Dessine ... Quoi d'autre ? [ Pv Keira ]

Une porte, une chambre. Celle de Peyton Saywer.

Plus impersonnel tu meurs ! Ce fut la première pensée qu'eut la jeune fille en entrant dans ce qu'on pouvait appeler sa chambre. Des murs blanc, un bureau – comme si elle allait travailler ! - une commode, un lit et une fenêtre trop petite. Ils avaient peur de quoi ?! Qu'elle tente de se suicider à cause de la laideur du papier peint ?! Non mais j'vous jure ... Sa valise fut rapidement balancée dans la pièce, elle verrait plus tard. Ce n'était que des fringues. Son sac, par contre, elle le posa précautionneusement près du lit. Dedans, il y avait les choses les plus précieuses de sa vie.

D'abord, son ancien carnet à dessin. Des portraits, des paysages de son passé. De William, des gens du foyer. D'Amy, sa meilleure amie. Beaucoup de magnifique souvenirs. Ensuite, un carnet tout neuf pour Pudget – que Will lui avait offert – des crayons neufs aussi – de Will toujours – et un nouveau fusain – encore Will. Son frère l'avait gâté !

La jeune fille passa sa main dans ses cheveux et grimaça. Elle détestait ses cheveux. Trop ... bouclés, rebelles. Elle les voulait lisse. Comme toutes les filles de son âge, elle voulait ce qu'elle n'avait pas. Idiot, hein ? Allongée sur son lit, les bras croisés sur son ventre, elle réfléchissait. Elle aurait voulut avoir des amis, un petit copain. Et surtout, ne pas être ici. Cette école, elle l'avait en horreur. Se rasseyant en tailleurs, elle attrapa son crayon, ouvrit son carnet et entreprit d'y tracer son premier trait.

Le dessin prenait forme au fil des minutes qui passaient. D'abord, les contours imprécis d'une silhouette sur le devant. Puis un bâtiment sombre en arrière plan. Quelques petits détails en plus ... Là, de la fumée, ici, des barreaux. Un sourire se figea sur le visage de Peyton, concentrée. Une prison. La prison Pudget. Tout a fait ça. Au bout de trois heures, elle du s'arrêter. Sa main la faisait souffrir. Elle avait rajouté deux ou trois pendus sur le côté, et laissé en noir et blanc.

Finit. Comme d'habitude, un sentiment de calme l'envahit. Elle avait placé ses émotions dans ce dessin. Le laissant de côté, elle entreprit de punaiser ses anciennes créations au mur. Tout de suite, l'ambiance de la pièce changea. Il faudrait qu'elle dessine sur la couverture de lit aussi xP Elle descendit enfin de son nuage pour se rendre compte qu'elle n'était pas seul. Quelqu'un l'observait du couloir.

« Quoi ?! Qu'est-ce que tu regardes ?! »

Résumons : Keira avait au moins faillit mourir deux fois avant d’arriver ici. Deux fois à la limite de se faire écraser comme une petite crêcrêpe par une jolie petite tuture. --‘ Première fois, involontaire, certes. Deuxième fois, moins involontaire (Bien qu’elle ne soit pas suicidaire, on est d’accord ! Non, elle cherchait juste à faire arrêter un taxi. Hurm…Ne posez pas de question s’il vous plaît. Bien.). Tout ça pour finir dans un wagon de troisième classe en compagnie d’un voisin puant qu’elle avait du escalader deux ou trois fois pour diverses raisons, et également pour se faire coincer avec sa valise dans la porte du train…qui redémarrait ><’ Suivie une prise de tête légère avec le chauffeur de taxi (Celui qui conduisait le taxi devant lequel elle s’était plantée). Mais elle finit tout de même par arrivée indemne à cette Pudget School.

Cependant, car il y a toujours un cependant ou un mais, c’est bien connu, dès lors qu’elle était entrée dans le hall, elle avait été frappée par quelque chose. Non pas par les accoutrements des gens qui l’entouraient, non (quoique…). Mais par le fait qu’il existait des personnes sur Terre capable de la faire taire. Notamment une personne. Un certain garçon dont l’aide c’était rapidement transformé en un affrontement sanguin, cruel et… Pardon. Bref, tout ça pour dire qu’après un dialogue…particulier, elle s’était décidée à se montrer agréable avec tout l’effort du monde. Oui, vous avez bien entendu, agréable. --‘

Mais (et voilà, le « mais ») c’était finit maintenant. Le garçon était partit il y a à peine quelques minutes et elle n’avait plus du tout envie d’être agréable. Elle était en manque cuisant de méchanceté. La jeune Keira s’était alors décidée à sortir un peu de ce trou à rat qui lui servait de chambre pour voir si toutes les autres étaient identiques et également pour voir leur « propriétaires » (sans arrières pensés bien entendu X_x).

Keira avait hésité… Droite ou gauche ? Allez ! Va pour gauche ! C’était par-là qu’elle était arrivée après tout ! La porte était ouverte en plus, alors que l’autre non. Au moins, elle était sûre de tomber sur quelqu’un. Sans se soucier de laisser sa porte à elle ouverte, la jeune fille se dirigea sans plus attendre vers la chambre qui était donc la 003. Lorsqu’elle y fut rendue (Non, elle n’avait pas parcouru cinquante mètres non plus --‘), elle découvrit sa « propriétaire » donc, assise sur son lit, un cahier dans les mains, avec un crayon. En se bougeant de quatre-vingt-onze degrés vers la droite, elle devrait… Oui voilà, elle y était. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? O_o

« Quoi ?! Qu’est-ce que tu regardes ?! »

Maaais ! Qu’on la laisse tranquille à la fin ><’ Elle l’aura voulu celle-là !

« Du calme, boucle d’or --‘ Y’a que je regarde ce ‘‘truc’’ que tu tiens dans les mains. Du papier certes… Mais le gribouillis dessus c’est censé représenter quoi ? *smile* »

Son sourire sarcastique assortit à ses paroles ne devrait pas plaire à boucle d’or qui semblait plus être une boule de nerfs à cran qu’autre chose. De plus, Keira s’était accoudée depuis son arrivée à l’encadrure de la porte, les bras croisés… Ce qui lui donnait un air blasé et surtout désintéressé encore plus agaçant.

Oo Ce qu'elle tenait dans les mains, un gribouillis ?! QUOI ?! Est-ce que cette petite peste savait combien de temps elle avait passé là-dessus au moins ?! Non, bien sûr que non, elle l'ignorait. Peyton se leva d'un bond, indignée. Et détailla la jeune fille d'un oeil critique. Elle ne ressemblait pas vraiment à ces filles nées pour critiquer. Non, elle faisait plutôt ... mec né pour critiquer --' Gavroche visé sur la tête comme si elle avait peur que celle-ci s'envole - la tête ou la casquette ? bonne question - haut informe, jean ... Basique quoi.

Remarque, Peyton n'était pas mieux. Aujourd'hui, elle portait un top vert, un jean et sa veste en cuir noir posé sur sa chaise. Rien d'excentrique. Enfin ... elle croisa ses bras sous sa poitrine. Déjà, elle venait pourquoi ?! Arrivée il y a a peine une heure et déjà des ennuis >.<

- Ce griboullis, comme tu dis, est le fruit d'un travail de plus de 2 heures ! Donc je te prierais d'en parler avec un peu plus de respect, merci aurevoir la porte est derrière toi !

Simple, rapide et efficace sur la plupart des personnes qui avait voulus l'emerder. Sauf que Keira n'était pas comme la plupart des personnes. D'habitude, le genre de fille qui cherchait des poux à Peyton était pèter de tunes, blondes à fortes poitrines, bêcheuse, snobinarde et manquant cruellement d'estétique pour porter le string comme un cache oreille et du rose jusqu'au bout des chaussette, détail à ne pas négliger s'il vous plait ! Peyton détéstait ce genre de fille.

Avant de commencer, rappelons-nous que Keira s’était installée dans l’encadrure de la porte de la chambre numéro 003 et non pas sur le mur à l’intérieur de la chambre. De plus, elle avait les pieds croisés de façon à ce que l’un se trouve à l’intérieur de la chambre grâce à ses doigts de pieds, et que l’autre en soit complètement à l’extérieur. Bref, tout ça pour dire que les paroles de cette chère boule de nerfs ambulante étaient complètement inutiles --‘ Si ce n’est sa réflexion sur son travail ô combien beau, merveilleux et tout le tralala et qui lui avait pris ô combien de son précieux temps.

D’ailleurs, elle n’avait même pas finit de parler que Keira se marrait en douce. Oh naan ! Trop facile --‘

« Mon Dieu ! Veuillez m’excuser môdame l’artiste ! » =D

Ce sourire moqueur complètement copier/coller du ton qu’elle avait utilisé montrait bien que ses excuses étaient totalement bidons et qu’elle ne prenait pas du tout cette fille pour la digne descendante de Van Gog.

« Et… Hum… Non. Théoriquement parlant la porte est devant moi, Boucle d’Or. »

En effet, les portes des chambres étaient toutes fixées de façon à ce que pour y rentrer, on devait les pousser et non pas les tirer. Au moins un point commun à toutes ces chambres --‘ Ah oui ! Car Keira avait eu également le temps de détailler la chambre de Boucled’Orbouledenerfs. Et lorsqu’elle s’était aperçu qu’elle était beaucoup plus spacieuse (Bon, des rideaux, pas de traces d’humidités sur les murs et un placard indemne.), ça l’avait légèrement contrariée ><’. Pourquoi fallait-il qu’elle se paye toujours les chambres les plus pourries ? T.T Pauvre d’elle.

« Mais sur le point de vue pratique, c’est une belle invitation de départ que tu viens de me lancer là…que je décline d’ailleurs. »

Keira avait lancé ça avec un sourire purement hypocrite qu’elle ne tentait pas de cacher, bien au contraire. Elle avait décidé d’emmerder sa voisine de palier et n’allait sûrement pas resté sur sa faim en se contentant de sortir bien gentiment comme elle lui le demandait par une phrase toute faite qu’elle devait sortir à n’importe qui dès qu’elle se sentait agressée.

« Alors ? Ton ami l’ours n’est pas là Boucle d’Or ? Quelle dommage… Il paraît qu’il est sympathique… »

Re-sourire moqueur et re-ton moqueur. C’était officiel à présent : Boucle d’Or ne sera pas si facilement débarrassée d’elle… Mouah ah ah X_x

_ Mon ami l'ours s'appelle Michael Scoffield, et il essaye de trouver un moyen pour me faire barrer de là avec un camé et une pirateuse de compte MSN. Tu t'invites au voyage toi aussi ? Après tout, plus on est de dingues plus on rit !

Ton irronique. Peyton releva la tête de son crayonné, un sourire colgate scotché aux lèvres. Peut-être que l'envahiseuse aller prendre ça pour de la blague. Une partie en effet, puisque l'histoire de l'ours et du cher évadé de prison break était une pure invention du-skateur-sans-skate. Mais le reste était vrai. Elle comptait bien se faire la male avec Kessen et Hailey comme guide.

Pas très prudent d'en parler a une parfaite inconue. Qui plus est qui l'avait insulté. Enfin qui avait insulté ses créations, ce qui revenait au même. Peyton dévisagea attentivement la jeune fille. Mince, très mince, des cheveux blonds coiffés rapidement, des habits qui lui donnait une allure de mec ...

_ Et non, il n'est pas frenchement sympathique. Plutôt du genre chieur national. Et très intéréssé aussi. Mais bon, va falloir faire avec. Et c'est quoi ton nom a toi ? Chieuse numéro 2 ?

Keira n’en crut pas ses oreilles. Oo Alors c’était vrai ? Cette histoire selon laquelle toutes les blondes seraient un peu niaises sur les bords ? Nan mais parce que là… Ca volait bas --‘ Son ton ironique mal dosé inassorti avec ce sourire complètement béat n’arrangeait pas son cas. --‘ Non mais franchement… Oo

Comme pour concrétiser ses pensées, une moue dédaigneuse vint se peindre sur le visage de la jeune femme…ce qui n’empêcha pas son interlocutrice de poursuivre sur sa lancée. Trèès bien. Vu le ton qu’elle employait et ce sourire… Elle semblait fière de lui déballer ses phrases stupides. Quelqu’un avait du lui lancer la vanne de Michael Scoffield car elle n’aurait jamais pu trouver ça toute seule, c’est sûr --‘ Plus boulet tu meures ><’ De plus, elle lui faisait fièrement la liste de ses amis à présent rencontrés. Qui comptait au nombre de deux apparemment --‘ Gé-nial.

La jeune Keira hésita… Son premier réflexe aurait été de se casser en soupirant : cette fille était impossible --‘ D’un ennui… Wooh Oo Mais d’un autre côté, s’en aller lui aurait peut-être donné satisfaction à la Boucle d’Or. Si ça se trouve, elle avait même volontairement balancé ces phrases débiles uniquement pour l’exaspérer et se débarrasser d’elle. Keira chassa cette idée d’un coup de main imaginaire : impossible. Cette attitude grotesque était bien trop réussit… A moins qu’elle ne soit une actrice remarquable. Mais Keira en doutait --‘

Néanmoins, elle décida de rester. Après tout, elle n’avait rien d’autres à faire. La personne la plus apte à l’amuser se trouvait sûrement encore au self et son éventail d’action était plutôt réduit dans ce lieu --‘ Elle resta donc, toujours dans cette position d’exaspération désobligeante et répondit juste histoire de, aux propos de la blonde par excellence.

« Euh… Nan, ça ira. Je n'ai aucune envie de ‘‘m’inviter’’ comme tu dis. Je vous laisse à toi, ton camé, ta chère pirateuse et à ton ours Michael le soin de vous barrer loin d’ici…le plus vite possible. »

Oh bien sûr, ces paroles n’étaient pas produites par compassion. Loin de là. Le « plus vite possible » était plutôt fruit d’égoïsme et de méchanceté. Un truc du genre « Ouais… Barre-toi vite comme ça j’aurais plus à te supporter. ». Enfin, vous voyez le genre… --‘

« Quant à mon nom, je ne le donne pas à n’importe qui. Ce n’est peut-être qu’un nom mais… J’ai comme l’impression que tu n’en vaux pas la peine. Et mes impressions ne me trompent que très rarement. »

Non mais qu’est-ce qu’ils avaient tous avec son nom ?! C’était une maladie ou quoi ? Bon, ce que venait de dire Keira n’était pas foncièrement gentil et débordait un peu sur un côté « j‘me la pète. », mais la jeune fille espérait que ça suffirait à la blondasse par excellence qui lui faisait face de comprendre sa bêtise.

Avez-vous déjà eut l'envie de tuer quelqu'un, si fort que pendant un moment, vos doigts se resserrent et vous font presque mal ?

Peyton la ressentait, cette impression, au plus profond d'elle même. Elle n'avait aucune envie de perdre son temps a discuter avec quelqu'un. Elle venait d'arriver et voulait être seule. Trop de sentiments qui se bousculaient dans sa tête. Pour tout avouer, son frère lui manquait déjà. Oh, bien sûr, l'inconnue qui se prenait pour une dure et qui se trouvait devant elle n'avait sans doute pas de famille. Elle ne pouvait pas savoir ce que c'était de se demander ce qui se passait, là-bas, sans elle, de compter les jours un a un jusqu'à sa libération, d'attendre un coup de fil quelconque. Non, Peyton doutait que l'inconnue sache ce que ça faisait.

Mais peut-être se trompait elle, après tout. Peut-être que cette jeune fille était simplement immensément triste, qu'elle aussi avait envie de revoir ses proches, et que c'était pour ça qu'elle passait ses nerfs sur Peyton. Et pas uniquement pour faire chier son monde. Peyton s'exprimait par ses dessins, et cette fille, par ses piques verbales. Chacun son truc pour évacuer.

« Euh… Nan, ça ira. Je n'ai aucune envie de ‘‘m’inviter’’ comme tu dis. Je vous laisse à toi, ton camé, ta chère pirateuse et à ton ours Michael le soin de vous barrer loin d’ici…le plus vite possible. »

Bon, d'accord, elle n'y croyait pas. Peyton était retourné a son dessin. Ce trait là n'allait pas, mais si elle le supprimait, cela enlevait de la perspective a son dessin. Elle se mordit la lèvre inférieur, et jeta de nouveau un rapide coup d'oeil au portrait juste en face d'elle, consciente que la remarque de l'inconnue était ironique, voir même sous entendu. Mais elle s'en moquait. Sur le portrait, William semblait lui sourire, comme pour lui dire de continue, de ne pas se laisser faire. Soupir ...

« Quant à mon nom, je ne le donne pas à n’importe qui. Ce n’est peut-être qu’un nom mais… J’ai comme l’impression que tu n’en vaux pas la peine. Et mes impressions ne me trompent que très rarement. »

Elle avait attérie dans une école de tarés. Bon, elle en était consciente, mais là ça lui prouvait que vraiment, les gens ici n'étaient pas normaux mentalement. Tout ce qu'elle avait fait pour se retrouver ici, c'était fugues a répétions et vols, et surtout, ce n'était même pas méchamment. Juste pour rejoindre son frère, sa seule famille. Elle ne voulait même pas imaginer pourquoi d'autres étaient ici.

_ Très bien. Je n'en vaux pas la peine. Pour une fois, je suis d'accord avec toi. je n'ai pas non plus de temps a perdre, et des choses plus importantes a faire que d'essayer vainement de te répliquer des phrases complètement absurde rien que pour ton plaisir. Je ne suis pas maso, je n'ai pas envie de me faire du mal, j'ai juste envie qu'on me foute la paix. Donc, puisque je suis sans intérêt pour toi et que je n'en vaux pas la peine, pourrais-tu s'il te plaît sortir de ma chambre, trouver une autre personne a faire chier et surtout, surtout, m'oublier ? Et fermer la porte en sortant, aussi. Tu peux la claquer pour défouler tes nerfs, si tu veux. Cela ne me dérange pas. Au revoir.

Les lèvres de la jeune Keira s’étirèrent en un fin sourire moqueur lorsque Boucle d’Or eut finit son speech. La pauvre ! Hein ? Comment ça « la pauvre » ? Keira n’éprouvait pas de pitié, voyons ! Enfin… Disons qu’elle trouvait que son interlocutrice s’emmêlait complètement les pinceaux. Elle ne semblait pas avoir l’habitude de parler à quelqu’un qui avait du répondant, apparemment --‘ De plus, son petit coup de gomme su son dessin du genre « Moi je suis une artiste ! Je me fiche éperdument de ce que une ignare comme toi puisse penser ! » était vraiment désolant. Surtout lorsqu’elle ouvrit la bouche pour lui déballer son discours à toute vitesse. Elle s’enfonçait plus qu’autre chose.

Et, même si Keira ignorait ce que pensait la jeune fille qui lui faisait face, je peux vous dire que Boucle d’Or était loin de la vérité. Bien loin. Vraisemblablement, Keira avait bel et bien une famille. Ses parents du moins. Ses parents qui depuis son revirement de comportement, avait décidé de changer à la dernière minute la destination de leur fille pour la rentrée. Ils l’internaient. Oh ! Bien sûr, ils l’aimaient encore ! Mais ils préféraient que ça soit quelqu’un d’autre qui s’occupe d’elle. De toute manière, Keira ne se posait pas les questions que se posait Peyton. Ce qu’il se passait là-bas ? Qu’est-ce qu’elle en avait à faire, après tout ? Sa vie était ici à présent. Encore si Nathan était toujours là… Elle y pensait de moins en moins souvent à son aimé disparu. Disons qu’elle fallait toujours qu’elle s’occupe. Peut-être que Boucle d’Or avait raison finalement… Pour oublier sa peine, elle maltraitait les autres. Hum… Affaire à voir. De toute façon, Keira était si compliquée que même son ancien psychologue n’avait pas réussit à démêler les nœuds de ses états d’âme.

Mais revenons à nos deux jeunes filles : l’une assise sur son lit, un carnet dans la main et un crayon dans l’autre ; l’autre debout, près de la porte, avec une attitude désinvolte provoquée par sa position.

« Reprenons depuis le début, Boucle d’Or, tu veux ? Tu ne vaux pas la peine que je te donne mon nom. Mais pour rester là à « discuter » avec toi, c’est une autre histoire. Même le plus ignare de la race humaine vaudrait la peine qu’on le taquine. »

Traduction : « Tu es pitoyable, tu ne mérites pas qu’on prête attention à toi…seulement si c'est pour te faire du mal. » X_x

« Pour ce qui est de ton côté masochiste… »

Keira détailla chacun des dessins qui ornaient les murs de sa chambre. Un garçon. Hum… Son copain certainement. Ce n’était pas le meilleur moyen de ne plus penser à lui et d’aller de l’avant. Même si Keira ne savait pas ce qu’il s’était passé, cette règle s’appliquait dans tous les cas de figures.

« …disons qu’il est peut-être un peu refoulé, hum ? Et, navrée, princesse, mais je n’ai personne d’autres à faire « chier » comme tu dis. De plus, il est dur d’oublier deux personnes à la fois… »

La jeune femme laissa en suspens sa phrase comme pour que le mystère finisse de s’y installer avant de reprendre –et finir.

« Quant à ta porte, je préfère la laisser indemne. Qui sait ? Elle pourra peut-être servir une fois que je serais partit. »

Dans le genre : « Je vais tellement t’en faire voir de toutes les couleurs que c’est toi qui risque d’avoir besoin de défouler tes nerfs. », on ne fait pas mieux.

» Keira Laylor [Finish]
» *Vous écoutez quoi ?*