolée. Clignant des yeux pour se remettre les idées en place et chasser toutes ses questions sordides la jeune femme reportât son regard sur celui de l’asiatique qui était toujours autant pétillant. D’où pouvait il trouver cette flamme qui captivait tellement le regard de la jeune femme, et qu’avait elle de particulier pour capter autant son attention ? Chose physique et chimique ? La science était bien compliquée, alors ne me parlez pas des sentiments et de ce qui l’entoure.

Certaines personnes savent déballer leurs vies comme dans un journal intime à des purs inconnus. Chose complètement aberrante pour la jeune Hailey qui n’arrivait pas à aligner trois mots sur sa vie même à ses amis ! Alors imaginez à des inconnus, ce qui tombait vraiment bien, c’était que le jeune homme aux yeux si expressifs semblait ne rien vouloir savoir. Pour Hailey, cela allait dans le même sens, pas besoin de mots pour se comprendre, elle ne savait ni son prénom, ni son nom, ni d’où il venait et encore moins ou il se trouvait au lycée, mais cela n’était d’aucune importance, elle avait l’impression de le connaître déjà. Chose qu’elle déteste avouer trouvant ça trop stéréotypé comme dans tous les films de rencontres américains ou l’acteur qui à chaque fois est tellement magnifique qu’il vous ferait baver devant la télévision annonce à sa future prétendante qui, est tout aussi belle « J’ai l’impression de vous avoir toujours connu » ou encore « On ne s’est pas croisé quelque part ? » Ce genre de paroles et déclarations, Hailey trouvait ça d’une stupidité telle que … L’on se trouve parfois dans le même cas comme ici -_-

Après tout, elle avait bien le droit de profiter pleinement de chacune de ses rencontres, bien qu’aucune ne ce soit passé de la sorte oO. Certes, celle-ci était loin voir très loin d’être désagréable mais le mot approprié était sûrement le mot « surprenant » et ce, dans tout les sens du terme. A peine arrivée, un rail sniffé et hop en piste pour jouer avec un autre élève qui lui était totalement inconnu, une émotion indescriptible qui passait et repassait sous le nez de la jeune femme comme une chance qui ne demandait qu’à être saisit. Et puis ce baiser qui n’était visiblement pas anodin, et ce regard qui en disait long et pas assez à la fois. Difficile de décrire cette après midi tant elle était riche.

Oui, ce petit sourire était assez perturbant, elle-même s’était pensée folle sur le moment. Pourquoi avoir esquisser un petit certes, mais un sourire quand même à ce moment ? Depuis combien de temps n’avait elle pas esquissé un sourire ? Peut être que ce sourire voulait simplement dire merci, oui … En quelque sorte une reconnaissance de se faire considérée comme quelqu’un de différent et pas comme toutes les autres. Merci pour ce cadeau en quelque sorte, ce qu’elle voulait de lui ? Rien. C’était métaphysique, chimique … Allez expliquer ça. Elle n’avait rien à attendre, rien à demander, rien à exprimer, seulement son regard qui suffisait à la bonne personne de la comprendre. Rare était les personnes qui jusqu’à maintenant avait déceler ce regard tantôt triste, tantôt brillant de joie l’espace d’un instant.

Peut être qu’il ce servait seulement d’elle pour ne pas oublier celle qu’il aimait ? Après tout … Être elle ou quelqu’un d’autre qu’elle importance ? Hailey ne cherchait rien, et encore moins calculer ce qui s’était produit. Ce genre de moment, elle les vivaient au jour le jour, peut être la seule chose qu’elle vivait comme cela d’ailleurs. La drogue qui commençait à faire son effet, certes pas comme si l’on en prenait pour la première fois, non … Hailey y était bien habituée depuis le temps. Disons que ce petit rail avait le mérite de lui donner des idées plus claires : ne plus se poser de questions choses qu’elle exécuta rapidement sans trop de soucis.

Cherchait il à la déstabiliser ? Si oui il se débrouillait à merveille, le blond méché replongea son regard dans celui de la jeune femme. Ce regard qui l’a déstabilisait tant. Impossible de comprendre ce qu’il avait derrière la tête, peut être que lui-même ne le savait pas après tout … Ce regard mélancolique d’une beauté rare fît alors percuter la jeune guitariste qui mit tout de fois du temps à réagir. Il était exactement comme elle, un miracle ! De voir de telles choses dans ses yeux et toujours cette froideur habituelle sur son visage de porcelaine. Une apparence pure pour un cœur si noir et meurtri, oui voilà ce qu’Hailey ressentait en regardant le jeune homme. Hailey resta alors complètement surprise de voir un semblant de sourire sur le visage si froid qu’elle avait pût voir auparavant. Ses lèvres entrant de nouveau en contact avec celles du bassiste la jeune femme ne se posa pas plus de questions que la première fois, elle appréciait et n’allait pas se demander le pourquoi du comment tout simplement.

Capturant les lèvres du bassiste pour la première fois la jeune femme se dît alors que la drogue avait des effets pas si néfastes pour cette fois ci ^^° jamais elle n’aurait oser en tant normal une chose de ce genre. Ce sourire si sincère qu’il esquissait à chaque fois qu’il s’éloignait quelques secondes d’elle pour pouvoir prendre en otage ses lèvres une fois de plus était indescriptible tant il avait l’air sincère. Quand il entrouvrit la bouche pour parler la jeune femme crût halluciner. Jamais elle n’aurait crût qu’il lui répondrait, et pourtant … En guise de répondre la jeune femme se contenta se rapprocher et de garder la main du jeune bandé sur la sienne, comme il l’avait précédemment posé. Pas besoin de sourire ni de geste si important … Le regard exprimait souvent mieux les idées que la parole elle-même. Et il l’a comprendrait sûrement.

Quelques minutes plus tard, toujours ses yeux fixés sur ceux du bandé et sa main dans la sienne, un éclair d’une violence rare vînt faire sauter les fusibles plongeant les deux jeunes dans le noir. Soupirant la jeune femme se mordit la lèvre inférieure priant pour que ce ne soit qu’une passade. Se mordre la lèvre inférieure en moment de stress, elle ne le faisait que seule. Mais la lumière coupée, on ne voyait pas à 1 mètre, elle pouvait donc se permettre de s’afficher ainsi. Le noir complet, phobie de la jeune femme depuis sa nuit passée à la cave avec son père. Ce noir, ce silence, ce temps … Tout concordait comme il y’a 4 ans. S’efforçant de garder sa main aussi droite qu’elle ne l’était. Elle ne voulait pas flancher, pas maintenant, un seul tremblement et tout était foutu. Non, il ne le fallait pas. La pluie battante dehors s’écrasait sur les carreaux et sur le sol de façon régulière dans un bruit sourd et déstabilisant. La seule lumière qu’il y’est encore dans cette pièce n’était autre que le reflet des éclairs sur les deux instruments posés l’un à côté de l’autre sur les trépiés.

Pouvoir exprimer verbalement un quelconque sentiment était une chose littéralement impossible pour Minoru. La seule fois où il avait osé le faire remonté à bien longtemps et il ne désirait qu’oublier ce moment bien triste de son existence. Jamais au grand jamais il ne s’était sentit aussi repoussé de toute sa vie. C’était comme si tout ce qu’il avait battit autour de lui, tout l’espoir qu’il avait fondé dans cette relation, toute la confiance qu’il avait en Lui-même et dans les autres c’était effondrée d’un coup pour faire place à un néant colossal.

Lui qui était pourtant quelque un de froid et inexpressif il avait un cœur bien plus fragile qu’on ne peut l’imaginer et qui était capable d’exprimer des sentiments . Ça pouvait sembler relever du miracle pour ceux qui disaient le connaître comme sa famille ou encore ses prétendus amis et pourtant…Pourtant Minoru avait un cœur et même si il montrait le contraire il était quelque un de sensible.
La vie lui avait simplement fait voir de toutes les couleurs depuis tout petit ce qui avait dégoûté à jamais le jeune nippon de continuer à exprimer un quelconque sentiment.

Le seul moyen d’expression dont il disposait à présent était le regard. Peu de gens savaient lire dans les yeux des autres. Seul ceux qui étaient « comme lui » pouvaient déceler cette petite lueur timide de joie intense mais éphémère, ce regard triste et mélancolique ou encore un autre sentiment exprimé par le regard.

S’exprimer par des mots, Minoru n’en voyait pas l’utilité. Ils étaient souvent inutiles ou encore mal dit ce qui donnait pour résultat des incompréhensions et de multiples blessures dut à un mot mal utilisé ou que l’on ne pensait pas. Tout ça pour quoi? Pour dire une chose que les gestes ou une simple lueur dans le regard peuvent exprimer facilement.
Voilà pourquoi il ne s’exprimait que rarement. Après tout, il n’en voyait pas l’utilité! Qui voudrait l’écouter? Lui, un être trompeur qui fait croire aux autres ce qu’il veut du moment qu’il n’est pas démasqué et qu’on ne pourra pas rire de lui ou encore lui planter un poignard dans le dos en ce disant son ami.

Que de mauvais souvenirs il avait de ses soi-disant amis…Un véritable cauchemar. C’était avec dégoût qu’il regardait donc ces jeunes futiles et naïf rigoler entre eux en se disant des amis ou pire encore…Meilleurs amis pour ensuite pouvoir mieux se trahir ou baver sur le dos de leurs « amis » une fois qu’ils sont avec d’autres. C’était tellement écoeurant que Minoru n’avait plus envie de faire une quelconque expérience humaine en sachant comment les humains peuvent agir parfois.

Se croyant dégoûté à jamais des relations humaines, Minoru avait été surprit de cette fin d’après-midi plutôt étonnante. A la base venu pour jouer tranquillement de la basse comme toujours, Minoru s’était retrouvé à inventer à ses côtés une parfaite inconnue avec qui il avait partagé musicalement ses sentiments et qu’il avait osé embrasser sans raison apparente.
Une raison?! Bien évidemment qu’il en avait une mais lui-même n’était pas capable de la voir. Étrange?…Stupide? Non! Ce n’était rien de tout cela! La raison était très simple: Minoru avait refoulé tellement de sentiments jusque à présent qu’il ne savait plus si ce qu’il éprouvait était de l’admiration, de la sympathie ou encore autre chose. Il était devenu impossible pour le jeune nippon de mettre un mot sur ce qu’il ressentait.

C’était la même chose pour ce qui était de ce sourire si sincère qu’il avait esquissé lors de son second baiser avec la jeune guitariste. Pourquoi était-il apparu? Les rares fois où il souriait s’était seul, dans sa chambre ou en pleine nuit au pied d’un arbre à jouer de la basse. La satisfaction de pouvoir se lâcher, de tomber son masque pour se montrer tel qu’il était réellement était la plus belle chose qui lui arrivait. Certes elle demeurait passagère mais était tout aussi intense pour lui.

Allant de surprise en surprise, le sourire de Minoru se dissipa légèrement lorsque il sentit qu’elle répondait enfin à son baiser. Mais, ce petit moment de surprise fut bientôt terminé car il se retira bien vite pour faire un peu le vide dans son esprit qui commençait à s’embrouiller.
Le regard rivé sur la pluie qui venait s’écraser de façon plus forte sur les carreaux à moitié brisé, Minoru ne tourna pas les yeux lorsque il sentit la main de la guitariste se poser sur la sienne pour finalement entremêler ses doigts avec les siens.

Trop occupé par le rythme de la pluie qui s’intensifiait et par le bruit envoûtant qu’elle produisait, Minoru ne remarqua la panne de courant que quelques minutes plus tard.
Ce temps il le connaissait bien…De curieux évènements s’étaient produit lors d’une nuit orageuse…Le hic, il ne s’en rappelait pas le moins du monde. Le seul souvenir qui restait dans son esprit était la pluie battante sur ses carreaux, les éclairs zébrant le ciel et un réveil brutal provoqué par une odeur horrible de sang commençant à cailler dans toute la maison ou par un cri perçant.

La vision de corps inanimés était devenu quelque chose de banal pour le jeune homme même si une telle chose semble impossible pour un individu avec un peu de pitié. De la pitié il en avait mais pas assez pour être compatissant avec les pourritures qui avaient été sauvagement assassinées. C’était une chose trop dure pour lui de verser une larme ou encore d’être triste de leur disparition.

Les yeux toujours perdus dans le vide, Minoru serra instinctivement la main de la jeune femme comme pour la rassurer. Le soupir qu’elle avait émit pouvait avoir plusieurs significations mais pour lui il n’y en avait qu’une valable une fois qu’on comprenait que derrière cette apparence froide se cachait un être torturé. Pour lui, ce temps était automatiquement associé à l’incompréhension ou à la folie tandis que pour elle ça devait sûrement avoir un rapport avec quelque chose de traumatisant. Quoi?! Il ne le savait pas et ne tenait pas réellement à le savoir, elle pouvait le lui dire si elle le voulait mais, être compatissant au sort des autres n’était pas le point fort de Minoru.

Serrant la main de la jeune femme toujours aussi fort comme si elle allait s’échapper, Minoru sortit de sa poche un splendide zippo noir avec une croix gothique en argent blanc. Il l’alluma pour qu’il y ait un semblant de lumière dans la pièce. Rester ici dans de telles conditions était impossible pour lui. Il devait fuir! Quoi et pourquoi? Lui-même ne le savait pas mais il le sentait comme ça. Quelque chose de menaçant rodait dans les parages et si ils ne se dépêchaient pas bientôt une chose regrettable allait se produire!

Il ne pouvait laisser une telle chose arriver. Minoru se leva donc d’un trait en obligeant la jeune femme à le suivre. En quelques secondes il emballa sa basse dans son blouson de cuir noir et mit la guitare de la belle à qui il tenait la main dans un étui. Une fois prêts, Minoru attrapa son zippo avant de l’entraîner loin de cette pièce.
L’atmosphère devenait de plus en plus lourde. Minoru ne savait si cella était dut au temps ou bien à cette chose menaçante qu’il ressentait et qui faisait vibrer la moindre de ses cellules.
Et elle? Elle le sentait aussi ou bien se demandait-elle avec frayeur ce qui pouvait bien lui prendre?

A cet instant précis, le blond s’en foutait bien de ce qu’elle pouvait ressentir mais il devait avant tout la protéger de ça…A l’extérieur le temps était semblable à celui d’un de ses films d’horreur américain où l’on va pour la première fois du film connaître l’identité du grand méchant.
Le héros et la héroïne sont alors en proie à une frayeur intense sous la pluie battante et les éclairs tandis qu’une musique d’une lenteur horrible annonce le rapprochement de cette chose des plus redoutables.

Entraînant la jeune femme par la main, Minoru ne savait où aller. La sensation désagréable d’être coincé sans savoir où aller ni quoi faire envahissait son cœur. L’envie de disparaître, de mourir en cet instant pour éviter cette chose était plus que présente. Il détestait par-dessus tout prendre des décisions qui pouvait mettre la vie de quelque un d’autre que lui en jeu. Pourtant, île n’avait pas le temps de souhaiter que de telles choses arrivent. Il lui fallait prendre une décision et au plus vite…La chose arrivait et grandissait de plus en plus.

Sous cette pluie battante, les éclairs illuminant le ciel d’un noir intense, Minoru cherchait du regard à la fois un endroit où se réfugier avec la guitariste dont il tenait la main et cette menace qui se rapprochait dangereusement. La sensation du danger grandissant ne pouvait qu’augmenter l’adrénaline déjà présente dans le corps du bassiste.
Les yeux en alerte, le cœur battant la chamane et le corps tremblant à la sensation de ce danger redoutable et de cette pluie qui le glaçait jusque à la moelle, Minoru resta immobile un instant. Ses cheveux bond auparavant coiffé en une crête penchée sur la droite étaient à présent lisses et quelques mèches se collaient à son front. Dégoulinant d’eau, Minoru n’hésita pas longtemps pour entraîner avec lui la jeune femme sous le préau.

La respiration haletante comme si il venait de courir un marathon, Minoru restait sur le pied de guerre. Tout son corps était en alerte et semblait vibrer au même rythme que cette menace sans nom.
Un drôle de sensation envahit alors à cet instant le corps entier de Minoru. C’était comme si il avait été puissamment secoué et poussé violement en arrière. Cependant, le plus étrange était qu’il n’avait pas bougé d’un pouce. Un violent frisson l’avait traversé, rien de plus. Et pourtant…Pourtant quelque chose avait bien changé.

Ses pupilles étaient dilatées comme ci il avait ingurgité une dose faramineuse de drogue bien qu’il soit sobre. La respiration de plus en plus haletante, le jeune nippon examinait frénétiquement les alentours en marmonnant de sombre parole inaudible à cause du violent orage qui grondait dans le ciel et faisait trembler jusque au sol.
Le rythme du cœur de Minoru s’accéléra dangereusement C’était un peu comme ci son cœur s’emballait au rythme d’une guitare électrique. Sa poitrine se soulevant de plus en plus vite, ses doigts serrant ceux de la jeune femme, il était prit de tics nerveux de plus en plus étranges les uns des autres.

C’était un peu comme ci il voulait faire craquer les vertèbres de son cou sans finir complètement le mouvement. Penchant la tête sur le droite en tremblant légèrement, Minoru était également éprit d’un autre tic qui l’obligeait à entre ouvrir la bouche comme ci il voulait bailler sauf qu’il semblait en train de se déboîter la mâchoire [si tu connais Fenêtre secrète, qui reconnaîtra le tic de Johnny Deep dont je parle! ^^] . Ses yeux se fermèrent un instant, cependant, lorsque ils se ré ouvrirent, cette lueur alerte mais toujours aussi triste avec une pointe de crainte avait changée.

Son propre rythme cardiaque et celui de cette menace qui l’effrayait tant résonnaient avec puissance dans ses oreilles. C’était comme si leur cœur battaient à l’unisson. Le bruit était tellement assourdissant qu’il était comme spectateur d’un film dont on aurait coupé le son. Le seul son que lui entendait était celui de deux cœurs dont le rythme se confondait.

La sensation de danger semblait se dissipait eu fur et à mesure qu’il entendait de plus en plus son rythme et celui du danger approchant se confondre…Il était tout proche…Minoru ne savait que faire. Reculant petit à petit à pas lent, il ne lâchait pas pour autant la main de la jeune femme. La respiration de plus en plus saccadée et bruyante, lui ne s’en rendait pas compte. Le son assourdissant de son propre cœur et de celui de cet individu qui battait dans ses oreilles commençait à le rendre dingue…

L’expression était quelque chose de tellement abstrait finalement … Chacun peut s’y faire comprendre, mais chacun d’une façon différente, là était la clé de jeu, jeu de mot, de regard … Chacun trouve son compte de différente manière pour se faire comprendre, un simple regard, un simple geste suffit alors pour se faire comprendre. La confiance, parlons en de la confiance, un mot qui n’avait jamais rien inspiré de bon à la jeune Hailey, la confiance est souvent synonyme de trahison. Le rôle des « amis » de vous apporter cette réelle confiance que personne ne vous a porté auparavant, réciproquement aussi … Hailey ne faisait pas confiance aux gens si facilement. Etait-ce faute d’avoir essayé ? Combien de fois avait elle essayé de faire confiance à quelqu’un ? Et à quel prix, se faire poignarder par derrière était-ce le prix à payer ? Autant ne plus faire confiance et ne plus rien dire. Chose qu’elle faisait depuis trois ans, depuis son arrivée à Pudget tout simplement.

Il est vrai que de plus en plus d’adultes responsables se plaignaient du comportement renfermé des élèves, mais qui leur avait appris la valeur de la confiance ? Qui n’avait pas prévus que leurs chers élèves se feraient manipulés au risque d’être meurtri à vie par une confiance donnée à la mauvaise personne ? Hailey trouvait cela si déplorable de la part des professeurs et autres adultes qui vous enseigne tout sans vous aider réellement. Oui, on fait cela pour votre bien mais dans le fond, qui trinque ? Eux avec leurs conseils ne risquent rien c’est certain. Mais ne jamais se plaindre du comportement d’un élève quand celui-ci est impliqué indirectement à vos conneries c’était aussi simple que ça.

De son côté, Hailey préférait se taire et laisser faire les choses, les sentiments n’étaient pas quelque chose ou le génie de la blonde faisait souvent apparition bien au contraire, maladroite pour ce qui était de les exprimer pour faute d’avoir eu à le faire ce qui était plus que rare. Elle préférait s’abstenir plutôt que de faire une bourde de plus. Il était si facile de dire ce que l’on ne pense pas rien qu’avec des mots. Un seul adjectif mal employé pouvait vous mettre à dos de tous.

Quand au cœur de la jeune femme il ne demandait qu’à être pris, là encore elle se faisait discrète attirer les regards sans avoir le besoin de se faire désirer. Elle, ne cherchait pas une vulgaire histoire de cul comme beaucoup de gens ici. Non. Elle, cherchait seulement à se poser tranquillement et être aimé difficile de demander plus simple. Elle ne cherchait pas ce genre de folies dont toutes les filles rêvent, c'est-à-dire la vie en blanc tout beau, sans vagues, le calme plat et se faire chérir comme une princesse. Non Hailey ne voulait pas de cette vie là, bien qu’elle devait avouer que cela ne devait pas être désagréable.

Ses yeux [ à lui hein ^^° ] était tant expressifs qu’Hailey en perdait son latin pour expliquer ce qu’ils transcrivaient tant ils répondaient à son caractère. Difficile de croire que l’on a enfin trouvé quelqu’un qui vous comprend en si peu de temps, elle ne savait rien de lui, ni son nom, ni sa classe. Mais elle en savait suffisamment pour comprendre ce qu’ils/il dégageait. Incroyable de voir à quel point cette personne si froide pouvait transcrire autant d’émotions dans son regard brun/noir ténébreux.

Ce regard si mélancolique qui se transformait en vrai brasier dès que l’occasion se présentait. C’était tellement étonnant. Hailey s’exprimait souvent voir énormément avec le regard, mais à ce point, elle ne pensait pas rencontrer un tel mélange d’émotion en si peu de temps. Voir autant d’émotion qu’elle avait rencontré en une vie entière en un seul regard. Les mots ne sont pas utiles, les sourds-muets utilisent les signes, eux … Utilisait le regard qu’elle importance finalement ? Ils se comprenaient c’était le principal dans cette histoire et ce qui étonnait le plus la jeune guitariste, c’est qu’elle n’avait jamais compris quelqu’un aussi bien et ne s’était jamais faite comprendre aussi bien également.

Ce qu’elle éprouvait pour l’inconnu ? Pas rien c’était certain, mais de là à décrire exactement la chose, là aussi c’était bien abstrait comme situation, disons qu’elle n’avait jamais sût exprimer ce qu’elle ressentait tout simplement. Les sentiments positifs … Ce n’était pas tellement pour elle. Son regard tant expressif et ce corps si calme et froid. Un ange déchu … Oui voilà à quoi il lui faisait penser.

Soudain occupé, le regard et l’esprit ailleurs … A quoi pensait il ? Son comportement commençait à changer rapidement. Et cette obscurité qui commençait à inquiéter la jeune femme qui en temps normal n’était pas peureuse pour deux sous, mais ce mauvais souvenir la hantait toujours autant. N’espérant qu’une chose, oublier ce passé troublant l’ayant tant fait souffrir et reprendre une vie normale … Une vie normale elle ne demandait que cela être heureuse, le bonheur semblait si proche et si étranger à la fois, comme si elle essayait d’attraper l’air, ici, le bonheur elle pouvait le toucher, mais pas le garder. Chose insaisissable qu’elle n’essayait maintenant plus de toucher, elle cessait même d’y croire.

Une fois de plus, il l’avait comprise. Avait il un don pour réussir de telles choses ? Essayer de lutter à ne pas croire des âneries de ce genre elle avait bien essayé. Mais ici, c’était différent, elle le savait. Il serrait instinctivement sa main comme pour la rassurer. Ce soupir, disait plusieurs choses et la même en même temps c’était certain, et là aussi sans savoir ce qu’il imaginait, elle savait qu’il avait comprit plusieurs choses sur son compte aujourd’hui, elle en mettrait sa main à couper tant elle en était sûre.

Soudain il se leva d’un trait, entraînant Hailey avec lui, toujours sa main dans la sienne. Une fois sa guitare dans un étui la jeune femme attrapa celle-ci et la déposa sur son épaule. La lumière du zippo qui certes, ne les éclairait pas des masses était tout de même rassurante, une petite lueur d’espoir dans ce monde d’angoisse et de terreur. Oui de la terreur, c’était ce qu’Hailey ressentait à ce moment précis, pourquoi l’emmenait elle loin de la pièce ? Pourquoi était il si paniqué tout d’un coup ? Le sol vibrait, le bruit de la pluie résonnait dans la battisse … Un vrai film d’horreur … Nous sommes en Amérique. Le plus effrayant était le bruit sourd et ce sol qui tremblait tant, et qui semblait se rapprocher … Avait elle tellement peur tout d’un coup qu’elle s’imaginait les pires choses ? Et puis lui qui semblait si anxieux … Quelle était la raison de cette soudaine panique ?

Le temps battait son plein, la pluie battante venait s’écraser sur le sol dans un bruit sourd tandis que le vent passait en rafale sur les deux jeunes, ses cheveux dégoulinant lui collant sur le visage. Les éclairs brillant retombaient sur le sol dans un bruit assourdissant, et toujours cette image du pire pour la jeune femme qui serra la main du jeune homme pour lui faire comprendre qu’elle savait qu’il y’avait quelqu’un derrière, elle passerait peut être pour une folle mais cette fois elle en était sûre … Son cœur battait la chamade se voyant poursuivie par un monstre sanguinaire, le pire passait dans sa tête et pas moyen de s’enlever les pires images de la tête. Elle avait risquée sa vie une fois … Pas deux. Arrivant sous le préau d’une respiration haletante la jeune femme restait les yeux figé devant elle, figée … Un nouvel éclair vînt frappé plus fort et plus près d’eux et la fît reprendre ses esprits, regardant à droite à gauche … Tel un tigre apeuré par les flammes.

Il n’y a personne, il n’y a personne … Tentait elle de se raisonner. Soudain, l’attitude du bassiste changea de nouveau, ses pupilles dilatées, son comportement devînt étrange tout d’un coup … Cette mimique de faire comme s’il allait se faire craquer les vertèbres du cou alors qu’aucun son ne faisait son apparition. Ses lèvres qui murmuraient des choses dont Hailey ne pouvait pas entendre. Soudain sous la lueur des éclairs une ombre se dessina au loin … Raide et fixée sur les deux jeunes. La jeune femme toujours sa main dans celle du bassiste recula de nouveau. La peur l’envahissait, et cette ambiance ne faisait que renforcer cet aspect film américain. L’attitude du bassiste rendait la jeune femme de plus en plus nerveuse. Ça y’est, elle était tombée sur le psychopathe de service !

Secouant la tête nerveusement pour enlever cette pensée grotesque de sa tête la jeune femme continuait de s’imaginer des âneries sur le compte du bassiste. Il y’avait de quoi en même temps, il l’emmenait loin de l’endroit ou ils étaient le plus en sécurité, il lui faisait prendre une douche sous l’orage et son attitude. .. Oui, cela restait le plus troublant. Cette ombre qui était toujours au fond la faisait de plus en plus paniquer. Murmurant un charmant « putain … Je suis tombée ou » qui sortit le plus naturellement du monde la jeune femme faisait des allers retours entre le regard inquiétant du bassiste et cette ombre qui semblait les observer au fin fond du petit bois menant aux salons.

Le pire cauchemar de Minoru était une chose si horrible que même le simple fait de l’évoquer par la pensée lui donnait des frissons dans le dos. Il n’arrivait pas à supporter la simple idée que tout ce que sa mère avait bien voulu lui raconter pouvait être vrai ou encore qu’il y ait des chances que cela se reproduise. Garder une telle chose pour lui seul était insupportable et pourtant…Pourtant il y était obligé! Mettre d’autres personnes que sa famille dans le secret les exposeraient au danger.

Ce qu’il ne comprenait pas c’était pourquoi sa mère lui avait dit une telle chose à un âge si tendre. A peine avait-il eut 10 ans que sa mère lui avait dit ça. De plus, la façon dont elle le lui avait dévoilé avait traumatisé à jamais le jeune garçon. C’était à croire que sa mère s’en foutait bien de savoir si son fils allait vivre une telle chose comme un enfer. Mais comment le vivre autrement d’ailleurs?
Une question sans réponse car un tel événement ne peut se vivre que des pires façons!

Rongé par la culpabilité et en proie à une frayeur indescriptible et une peur panique de ce genre de temps, Minoru redoutait par dessus tout cette perte de connaissance pour un réveil à la réalité plus que brutal et cauchemardesque. Il lui était devenu insupportable de se réveiller entouré de cadavres baignant dans leur propre sang. Bien qu’il n’éprouve aucune peine, la terreur elle était bien au rendez-vous.

Faire face à ce passé qui ne cessait de le poursuivre était trop dur pour lui. Encore une des raisons pour lequel il était tellement distant, qu’il ne parlait jamais de lui, qu’il mettait cette épaisse carapace dès qu’il retournait dans le monde civilisé. Montrer une quelconque faiblesse était inimaginable pour lui. Même si il vivait la pire des choses, que de lourds secrets pesaient sur son cœur, il était hors de question que quelque un découvre une telle chose pour ensuite sans servir contre lui! Minoru en avait assez fait les frais!

Au fur et à mesure que le temps passait et que les éclairs semblaient se rapprocher, la respiration du jeune nippon s’accélérait, les battements de ses deux cœurs résonnaient dans un bruit assourdissant dans ses oreilles. Cette envie de s’accroupir au sol en portant ses mains sur ses oreilles pour faire taire ce bruit était bien présente mais faire une telle chose revenait à abandonner la jeune femme à ses côtés. Il ne pouvait pas! Elle n’avait rien fait! Si jamais cet être venait à lui faire du mal Minoru s’en voudrait à jamais.

Résistant, Minoru avait de plus en plus de mal à tenir sur ses jambes. Les pupilles de ses yeux étrangement dilatées laissaient transparaître cette frayeur extrême de quelque chose que l’on redoute depuis toujours. Secoué par de violents frissons dut à cette présence grandissante et à la fraîcheur de plus en plus poignante de ses habits, Minoru se sentir faiblir petit à petit.

Cependant, la vue de la silhouette au fond du bois redonna un peu de vigueur au jeune bassiste. On aurait put croire qu’il allait s’effondrer sur lui-même à la vue de cet être qu’il semblait redouter depuis toujours…Et pourtant! Secouant légèrement la tête pour chasser les tics nerveux qui parcouraient son visage, il reposa son regard sur cette silhouette raide et digne.
Serrant un peu plus la main de la guitariste dans la sienne, Minoru ne voulait plus faiblir. Il voulait se prouver à lui-même qu’il pouvait y faire face sans une fois de plus perdre connaissance.

Un défis qu’il se lançait à lui-même?! Non…Simplement un besoin de se montrer qu’il n’était pas si faible qu’il l’imaginait. Tandis que la pluie battait son plein en dehors du préau et que les éclairs heurtant la terre à quelques kilomètres de là faisaient trembler le sol de façon inquiétante, Minoru restait de marbre. Il ne pouvait pas détourner le regard…Pas maintenant! Si il montrait un quelconque signe de peur ou de faiblesse cette silhouette si inquiétante allait en profiter! Hors de question!

Ce fut un puissant éclair qui fit trembler jusque aux murs qui décida Minoru. Même si la silhouette dans les bois avait disparut, il devait mettre la jeune femme à l’abris. Il lui était impossible d’y faire face en ayant à ses côtés quelque un à défendre.
C’est en l’espace d’à peine une minute que le jeune nippon mit la guitariste en sécurité dans une des cabines wc du préau.

Une fois qu’elle fut enfermée à l’abris de cette chose qui se rapprochait d’eux, Minoru retourna sous la pluie. En plein milieu de la cour, la respiration haletante, il cherchait frénétiquement du regard la menace grandissante. Tous ses sens étaient troublés bien qu’en éveil. Il ne pouvait entendre un quelconque bruit étant donné celui assourdissant qu’il avait dans les oreilles. Même si ses oreilles étaient hors d’utilisation, il avait toujours ce sixième sens. Un peu comme si il était une partie de cet agresseur.

Même si il s’en voulait d’avoir laisser seule et dans un si petit endroit la jeune femme alors qu’il se doutait bien que ce genre de temps lui rappelait de bien sombres souvenirs il ne pouvait lui permettre de l’accompagner par peur qu’elle en ressorte blessée ou bien pire.
Le doute qui habitait Minoru était intense. Cet agresseur qui les menaçait était-il celui qu’il semblait connaître ou bien un autre?!
Une question si importante et pourtant impossible à donner une quelconque réponse avant de l’avoir confronté.

Trop occupé par ses pensées, Minoru n’avait pas assez fait attention pour sentir cet menace foncer sur lui à la vitesse d’un félin en pleine course pour bondir sur sa proie. Prit d’une violente douleur à la poitrine, le nippon s’effondra au sol serrant d’une main l’endroit douloureux.
Son visage d’ordinaire si froid et inexpressif était tordu par la douleur grandissante dans sa poitrine. Les yeux fermés comme pour essayer de se calmer et apaiser sa douleur, il ne vit pas venir une deuxième offensive au même endroit.

Cet être qui se tenait au dessus de lui mais que Minoru ne voyait pas lui avait porté ce coup puissant au même endroit après avoir prit le soin de lui retirer sa main. Une chaleur intense envahit alors le bassiste. Elle se diffusait le long de son torse…Elle était agréable mais si horrible à la fois.
Cherchant à se redresser, il se heurta à la puissance de l’agresseur bien décider à lui infliger toutes les souffrances possibles.

Allongé de tout son long, Minoru cherchait à fuir par n’importe quel moyen le danger qui le menaçait. Sa vision s’était troublée au moment où cette chaleur avait envahie son corps suivit quelques instants plus tard par une douleur des plus atroces.
A présent allongé sur son flanc gauche, le nippon tentait désespérément de distinguer le visage de cet agresseur mystérieux. La seule chose que ses yeux distinguèrent de façon moins flou que le reste fut ce sourire malsain et sanguinaire sur des lèvres bien noires.

Qui était-il? Que lui voulait-il? Pourquoi n’arrivait-il pas à voir son visage? Pourquoi le bruit assourdissant des battements avait à présent cessé? Toutes ces questions venaient à profusion dans l’esprit affolé du bassiste. Comment allait-il faire pour lui échapper?
Personne dans la cour, aucun pion ne semblait se promener dans les couloirs pour surveiller d’éventuels fauteurs de troubles…Rien! Personne à part la jeune guitariste toujours dans les wc et qu’il voulait garder en dehors de tout ça.

Il aurait bien poussé un cri pour appeler de l’aide mais il lui était impossible de pousser un quelconque cri! A peine inspirait-il profondément que cette douleur aigu à la poitrine revenait et l’obligeait à se replier sur lui-même. Il était tel un nourrisson sans défense que l’on a abandonné au triste sort qu’il l’attendait.

Ce qui lui semblait étrange était l’endroit que l’agresseur avait choisit de frapper. Cette plaie à la poitrine qu’il avait depuis la fameuse nuit orageuse où il avait été réveillé le lendemain matin par le cri terrifié de sa sœur pour découvrir son père dans la salle de bain, flottant dans son propre sang, une expression de terreur extrême sur le visage.
Depuis cette nuit là, la plaie que le jeune homme portait à la poitrine n’avait jamais réellement cicatrisée, se re-ouvrant par de tels temps et produisant une horrible sensation pour le nippon.

Comment savait-il que c’était son point faible?!…A cette simple pensée, les yeux froids de Minoru s’illuminèrent d’une frayeur indescriptible…C’était impossible…Ca ne pouvait être ça…Son pire cauchemar ne prenait pas forme…Non!
Comme un petit enfant qui ne veut faire face à la réalité, Minoru tentait de fuir en reculant petit à petit. Cependant, celui qui était au dessus de lui ne semblait pas décidé à le laisser fuir et écrasa son pied sur le crâne de Minoru violemment.

Un bruit de craquement retentit alors et Minoru avait à présent une plaie de plus. Tout le côté de gauche de son visage était en sang. Mais, il n’allait pas le laisser abattre. La rage fit bientôt son apparition. Décidé à faire face à son agresseur pour sauver sa peau et éventuellement celle de la jeune femme, Minoru se redressa tant bien que mal. La douleur à sa poitrine disparaissait progressivement ainsi que celle qu’il avait sur la tempe gauche. L’adrénaline faisait bien son effet!
Une fois sur ses deux jambes qui regagnaient en assurance, le bassiste était fin près à l’affronter…

Cependant, c’est avec surprise qu’il constata qu’il s’était étrangement volatilisé…Où était-il passé?! Allait-il repasser à l’attaque?! Se cachait-il pour mieux revenir quand il ne s’y attendrait pas?!
Par précaution, Minoru scruta frénétiquement les environs. Le bruit des battements de cœur avait complètement disparut. Il n’y avait plus que le sien qui retentissait dans sa poitrine.
Ce qu’il n’avait pas également remarqué était le progressif changement de temps.

Le ciel si sombre et éclairé par l’orage était devenu moins sombre, la pluie avait perdue en intensité et les éclairs ne zébraient plus le ciel. C’était déjà ça!
Essoufflé, et dégouttant de sang, Minoru se dirigea vers la porte des wc dans laquelle il avait enfermé la jeune femme. Bien évidemment il s’attendait à ce qu’elle soit furieuse de l’avoir abandonné sans la prévenir ou encore d’avoir ait une telle chose alors qu’il se doutait bien qu’elle était traumatisée de ce genre de temps.

Lorsque il ouvrit la porte, un spectacle plutôt inquiétant s’offrait alors à elle. Minoru était complètement trempé jusque aux os. Sa tempe gauche dégoulinait de sang allant jusque à couler dans son cou tachant les habits. Une tache plus sombre se dessinait au niveau de sa poitrine. Cette tache grandissante cachait une plaie bien ouverte assez large et profonde en diagonale. Bien que le coup de l’agresseur avait ouverte celle-ci, il lui en avait fait également d’autres de taille et de profondeur moins conséquente sur les mains, le visage et sur la poitrine. Sa chemise noir légèrement trouée au niveau des petites plaies laissait également voir ce sang coulant de façon abondante. Le visage plus blême que jamais, Minoru fixait de ses yeux emprunt d’une peine à vous en fendre le cœur la jeune femme.

Hailey avait un cauchemar tout à fait différent, mais tout aussi horrifiant que celui du jeune homme mais certes, différent encore une fois. Revoir le visage et le sourire cynique de son « père » était sûrement la pire des tortures dans tout ce qu’elle avait enduré. Là aussi, garder une chose pareille pour elle seule était une vraie torture, qu’une envie : En parler, cela lui soulagerait tellement la conscience. Mais la jeune femme n’était pas si simple à comprendre, honteuse d’avouer de tels propos elle ne préférait rien dire, réduite au silence.

Même loin d’elle, c’était fou à quel point son « père » avait une influence sur elle. Et pourquoi cette réaction ? Qu’avait elle fait pour que son père soit épris de désirs pour sa propre fille ? Au point de vouloir la tuer si elle ne se laissait pas faire. Risquer sa vie et se faire tuer, ou bien souffrir toute une vie, pourquoi avait elle choisit cela ? Avec maintenant du recul la jeune femme n’aurait pas hésité et aurait préféré y laisser sa vie .Plutôt que d’avoir un visage si beau mais en profondeur si meurtri.

Difficile d’imaginer le plaisir d’une personne en torturant quelqu’un. Quel contentement pouvait on avoir en faisant du mal ? Hailey ne comprenait pas cette chose, elle avait beau y mettre de la bonne volonté rien n’y faisait à croire que certaines personnes étaient destinées à faire du mal. D’autres non. La jeune droguée elle, ne savait pas dans quelle catégorie de gens elle se trouvait. Bien que faire du mal, elle n’était pas la dernière pour activer cette chose, mais cela qu’en cas de nécessité. Elle avait trop souffert pour se laisser marcher sur les pieds maintenant.

Toujours cette pluie incessante, ces éclairs qui tombaient comme des bombes sur le sol craquelé de l’école, sous le préau la pluie passait entre les fissures des murs, le sol inondé montait au trois quart des mollets des deux jeunes. Angoissée à un point inimaginable Hailey serrait la main du jeune homme n’ayant qu’une envie que le cauchemar se finisse enfin. Que tout redevienne comme avant. Etait-ce un rêve ? Oui c’était sûrement ça, la drogue lui jouait des tours … Pourtant … Tout semblait si réel.

La jeune femme qui elle, restait les yeux rivés sur l’ombre dans les bois restait en pleine concentration sur cette chose, et en aucun cas autre chose ne pouvait la perturber ci ce n’était le comportement étrange du jeune homme qui se trouvait à côté d’elle. Qu’avait il ? Elle-même était stressée, mais son comportement n’était pas aussi étrange …

Les cheveux lui tombant sur le visage ; ruisselante, la jeune femme ne bougeait pas figée par la peur ou par cette incompréhension, pourquoi tout avait été si vite ? Cet échange de musique, de regard, ce baiser, cette coupure d’électricité, cet orage si violent, cette panique si brutale du jeune bandé. Hailey ne comprenait pas ce qu’il se passait. Une chose était sûre, elle sentait bel et bien dans l’attitude du bassiste qu’ils étaient en danger. Pourquoi eux ? Que c’était il passé ? Un tueur dans Pudget ? Il l’avait drogué et abusait d’elle ? Elle ne comprenait plus rien, tout se bousculait dans sa tête et les images les plus effrayantes lui venaient en tête.

D’un temps trois mouvements la jeune femme se fît alors conduire avec rapidité jusque dans une cabine de toilette ou le bassiste l’enferma, prise d’un violent coup de nerfs elle frappa contre la porte telle une psychopathe voulant sortir de prison. Oui sortir de cet enfer, pourquoi la laissait il là ? Plus qu’un seul bruit dans sa tête, celui des pas du bassiste résonnant dans sa tête dans un bruit sourd … Comme si le temps s’était figé. Elle restait là, à taper dans la porte de toutes ses forces pour l’en empêcher.

Créant des trous dans la porte, mais en vain, celle-ci n’était pas décidée à s’ouvrir. Espérant de toute ses forces pour qu’il n’arrive rien au jeune homme Hailey qui, malgré ses espoirs continuait de penser au pire, se mordant la lèvre inférieure, sentant la colère monter en elle, les larmes au bord des yeux la jeune femme frappa dans la porte d’une brutalité inimaginable et créa un trou dans la porte. Petit, certes, mais avec la meilleure volonté du monde et en s’arrachant toute la main en passant celle-ci dans le trou formé d’épinces du bois fraîchement craquer lui rentrant dans la main elle dirigea celle-ci vers le haut et ouvrit la porte. Tirant violemment sa main prise au piège de cette porte tel une personne avec des murs qui se rétractent emplis de pics qui vous percent la peau. Elle partit en courant à la recherche du jeune homme.

Ou était il partit ? Où ? ! Elle n’en savait strictement rien, la pluie qui avait effacée la plupart des traces de pas sur le sol boueux. Parcourant le petit bois en jetant des regards effrayés à droite puis à gauche. Au bout d’une dizaine de minutes à parcourir les bois sous l’orage, la fouille fût négative. Hailey qui s’en voulait de plus en plus de ne pas l’avoir trouvé la jeune femme fût surprise par un éclair qui tomba dans un grand bruit sourd juste à côté d’elle, formant un cercle de brûlé au sol. Retournant dans la direction opposée elle entendît des bruits de pas juste derrière elle …

Sous les éclairs la jeune femme se retourna et vît un surveillant courir en direction du lycée. Lui courrant après en l’appelant au secours, voir même en criant il la sema dans un cul de sac. Faisant demi tours elle se retrouva de nouveau près des toilettes ou elle entra de nouveau. L’eau qui lui arrivait aux genoux avait submergée le hall. Tout était inondé, les canalisations avaient cédées sous le mauvais temps.

Imaginant le pire pour le jeune bandé qui souffrait le martyr dehors la jeune retenait ses larmes en se laissant glissée le long du mur des toilettes. Tapant avec son pied sur le mur opposé de la cabine pour essayer de se calmer. Ou était il ? Que faisait il ? Que lui arrivait il ? Tant de questions sans réponses qui la mettait dans une angoisse monstrueuse. Ne pouvant calmer son angoisse elle respirait tant bien que mal étouffant dans ses conditions. Soudain la porte brisée s’ouvrit, une vision d’horreur s’offrait aux yeux de la jeune femme.

Trempé jusqu’aux os le jeune homme avait sa tempe gauche dégoulinante de sang, une plaie au niveau de sa poitrine. La jeune femme n’y croyait pas. Tout ce sang … Les yeux d’une bassiste entrant en contact avec les siens montrait une telle tristesse … La jeune femme de sa main ensanglantée arracha un morceau de tissus de son tee shirt et le posa sur la plaie située sur la poitrine du jeune homme pour essayer de stopper l’hémorragie comme elle pouvait.

Sachant le faire comme il faut en temps normal, elle était bien trop prise de panique et d’un sentiment de tristesse infinie à croiser le regard du jeune homme. Se mordant la lèvre inférieur tellement fort tant elle avait mal pour lui la jeune femme se surpris a avoir une forme de pitié bien définie pour une personne, et ce, pour la première fois. Une petite goutte de sang perlant le long de son cou tant elle s’était mordue de crainte, la jeune femme ne cessait de comprendre.

« Qui t’as fais ça ? Dis moi ! »

Demandait elle au bassiste. Bien qu’elle savait d’avance qu’il partirait où ne lui répondrait pas. Elle voulait essayer, encore et encore, une pourriture pareille ne devait pas lui passer sous le nez elle devait le venger. Faire ce qu’elle pouvait pour l’aider. Attrapant le cutter qui se trouvait dans la poche arrière de son Jean elle passa devant le bassiste et fonça droit dans le petit bois, prête à venger le jeune homme, elle-même et tout les autres qui avait souffert avant eux. Et lui le principal personnage de l’histoire. Voilà la raison pour laquelle il avait tant changé d’attitude. Sous les éclairs et la pluie battante, son tee shirt déchiré et sa main à moitié hors d’usage la jeune femme partît à la recherche de cette ombre si menaçante qui les guettait tout à l’heure sous le préau. Visiblement introuvable …

hj: topic finit, suite dans les couloirs

» fin d'après midi en solitaire.